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Liu, Yanling

(Jiangsu 1894-1988) : Schriftsteller, Journalist, Lehrer

Subjects

History of Media / Index of Names : China / Literature : China / Periods : China : People's Republic (1949-) / Periods : China : Republic (1912-1949)

Chronology Entries (2)

# Year Text Linked Data
1 1924 Liu, Yanling. [Panorama de la littérature française du XIXe siècle]. [ID D21051].
Luo Peng : L'auteur indique, probablement pour la première fois en Chine, quelques défauts du roman de Victor Hugo. Tout en admettant que Hugo était un grand artiste de roman et de poésie, je pensait que les romans de Hugo avaient pour principaux défauts d'avoir des chapitres de longueur inégale, des anecdotes invraisemblables et même ridicules. C'est pourquoi on lui reprochait de laisser le sentiment l'emporter sur la raison. M. Liu osa même dire : "Hugo est un auteur qui manque de capacité de raisonnement." Ce propos, emprunté évidemment à la critique occidentale contemporaine, montre tout de même que l'on cherchait déjà à se dégager quelque peu de l'admiration totale des premiers jours.
  • Document: Luo, Peng. La traduction et la reception de Victor Hugo en Chine. In : La modernité française dans l’Asie littéraire (Chine, Corée, Japon). Sous la direction de Haruhisa Kato. (Paris : Presses universitaires de France, 2004). (Hugo7, Publication)
  • Person: Hugo, Victor
2 1924 Faguo wen xue yan ji [ID D22973].
Liu Yanling schreibt : "Bien que Balzac soit très doué pour l'écriture, il n'arrive pas, comme Dickens, à faire croire au lecteur que ce qu'il décrit dans ses oeuvres se passe réellement de la même manière dans la vie. Flaubert va plus loin que lui sur ce point-là. L'écriture de Flaubert est plus réaliste et profonde que celle de Balzac, car le premier prend l'art au sérieux plus que le dernier. Comme tout le monde le sait, Flaubert choisit la création des romans comme son seul métier, et il consacre très souvent une ou deux semaines à faire und seule phrase. Cependant, il n'est pas un écrivain parfait. Comme la plupart des romanciers français, il décrit trop de détails qui ne représentent pas grand chose, et qui rendent son livre parfois ennuyeux. Il emploie toujours le style bien froid, même pour des histoires très bouleversantes. Ainsi, il est rejeté par certaines personnages qui ne le comprennent pas.
Zola décrit des personnages de tous les milieux. C'est justement ce que les frères Goncourt veulent faire, mais ils ne savent pas le faire. Daudet est moins profond pour décrire le laid de la société, mais il est plus fort en esthétique que ses contemporains. Le style de Maupassant est plus simple. Lorsque nous lisons ses oeuvres, c'est comme goûter du vin légèrement amer, mais qui dure très longtemps dans la bouche. Bien qu'il existe dans ses oeuvres des défauts qui sautent aux yeux, il n'en est pas moins un des meilleurs écrivains français des vingt dernières années du XIXe siècle."

