1983
Publication
# | Year | Text | Linked Data |
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1 | 1735 |
Du Halde, Jean-Baptiste. Description géographique... de la Chine [ID D1819]. Quellen : Bouvet, Joachim. Portrait historique de l'Empereur de la Chine [ID D1774]. Chavagnac, Emeric de. Contancin, Cyr. Couplet, Philippe. Tabula chronologica monarchiae sinicae [ID D1757]. Dentrecolles, François-Xavier. Gaubil, Antoine. Gerbillon, Jean-François. Gollet, Jean-Alexis. Goville, Pierre de. Fontaney, Jean de. Foucquet, Jean-François. Tabula chronologica historiae Sinicae [ID D19807]. Hervieu, Julien-Placide. Jacquemin, Claude. Jacques, Jean-Baptiste. Jartoux, Pierre. Le Comte, Louis. Lettres édifiantes et curieuses [ID D1793]. Magalhaens, Gabriel. Mailla, Joseph-Anne-Marie de. Martini, Martino. Sinicae historiae decas prima [ID D1703]. Noël, François. Nyel, Jean-Armand. Parrenin, Dominique. Version litterale du commencement de l'histoire Chinoise depuis Fou hy jusques a Yao. Brief vom 12. Aug. 1730 an Jean Jacques Dortous de Mairan. Parrenin, Dominique. Brief vom 11. Aug. 1730 über die chinesische Geschichte von Fu Xi bis Yao. Porguet, Louis. Prémare, Joseph-Henry. Régis, Jean-Baptiste. Nouvelle géographie de la Chine et de la Tartarie orientale. Tartre, Vincent de. Verbiest, Ferdinand. Visdelou, Claude. Du Halde schreibt im Vorwort : "C'est Tchu hi [Zhu Xi], écrivain de réputation, qui est auteur de l'histoire, nommée Cang mou [Tong jian gang mu], & il a suivi pour la chronologie Se ma ouen kong [Sima Qian] autre auteur très-célèbre." Du Halde schreibt über über seine Geschichte : "Quoiqu'il en soit des differentes opinions de ces Critiques, la Chronologie de l'Histoire Chinoise ne se conduit pas moins sûrement depuis Yao, jusqu'au temps présent, en ce qui regarde la suite des Empereurs, & les faits les plus importans de leurs régnes. C'est ce qui se développera encore mieux, lorsqu'on entendra parler dans la suite de cet Ouvrage les Empereurs, & tout ce qu'il y a eu de plus illustres Chinois dans chaque dynastie, dont les discours auparavant dispersez, ont eté rafmassez & revüillis par le feu Empereur Cang hi... C'est l'opinion commune de ceux qui ont tâché d'approfondir l'origine de cet Empire ; que les fils de Noë se répandirent dans l'Asie Orientale, que leurs descendans pénétrerent dans la Chine, environ deux cens ans après le Déluge ; & que ce fut dans la Province de Chen si que les premiers Peuples sortis du Couchant vinrent d'abord s'établir." Du Halde schreibt über chinesische Dramen : "Les Tragédies Chinoises sont entremêlées de chansons dans lesquelles interrompt assez souvent le chant, pour réciter une ou deux phrases du ton de la déclamation ordinaire ; nous sommes choqués de ce qu'un Acteur au milieu d'un dialogue se met tout d'un coup à chanter, mais on doit faire attention que, parmi les Chinois, le chant est fair pour exprimer quelque grand mouvement de l'âme, comme la joie, la douleur, la colère, le sésespoir ; par exemple, un homme qui est indigné contre un scélérat, chante ; un autre qui s'anime à la vengeance, chante ; un autre qui est prêt de se donner la mort, chante." Cet ouvrage est considérable pour la connaissance par l'occident de la civilisation chinoise, du à l'historien jésuite français Jean-Baptiste Du Halde, dont Voltaire a dit: "Quoiqu'il ne soit point sorti de Paris, et qu'il n'ait point su le chinois, [il] a donné, sur les Mémoires de ses confrères, la plus ample et la meilleure description de l'empire de la Chine qu'on ait dans le monde". Ce volumineux travail, qui reste l'une des publications majeure en Europe au XVIIIe siècle, est basé sur les lettres, inédites ou imprimées, de 17 jésuites. L'arrivée des jésuites en Chine marque un événement très important dans l'histoire des échanges culturels. Par l'intermédiaire des missionnaires, qui servent de passerelle entre l'Orient et l'Occident, la Chine et l'Europe se rencontrent et se découvrent au niveau spirituel. L'irruption massive de la culture occidentale dans l'Empire céleste contribue à transformer la pensée et la culture chinoises à la fin des Ming et au début des Qing, alors