# | Year | Text | Linked Data |
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1 | 1797 |
Chateaubriand, François-René de. Essai historique, politique et moral [ID D22988]. Er schreibt : "La Chine fonde son histoire sur un calcul d'éclipses qui remonte jusqu'au déluge, au delà duquel ses annales se perdent dans les siècles innombrables." |
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2 | 1802 |
Chateaubriand, François-Fené de. Génie du christianisme [ID D22989]. Er schreibt : "Le Jésuite qui partait pour la Chine, s'armait du télescope et du compas. Il paraissait à la cour de Pékin avec l'urbanité de la cour de Louis XIV, et environné du cortège des sciences et des arts. Déroulant des cartes, tournant des globes, traçant des sphères, il apprenait aux mandarins étonnés, et le véritable cours des astres, et le véritable nom de celui qui les dirige dans leurs orbites. Il ne dissipait les erreurs de la physique que pour attaquer celles de la morale ; il replaçait dans le coeur, comme dans son véritable siège, la simplicité qu'il bannissait de l'esprit ; inspirant à la fois, par ses moeurs et son savoir, une profonde vénération pour son Dieu, et une haute estime pour sa patrie." "Lorsque les Jésuites firent paraître la correspondance connue sous le nom de Lettres édifiantes, elle fut citée et recherchée par tous les auteurs. On s'appuyait de son autorité, et les faits qu'elle contenait passaient pour indubitables. Mais bientôt la mode vint de décrier ce qu'on avait admiré. Ces lettres étaient écrites par des prêtres chrétiens : pouvaient-elles valoir quelque chose ? On ne rougit pas de préférer, ou plutôt de feindre de préférer aux Voyages des Dutertre et des Charlevoix ceux d'un baron de La Hontan, ignorant et menteur. Des savants qui avaient été à la tête des premiers tribunaux de la Chine, qui avaient passé trente et quarante années à la cour même des empereurs, qui parlaient et écrivaient la langue du pays, qui fréquentaient les petits, qui vivaient familièrement avec les grands, qui avaient parcouru, vu et étudié en détail les provinces, les moeurs, la religion et les lois de ce vaste empire, ces savants, dont les travaux nombreux ont enrichi les Mémoires de l'Académie des Sciences, se virent traités d'imposteurs par un homme qui n'était pas sorti du quartier des Européens à Canton, qui ne savait pas un mot de chinois et dont tout le mérite consistait à contredire grossièrement les récits des missionnaires. On le sait aujourd'hui, et l'on rend une tardive justice aux Jésuites. Des ambassades faites à grands frais par des nations puissantes nous ont-elles appris quelque chose que les Duhalde et les Le Comte nous eussent laissé ignorer, ou nous ont-elles révélé quelques mensonges de ces Pères ? En effet, un missionnaire doit être un excellent voyageur. Obligé de parler la langue des peuples auxquels il prêche l'Evangile, de se conformer à leurs usages, de vivre longtemps avec toutes les classes de la société, de chercher à pénétrer dans les palais et dans les chaumières, n'eût-il reçu de la nature aucun génie, il parviendrait encore à recueillir une multitude de faits précieux. Au contraire, l'homme qui passe rapidement avec un interprète, qui n'a ni le temps ni la volonté de s'exposer à mille périls pour apprendre le secret des moeurs, cet homme eût-il tout ce qu'il faut pour bien voir et pour bien observer, ne peut cependant acquérir que des connaissances très vagues sur des peuples qui ne font que rouler et disparaître à ses yeux. Le Jésuite avait encore sur le voyageur ordinaire l'avantage d'une éducation savante. Les