Xie Liuyi schreibt : "La première personnalité du réalisme est Gustave Flaubert. Il commence la rédaction de son chef-d'oeuvre Madame Bovary, en 1850 où Balzac est décédé. Hugo et Gautier gardent encore les dernières flammes du romantisme. Quant à Flaubert, il est à la fois le précurseur du réalisme et un des derniers écrivains du romantisme. Il propose l'objectivité de l'auteur dans le roman. Il faut écrire le beau et le laide de la même manière. Mais pour la dénonciation des aspects sombres et laids de la société, Flaubert est moins violent que Zola et Maupassant, car il est encore influencé par le romantisme. Il apprend à Maupassant qu'il faut observer les choses minutieusement et trouver le mot exact pour les décrire. Madame Bovary, un roman qui raconte une vie dégradée d'une femme, est bien la cristallisation de six ans de travail laborieux. Cependant, ce roman est bien critiqué lors de son apparition à cause de la description des aspects sombres. Flaubert passe cinq ans à écrire Salammbô, et sept ans à écrire Education sentimentale. Ces deux oeuvres sont également mal accueillies par les lecteurs de l'époque. Flaubert consacre toute sa vie à l'art, rien que l'art dans sa vie."
Dans les notes après cet article, il y en a une qui présente brièvement l'histoire de Madame Bovary : "Charles est le mari de Madame Bovary. Il est quelqu'un de sincère. Après ses études de médecine, il exerce son art à Tostes. Il a épousé d'abord une veuve. Et ensuite, il était tombé amoureux d'Emma. Sa femme est morte de jalousie. Il s'est marié alors avec Emma qui est devenue Madame Bovary, le personnage principal du roman. Elle a donné naissance à Berthe. Mais Madame Bovary était tombée amoureuse d'un pharmacien qui s'appelle Léon. Et après, elle a transféré ses sentiments sur Rodolphe, un aristocrate d'une trentaine d'années. Mais elle est abandonnée finalement par Rodolphe qui manquait de sincérité dès le début. Elle en était tombée malade. Lorsqu'elle se soignait à Yonville, elle a rencontré par hasard son ancien amant. Elle s'enthousiasma pour lui plus qu'avant. En fait, elle avait des dettes. Berthe portait même des chaussures abîmées. Emma a voulu emprunter de l'argent à Léon. Celui-ci ne voulait pas l'aider. Elle a demandé à Rodolphe, il a refusé. Elle s'est empoisonnée désespérée. Après sa mort, Charles Bovary a trouvé les lettres de Léon et de Rodolphe. Il était enfin au courant de l'infidélité de sa femme. Après avoir placé Berthe chez une tante, il est parti travailler dans une filature de coton."
"La création de Madame Bovary a été commencée en 1850, et terminée en 1856. En ce moment-là, des écrivains comme Hugo et Gautier dominaient la littérature française. Mais Flaubert cherchait à rester fidèle à la vie réelle tout en abandonnant toutes les illusions grandioses et toutes les moralités idéales. Madame Bovary n'est qu'une simple histoire de la vie dégradée d'une femme d'un médecin de campagne. Pourtant, par rapport à d'autres oeuvres de la même époque, celle-ci est caractérisée par sa fidélité à la nature, et par son attitude radicale de ne pas embellir la vie. Flaubert est un réaliste ou naturaliste inné. Rien ne peut l'empêcher de garder un coeur transparent.
Son père est un médecin vétérinaire. A l'âge de 19 ans, Flaubert est parti pour Paris où il a commencé sa carrière littéraire. Après la mort de son père, il s'est installé avec sa mère à Croisset au bord de la Seine pour se concentrer sur la création littéraire. Pendant les trente ans qui suivaient, il a voyagé un peu en Grèce, au Proche-Orient. Le reste du temps, il vivait dans la solitude à Croisset. Il se trouvait sous la pression officielle et la critique sociale après la publication de Madame Bovary. Et la publication de Salammbô lui a fait revivre ces moments difficiles. L'éducation sentimentale est même considérée comme le roman le plus insipide. Mais il n'a pas baissé les bras devant la critique et la solitude. Il s'est efforcé d'être l'observateur et le reproducteur du monde qui l'entourait. Il connaissait la vie mieux que personne, et il restait plus éloigné de la vie que personne aussi.
Flaubert n'aimait que l'art dans sa vie. Il a appris à Maupassant qu'il fallait observer longuement les objets avant de les décrire par un mot unique. Il travaillait dix heures par jour, et ce pendant 20 ans. Mais tant d'années de travail ont donné seulement quatre romans et trois nouvelles. Il était vraiment exigeant en ce qui concerne l'art. On considère aujourd'hui que Madame Bovary est un roman qui marque tout le siècle."
"Sans doute y a-t-il quelque chose de faux dans cette description sur Flaubert. Son père n'est pas un médecin vétérinaire. Nous ne savons pas si c'est écrit ainsi dans le texte original, ou si la traduction en chinois n'est pas correcte. Mais cette traduction communique au moins certains messages très importants sur Flaubert aux lecteurs chinois de l'époque. Grâce à elle, ils connaissent de plus en plus sa vie, son caractère et sa création littéraire. Ils ont un écrivain sérieux, assidu, et solitaire devant eux.
Le réalisme est la première puissance de la littérature française de la deuxième moitié du XIXe siècle. Il garde fermement cette place après la publication des oeuvres de Zola comme Nana en 1880, La débâcle en 1892, Fécondité en 1899. La force du réalisme se répand dans d'autres pays européens et ouvre une nouvelle ère de la littérature. Pour connaître le vrai visage du réalisme, il nous est nécessaire de faire attention à un roman qui est publié en 18521 sous le nom de Madame Bovary.

