Claudel, Paul. Cent phrases pour éventails. = Hyakusenchô. (Tokyo : Koshiba, 1927). [Darin enthalten sind 172 kurze Gedichte].
Claudel schreibt im Vorwort der Ausgabe von 1942 : Er schreibt im Vorwort : « Il est impossible pour un poète d'avoir vécu quelque temps en Chine et au Japon sans considérer avec émulation tout cet attirail qui accompagne l'expression de la pensée : le bâton d'encre de Chine d'abord aussi noir que notre nuit intérieure... ce pinceau léger et comme aérien qui le long de nos phalanges communique au fond de nous à la déflagration du poëme. Quelques traits délibérés... et voici, de quelques mots, débarrassés du harnais de la syntaxe et rejoints à travers le blanc par leur seule simultanéité, une phrase faite de rapports. »
Ce livre de poèmes, ou l'auteur a essayé d'appliquer, en les transformant suivant son propre goût, les principes de la poésie japonaise, est animé par les idées suivantes : Chaque poème est très court, une phrase seulement, ce que peut supporter de son, de sens et de mots une haleine, un souffre, ou le battement de l'aile d'un éventail. L'écriture y joue un grand rôle, car en français comme en chinois la forme extérieure des lettres n'est pas étrangère à l'expression d'une idée. Mille intentions secrètes se cachent dans la calligraphie opérée avec le pinceau par le poète lui-même et reproduite lithographiquement par un des plus habiles artisans de Tokyo. Le poème est en général réparti sur deux pages, la première contenant en général le titre du poème, le mot essential qui le résume, ou simplement une invitation au lecteur, un signe presque muet. On a voulu que dans la disposition des lignes et des mots, par l'interposition des blancs, par le suspens dans le vide des consonnes muettes, des points et des accents, la collaboration de la méditation et de l'expression, du sens, de la voix, du rêve, du souvenir, de l'écriture et de la pensée, la vibration intellectuelle de chaque mot ou de la partie essentielle de chaque mot devînt perceptible à un lecteur patient qui déchiffrera chaque texte l'un après l'autre avec lenteur, comme on déguste une petite tasse de thé brûlant.
Zhu Jing : Claudel se servit du pinceau pour écrire les lettres occidentales en imitant l'idéogramme oriental. Il peignit les lettres d'après le sens, par exemple pour le mot 'serpent', en donnant à la lettre 's' la forme d'un serpent. D'autre part, l'espace de chaque poème étant constituté des intervalles des lettres écrites au pinceau noir et du vide, Claudel profita de la forme composée du groupe de lettres et du vide pour exprimer directement le thème du poèmes, comme pour la phrase 'Fenêtre'. Dans la forme de l'écriture de ce poème, se perçoit clairement un carré blanc (vide), dans lequel les lecteurs peuvent voir l'image de la fenêtre avec son ouverture carrée, et le soleil rouge deviné à travers le brouillard blanc du matin. La composition de ce carré blanc reflète l'idéogramme du 'Paysage matinal' qui s'ouvre dans l'esprit du poète. Claudel imita encore la forme de l'éventail oriental dans la conception de la forme extérieure matérielle du recueil de poèmes, afin d'exprimer l'idée que l'on se sert de l'éventail pour avoir du vent qui rafraîchit et duquel les idées proviennent. C'est pour élargir l'espace de la poésie occidentale et rendre l'écriture alphabétique occidentale plus idéographique dans la forme que Claudel fit ces efforts.
Literature : Occident : France