supérieurs exigeaient plusieurs qualités des élèves qui se destinaient aux missions. Pour le Levant, il fallait savoir le grec, le copte, l'arabe, le turc, et posséder quelques connaissances en médecine ; pour l'Inde et la Chine, on voulait des astronomes, des mathématiciens, des géographes, des mécaniciens ; l'Amérique était réservée aux naturalistes [Voyez les Lettres édifiantes et l'ouvrage de l'abbé Fleury sur les qualités nécessaires à un missionnaire]. Et à combien de saints déguisements, de pieuses ruses, de changements de vie et de moeurs n'était-on pas obligé d'avoir recours pour annoncer la vérité aux hommes ! A Maduré, le missionnaire prenait l'habit du pénitent Indien, s'assujettissait à ses usages, se soumettait à ses austérités, si rebutantes ou si puériles qu'elles fussent ; à la Chine, il devenait mandarin et lettré ; chez l'Iroquois, il se faisait chasseur et sauvage. Presque toutes les missions françaises furent établies par Colbert et Louvois, qui comprirent de quelle ressource elles seraient pour les arts, les sciences et le commerce. Les pères Fontenay, Tachard, Gerbillon, Le Comte, Bouvet et Visdelou, furent envoyés aux Indes par Louis XIV : ils étaient mathématiciens, et le roi les fit recevoir de l'Académie des Sciences avant leur départ." "La Chine nous fut connue comme la France ; nous eûmes les manuscrits originaux et les traductions de son histoire ; nous eûmes des herbiers chinois, des géographies, des mathématiques chinoises ; et pour qu'il ne manquât rien à la singularité de cette mission, le père Ricci écrivit des livres de morale dans la langue de Confucius et passe encore pour un auteur élégant à Pékin." "Si la Chine nous est aujourd'hui fermée, si nous ne disputons pas aux Anglais l'empire des Indes, ce n'est pas la faute des Jésuites, qui ont été sur le point de nous ouvrir ces belles régions. Ils avaient réussi en Amérique, dit Voltaire, en enseignant à des sauvages les arts nécessaires ; ils réussirent à la Chine en enseignant les arts les plus relevés à une nation spirituelle." "Si tu pouvois, par un seul désir, tuer un homme à la Chine, et hériter de sa fortune en Europe, avec la conviction surnaturelle qu'on n'en sauroit jamais rien, consentirois-tu à former ce désir ? J'ai beau m'exagérer mon indigence ; j'ai beau vouloir atténuer cet homicide, en supposant que, par mon souhait, le Chinois meurt tout à coup sans douleur, qu'il n'a point d'héritier, que même à sa mort ses biens seront perdus pour l'état ; j'ai beau me figurer cet étranger comme accablé de maladies et de chagrins ; J'ai beau me dire que la mort est un bien pour lui, qu'il l'appelle lui-même, qu'il n'a plus qu'un instant à vivre : malgré mes vains subterfuges, j'entends au fond de mon coeur une voix qui crie si fortement contre la seule pensée d'une telle supposition, que je ne puis douter un instant de la réalité de la conscience." |
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3 | 1827 |
Chateaubriand, François-René de. Voyages en Amérique et en Italie [ID D22990]. Er schreibt : "Les Arabes voyaient au nord de l'Asie un pays affreux qu'entourait une muraille énorme et le château de Gog et de Magog. Vers l'an 715, les Arabes connurent la Chine où ils envoyèrent par terre des marchands et des ambassadeurs : ils y pénétrèrent aussi par mer, dans le IXe siècle. Wahab et Abuzaid abordèrent à Canton. Dès l'an 850 les Arabes avaient un agent commercial dans la province de ce nom; ils commerçaient avec quelques villes de l'intérieur, et, chose singulière, ils y trouvèrent des communautés chrétiennes. Les Arabes donnaient à