Mao Dun schreibt : Madame Bovary est la première création de Flaubert. Elle n'a pas exercé beaucoup d'influence lors de son apparition. On sentait seulement que ce nouveau visage du monde littéraire de la France était un écrivain impressionnant qui possédait certain don littéraire. On n'aurait jamais rêvé que Madamie Bovary influencerait toute la littérature française de la deuxième partie du siècle. Même Sainte-Beuve, le grand critique littéraire français qui apercevait déjà des points faibles du romantisme, a négligé ce premier chef-d'oeuvre du réalisme. Flaubert est un vrai artiste. Il est peut-être moins tolérant pour les faibles que Tolstoï et Dostoïevski, et ses oeuvres sont peu-être moins troublantes que celles de Balzac, mais il est meilleur qu'eux au point de vue artistique. Il cherche à éviter des descriptions sentimentales trop exagérées. Ses oeuvres sont des objets d'art bien sculptés avec soin. On trouve dans tous les mots, toutes les phrases, une maîtrise parfaite de la littérature."
"Flaubert est le fils d'un médecin réputé de Rouen. Il apprend la médecine et la loi avant de se consacrer entièrement à la littérature. Son meilleur ami est Louis Bouilhet qui deviendra poète. On croit que L'éducation sentimentale fait allusion à leur relation. Comme Frédéric, Flaubert part pour Paris à 19 ans. Et puis, il vit dans la villa à Croisset qu'il hérite de son père jusqu'en 1880. Il va à Paris fréquemment pour rendre visite à des amis. Il ne fait que deux longs voyages de toute sa vie, une fois en Orient à 30 ans, l'autre fois en Afrique pour mener une enquête sur le lieu où se déroule l'histoire de Salammbô."
"Précurseur du réalisme, Flaubert se trouve dans une époque de romantisme. Gautier est né un an avant lui, et Dumas fils trois ans après. Il est sans doute influencé par le romantisme. Mais il en est conscient des défauts qui se manifestent dans les oeuvres de Dumas fils. Il s'efforce de décrire des banalités originales. Ainsi il crée Madame Bovary, un chef-d'œuvre sans pareil qui brille parmi les oeuvres du romantisme qui cherchent les raretés. On est surpris par la musicalité de son oeuvre. Il est impossible de supprimer un mot d'une phrase. En tant que pessimiste, Flaubert décrit tous les défauts féminins dans Madame Bovary. Emma se détruit par sa curiosité féminine. Il ne vise pas à défendre la chasteté, mais à décrire un rêve. C'est le rêve qui fait vivre Emma. Mais la réalité de la vie est décevante. Toutes les illusions perdues, Emma ne peut que se donner la mort."
"La publication de Madame Bovary suscite de vifs intérêts de la part des critiques qui attendent avec impatience le deuxième roman de Flaubert. Mais l'auteur leur fait bien attendre. Son nouveau roman, Salammbô, est publié sept ans après. Les lecteurs sont surpris de trouver que l'histoire ne se passe plus en Normandie du XIXe siècle, mais dans un Carthage lointain oublié par les Parisiens. Le style réaliste est une grande particularité de Salammbô. Flaubert tient à reconstruire Carthage il y a des milliers d'années d'après des récits historiques. Contrairement à d'autres écrivains de fiction historique qui habillent simplement les personnages de costumes anciens, il met tous ses personnages dans la peau des gens de l'époque. Ceux qui le critiquent ne font plus de bruit, car il maîtrise les matériaux anciens aussi bien que les matériaux modernes. Toutes les phrases sont soigneusement étudiées de manière que son roman soit une création harmonieuse et musicale. Malheureusement, Salammbô est mal accueilli par les Parisiens qui attendent de Flaubert un roman d'amour. A la demande des lecteurs, l'auteur crée le troisième roman, L'éducation sentimentale, un roman qui décrit la vie parisienne des années 40. Il essaie de reconstituer l'aspect de l'ancienne ville de Paris après une longue étude des dossiers. Après Salammbô, il crée trois nouvelles qui cherchent à connaître la valeur de la vie : Un coeur simple, La tentation de saint Antoine, Hérodias. La tentation de saint Antoine est la plus importante oeuvre de Flaubert. Publiée en 1874, cette oeuvre rassemble toutes ses originalités littéraires. C'est à la fois un roman, une généalogie des dieux, et une histoire de la religion. Mais les lecteurs parisiens préfèrent Madame Bovary à La tentation de saint Antoine. Très déçu, Flaubert se refuge à Rouen et n'écrit plus. Il perd des amis très chers tels que George Sand, Gautier, Goncourt, ainsi qu'une grande partie de sa richesse. Il est mort en mai 1884 dans la tristesse et l'oubli."
  • Document: Zhou, Xiaoshan. La traduction, la reception et l'influence de "Madame Bovary" en Chine. (Paris : Université Paris VIII Vincenne-Saint-Denis, 2004). Diss. Univ. Paris VIII, 2004. [Gustave Flaubert]. S. 83-94. (Flau, Publication)
  • Person: Flaubert, Gustave
  • Person: Mao, Dun
  • Person: Xie, Liuyi

