Michaux, Henri. Un barbare en Asie. Nouv. éd. revue et corrigée [ID D21734].
Er schreibt : « Quand je vis l'Inde, et quand je vis la Chine, pour la première fois, des peuples sur cette terre me parurent mériter d'être réels. »
« Certains s'étonnent qu’ayant vécu en un pays d'Europe plus de trente ans, il ne me soit jamais arrivé d'en parler. J’arrive aux Indes, j'ouvre les yeux, j'écris un livre. Ceux qui s'étonnent m'étonnent. Comment n'écrirait-on pas sur un pays qui s'est présenté à vous avec l'abondance des choses nouvelles et dans la joie de revivre. »
« Voyage réel entre deux imaginaires. Peu-être au fond de moi les observais-je [le voyage en Inde et la voyage en Chine] comme des voyages imaginaires qui se seraient réalisés sans moi, oeuvres 'd'autres'. Pays qu'un autre aurait inventé. J'en avais la surprise, l'émotion, l'agacement.
C'est qu'il manque beaucoup à ce voyage pour être réel. Je le sus plus tard. Faisais-je exprès de laisser de côté ce qui précisément allait fair en plusieurs de ces pays de la réalité nouvelle : la politique ?...
Ce livre qui ne me convient plus, qui me gêne et me heurte, me fait honte, ne me permet de corriger que des bagatelles le plus souvent. Il a sa résistance. Comme s'il était un personnage.
Il a un ton.
A cause de ce ton, tout ce que je voudrais en contrepoids y introduire de plus grave, de plus réfléchi, de plus approfondi, de plus expérimenté, de plus instruit, me revient, m'est renvoyé... comme ne 'lui' convenant pas. Ici, barbare on fut, barbare on doit rester. »
Literature : Occident : Belgium