la Chine plusieurs noms : le Cathai comprenait les provinces du nord, le Tchin ou le Sin les provinces du midi." "Le pays des Mille et une Nuits, le royaume de Cachemire, l'empire du Mogol, les mines de diamants de Golconde, les mers qu'enrichissent les perles orientales, cent vingt millions d'hommes que Gengis-Kan avait conquis, ont pour propriétaires et pour maîtres une douzaine de marchands anglais dont on ne sait pas le nom, et qui demeurent à quatre mille lieues de l'Indostan, dans une rue obscure de la cité de Londres. Ces marchands s'embarrassent très peu de cette vieille Chine, voisine de leurs cent vingt millions de vassaux : lord Hastings leur a proposé d'en faire la conquête avec vingt mille hommes. Mais quoi ! le thé baisserait de prix sur les bords de la Tamise !" "Les tempêtes ? on en rit. Les distances ? elles ont disparu. On a des Itinéraires de poche, des Guides, des Manuels, à l'usage des personnes qui se proposent de faire un voyage d'agrément autour du monde. Ce voyage dure neuf ou dix mois, quelquefois moins; on part l'hiver en sortant de l'Opéra; on touche aux îles Canaries, à Rio-Janeiro, aux Philippines, à la Chine et l'on est revenu chez soi pour l'ouverture de la chasse." "Et s'il plaisait à la France, à l'Allemagne et à la Russie d'établir une ligne télégraphique jusqu'à la muraille de Chine, nous pourrions écrire à quelque Chinois de nos amis, et recevoir la réponse dans l'espace de neuf ou dix heures." "Parmi les modernes sectaires, il en est qui, entrevoyant les impossibilités de leurs doctrines, y mêlent pour les faire tolérer les mots de morale et de religion ; ils pensent qu'en attendant mieux, on pourrait nous mener d'abord à l'idéale médiocrité des Américains ; ils ferment les yeux et veulent bien oublier que les Américains sont propriétaires, et propriétaires ardents, ce qui change un peu la question. D'autres plus obligeants encore et qui admettent une sorte d'élégance de civilisation, se contenteraient de nous transformer en Chinois constitutionnels, à peu près athées, vieillards éclairés et libres, assis en robes jaunes pour des siècles dans nos semis de fleurs, passant nos jours dans un confortable acquis à la multitude, ayant tout inventé, tout trouvé, végétant en paix au milieu de nos progrès accomplis, et nous mettant seulement sur un chemin de fer comme un ballot, [comme un ballot dans un avion, dirions-nous] afin d'aller de Canton à la grande muraille deviser d'un marais à dessécher, d'un canal à creuser avec un autre industriel du Céleste Empire. Dans l'une ou l'autre supposition, Américain ou Chinois, je serai heureux d'être parti avant qu'une telle félicité me soit advenue." |
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# | Year | Bibliographical Data | Type / Abbreviation | Linked Data |
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1 | 1797 | Chateaubriand, François-René de. Essai historique, politique et moral sur les révolutions anciennes et modernes, considérées dans leurs rapports avec la Révolution française. (Londres : J. Deboffe, 1797). | Publication / Chat1 |
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2 | 1802 |
Chateaubriand, François-René de. Génie du christianisme. (Paris : Migneret, 1802). Vol. 1 : Dogmes et doctrine. Vol. 2 : Poétique du christianisme. Vol. 3 : Beaux-arts et littérature. Vol. 4 : Culte. Vol. 5 : Appendice. http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k101356c.r=.langFR. |
Publication / Chat2 |
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3 | 1827 | Chateaubriand, François-René de. Voyages en Amérique et en Italie. (Paris : Ladvocat, 1827). (Oeuvres complètes ; vol. 6). | Publication / Chat3 |