Bibliography (5)

# Year Bibliographical Data Type / Abbreviation Linked Data
1 1922 Liu, Yanling. Faguo shi zhi xiang zheng zhu yi yu zi you shi. In : Shi ; Vol. 1, no 4 (1922). [Symbolism and free verse in French poetry ; darin enthalten ist die Übersetzung von Baudelaire, Charles. Correspondances. Aus : Fleurs du mal].
法國詩之象徵主義與自由詩
Publication / BauC18
  • Cited by: Ma, Yiu-man. Translation and literary politics : Baudelaire in the new literature movement, 1921-1925. In : Tamkang review ; vol. 28, no 2 (1997). (BauC20, Published)
  • Person: Baudelaire, Charles
2 1922 Liu, Yanling. Meiguo de xin shi yun dong. In : Shi ; vol. 1, no 2 (1922). [New poetry movement in America. Enthält Walt Whitman].
美國的新詩運動
Publication / WhiW100
3 1923 [Carr, Herbert Wildon]. Bogesen bian zhi zhe xue. Kaer zhu ; Liu Yanling yi. (Shanghai : Shang wu yin shu guan, 1923). (Xin zhi shi cong shu ; 24). Übersetzung von Carr, Herbert Wildon. The philosophy of change : a study of the fundamental principle of the philosophy of Bergson. (London : Macmillan, 1914). [Henri Bergson].
伯格森變之哲學
Publication / Berg17
4 1924 Liu, Yanling. [Panorama de la littérature française du XIXe siècle]. In : Shi (1924). Publication / Hugo17
  • Cited by: Luo, Peng. La traduction et la reception de Victor Hugo en Chine. In : La modernité française dans l’Asie littéraire (Chine, Corée, Japon). Sous la direction de Haruhisa Kato. (Paris : Presses universitaires de France, 2004). (Hugo7, Published)
5 1934 [Whitman, Walt]. Linken ji qi ta. Liu Yanling yi. In : Du shu gu wen ; vol. 1, no 1 (1934). [Lincoln and others]. Enthält Übersetzung von Whitman, Walt. O Captain ! My Captain ! In : Whitman, Walt. Drum taps. (New York, N.Y. ; Washington : W. Whitman, 1865-1866). Publication / WhiW59