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4 | 1928 |
[Chateaubriand, François-René de]. Shao nü zhi shi. Xiaduobuliang zhu ; Dai Wangshu yi. (Shanghai : Kai ming shu dian, 1928). Übersetzung von Übersetzung von Chateaubriand, François-René de. Atala - René. (Paris : Migneret, 1801). 少女之誓 |
Publication / FraA3 | |
5 | 1983 |
[Chateaubriand, François-René de]. Adala Lenei. Xiaduobuliang ; Shi Yu. (Beijing : Wai guo wen xue chu ban she, 1983). Übersetzung von Chateaubriand, François-René de. Atala - René. (Paris : Migneret, 1801). 阿达拉勒内 |
Publication / Chat7 | |
6 | 1996 | [Chateaubriand, François-René de]. Adala. Xiaduobuliang ; Lin Zhenni. (Taiyuan : Bei yue wen yi chu ban she, 1996). (Shi jie ming zhu xin yi zhen cang xi lie). Übersetzung von Chateaubriand, François-René de. Atala - René. (Paris : Migneret, 1801). Übersetzung von Chateaubriand, François-René de. Les Natchez. (Paris : Ladvocat, 1826). (Oeuvres complètes ; vol. 19). | Publication / Chat8 | |
7 | 1997 |
[Chateaubriand, François-René de]. Mu zhong hui yi lu. Xiaduobuili'ang zhu ; Guo Hong'an xuan yi. (Beijing : Sheng huo, tu shu, xin zhi san lian shu dian, 1997). (Wen hua sheng huo yi cong). Übersetzung von Chateaubriand, François-René de. Mémoires d'outre-tombe. Vol. 1-6. (Bruxelles : Meline, 1848-1850). 墓中回憶錄 |
Publication / Chat4 | |
8 | 2000 |
[Chateaubriand, François-René de]. Mu pan hui yi lu. Xiaduobuliang ; Xue Ling. (Shanghai : Shanghai wen hua chu ban she, 2000). (Di yi tui jian cong shu). Übersetzung von Chateaubriand, François-René de. Mémoires d'outre-tombe. Vol. 1-6. (Bruxelles : Meline, 1848-1850). 墓畔回忆录 |
Publication / Chat5 | |
9 | 2000 |
[La Fayette, Marie-Madeleine : Prévost d'Exiles, Antoine-François ; Chateaubriand, François-René de]. Kelaifu wang fei. Li Yunmin yi. Kelaifu wang fei / Lafayete fu ren zhu ; Manong Liesige / Pulaifu zhu ; Adala / Xiaduobuli'ang zhu. (Beijing : Beijing Yan shan chu ban she, 2000). (Shi jie wen xue wen ku). Übersetzung von La Fayette, Marie-Madeleine. La princesse de Cleves. (Paris : Claude Barbin, 1678). Übersetzung von Prévost d'Exiles, Antoine-François. Mémoires et avantures d'un homme de qualité, qui s'est retiré du monde. (Paris : Aux dépens de la Compagnie, 1731). (Histoire du Chevalier Des Grieux & de Manon Lescaut ; t. 7). Übersetzung von Chateaubriand, François-René de. Atala : ou l'amour de deux sauvages and les deserts. (Paris : Mignoret, 1801). 克萊芙王妃 |
Publication / Chat6 |
# | Year | Bibliographical Data | Type / Abbreviation | Linked Data |
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1 | 1931 |
Zhang, Ruogu. Cong xiao'e dao Lu Xun. (Shanghai : Xin shi dai shu ju, 1931). (Xin shi dai wen yi cong shu). [Enthält u.a.] : Xiao'e de Ounani. [Victor Hugo, Hernani]. 囂俄的歐那尼 Xiaozhongma de Cha hua nü. [Alexandre Dumas, La dame aux camélias]. 小仲馬的茶花女 Falangshi de Nü Youtaiyisi. [Anatole France, Thaïs]. 法郎士的女優泰倚思 Xiaduobuliang de Shao nü zhi shi. [François-René Chateaubriand]. 謝多布良的少女之誓 Gede de Fushide. [Goethe, Faust]. 歌德的浮士德 從囂俄到魯迅 |
Publication / ZhaR10 | |
2 | 1962 | Lévy, Roger. Chateaubriand et la Chine. In : Bulletin Chateaubriand ; no 6 (1962). | Publication / Chat |
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3 | 1998 |
[Maurois, André]. Xiaduobuli'ang zhuan. Moluoya ; Luo Guolin, Guan Xiaoming yi. (Hanzhou : Zhejiang wen yi chu ban she, 1998). (Moluoya chuan ji cong shu). Übersetzung von Maurois, André. René ou la vie de Chateaubriand. (Paris : B. Grasset, 1938). 夏多布里昂传 |
Publication / MauA41 |