que la diffusion de la culture chinoise en Europe influence l'évolution socio-culturelle de l'Occident. Ainsi, le travail de Du Halde exerce une grande influence sur l'Europe : Voltaire, après l'avoir lu, marque un très grand intérêt pour le confucianisme jusqu'à louer de façon extravagante la Chine. Dans son Essai sur les mœurs, il idéalise la Chine comme "la nation la plus sage et la mieux policée de tout l’univers". Le confucianisme, qu'il appelle 'la religion des lettrés', lui sert de modèle pour la religion raisonnable qu'il appelle de ses vœux. A ses yeux, les Chinois, plus rationnels que les Occidentaux, méritent d'être suivi par les Français. En fait, une telle interprétation, erronée, du soi-disant rationalisme chinois déclenche une vague de sinomanie en Europe, qui stimule le mouvement de la Lumière et la Révolution française. Outre une description géographique extrêmement détaillée, on trouve aussi dans cet ouvrage des considérations sur toutes les facettes de la civilisation chinoise : les empereurs et le gouvernement, les institutions militaires et policières, la noblesse, l'agriculture et l'artisanat, le 'génie', la 'magnificence' et la physionomie des Chinois, la religion, l'éthique et les cérémonies, la science et la médecine, la monnaie et le commerce, la langue et le système d'écriture, la fabrication de la porcelaine et l'élevage des vers à soie. Y figure aussi la première publication d’un abrégé de la relation des explorations de Béring, qui constitue la première description de l'Alaska. Elle est illustrée de la 'Carte des Pays traverses parle Capitaine Beerings' premier imprimé à nommant l'Ile St. Lawrence. Basés sur les manuscrits que Bering avait présenté au roi de Pologne, lequel avait laissé Du Halde en disposer pour l'inclure dans son ouvrage. Figurant très vite en bonne place dans toutes les bibliothèques savantes, ce travail sera traduit dans la plupart des langues européennes. Sa traduction en langue anglaise, parue dès 1738, est notamment à l'origine de l'engouement pour la Chine qui s'empare de l'Angleterre pendant plusieurs générations. L'ouvrage est magistralement illustré de 22 planches gravées (scènes de genre, types, musique), certaines signées : A. Humblot delin. Graveurs : F. Baillieul, Baquoy, Desbrulins, Delahaye, Fonbonne, Guélard, Haussard, Le Parmentier, Lucas, Maisonneuve. Nombreuses illustrations dans le texte, bandeaux, cul de lampe, ornements. Figurent aussi 43 cartes et plans (cartes des provinces chinoises, carte de la Corée). Les cartes sont dues à d'Anville, elles sont basées sur les travaux des jésuites. Exemplaire particuliérement frais et désirable. vols. in-quarto, 43 fine engraved maps, the great majority of them folding and 21 plates, text printed in double-columns. Nicolas Frérét schreibt an Antoine Gaubil 1735 : Ce que vos lettres m'apprennent des différents écrits envoyés en Europe me confirme dans la pensée que vos PP. d'Europe tiennent bien des thrésors enfouis. Je me flattois que le R. P. du Halde en auroit profité pour son grand ouvrage sur la Chine, mais mon attente a été trompée. Vous verrez sans doute cette collection cette année cy et vous jugerez par vous-meme si le public a tort d'être mécontent de ce qu'on luy fait payer 200 1. d'un ouvrage dont on semble avoir cherché à grossir le volume sans en augmenter la matière et dans lequel il ne trouve presque rien qu'il n'eust desja dans les livres communs. Virgile Pinot : Du Halde a corrigé ou altéré les textes, mais sa Description est aussi une défense des jésuites. C'est l'oeuvre d'un homme prudent qui ne veut pas prendre parti dans les questions dangereuses, où tous les jésuites eux-mêmes ne sont pas d'accord, comme celle de la chronologie chinoise, ou dans les questions épineuses comme celle de la rivalité des PP. de Pékin et les figuristes. L'ouvrage perd par là beaucoup de sa précision. La Description de la Chine, à l'époque à laquelle elle parut, n'apportait rien de bien nouveau aux savants. C'était une mise au point pour les demi-savants ou pour les gens du monde de ce qu'il y avait de plus intéressant dans les écrits antérieurs des jésuites sur la Chine : Nouveaux mémoires du P. Le Comte ou Lettres édifiantes. C'était une somme des connaissances acquises mais dont quelques-unes étairent acquises depuis longtemps déjà : ce n'était pas une révélation. Le P. du Halde est dépassé par ses confrères de Pékin, et, grâce à eux, par des savants comme Mairan, Fréret, de l'Isle, qui ont été directement en relations avec les missionnaires. Quant au public qui n'a pas de correspondance avec Pékin, le P. du Halde reste malgré tout une source importante pour la connaissance de la Chine ancienne et moderne, d'ailleurs la seule qui soit accessible. Mais cette source n'est pas absolument pure, les philosophes qui y puiseront verront les Chinois, de gré ou de force, à travers les idées des jésuites. Theodore Nicholas Foss : The first dates given by Du Halde relate to the reign of the Emperor Yao. Du Halde begins his history with the emperor Yao, 2337 B.C. Du Halde mention Zhu Xi and Sima Qian by name - that they had written historical works, waws at the least known by him, but he did not know that Mailla had been working on a translation of Tong jian gang mu. He chose to exclude Foucquet's Tabula chronologica from his chronological exposition not merely because Nian Xiyao did not have a reputation as an historian, but rather because of Foucquet's bizarre chronological views which, expressed in his Figurist writings, had embroiled him in deep conflict. Foucquet did not accept Du Halde's chronology. Lee Eun-jeung : Du Halde schreibt, Konfuzius überrage die griechischen Philosophen seiner Zeit, wie Thales, Pythagoras und Sokrates. Denn sein Ruhm sei im Laufe der Jahre immer weiter gewachsen und habe schliesslich den höchsten Punkt erreicht, den menschliche Weisheit überhaupt erstreben kann. Konfuzius zeichne sich dadurch aus, dass er sich darauf konzentriert, vom sittlichen Grundgesetz der Wesen zu sprechen. Später warf man ihm vor, dass er als Redakteur der Briefe wie auch als Autor die Informationen aus China im Interesse eines bereits vorgeprägten Bildes 'gefilter' habe. Berücksichtigt man, dass sich die Jesuiten im Streit um die chinesischen Riten befanden, ist nachzuvollziehen, dass sie tatsächlich bemüht waren, der öffentlichen Meinung ein dem Jesuitenstandpunkt dienliches, positives Bild von China zu liefern. Dennoch ist es nicht so, dass Du Halde ausschliesslich Positives über China weitergegeben hätte. Er geht auf negative und rückständige Aspekte Chinas ein, wie z.B. auf dem Gebiet der Mathematik und Astronomie. Er kritisiert die Betrügereien der chinesischen Kaufleute ; die Ehrlichkeit sei nicht die bevorzugte Tugend der Chinesen, insbesondere nicht, wenn sie es mit Fremden zu tun hätten, und überhaupt sei der Eigennutz die grösste Schwäche dieses Volkes. Jürgen Offermanns : Im Mittelpunkt konfuzianischer Kritik und damit der Du Haldes steht der asoziale Effekt der inneren Lehre des Chan-Buddhismus. Sie zerstört die Ordnung im Staat und untergräbt die Moral. Der Quietismus versteinerter Bonzen, nichts denkend und nichts fühlend, versetzt die Menschen noch unter die Stufe von Tieren. Die atheistische Lehre des Chan-Buddhismus war eine Gefahr für die soziale Ordnung. Du Halde macht zwischen Aberglaube und Atheismus einen qualitativen Unterschied. Der Aberglaube der äusseren Lehre des Chan-Buddhismus ist durch die intellektuelle Rückständigkeit seiner Anhänger bedingt und geprägt. Bedauernswerte Geschöpfe, die von ihren Passionen und Ängsten getrieben werden. Es ist die Religion des einfachen Volkes. Du Haldes Ziel war es, die von den Jesuiten erworbenen Chinakenntnisse in Europa bekannt zu machen und für die ihre Mission zu werben, die innerhalb der Kirche selbst heftig umstritten war. Päpste und Dominikaner- und Franziskanermönche warfen den Jesuiten vor, durch ihre Methode der Anpassung an die chinesische Tradition, wie die Verehrung des Konfuzius und die Ahnenverehrung, christliche Dogmen zu verraten. Nicht nur der elegante Stil, sondern auch die faszinierenden Kupferstiche förderten die Popularität von Du Haldes Werk. Nicht ohne Humor und Ironie, aber nie verletzend schildert dieser die chinesischen Sitten und Gebräuche. Jacques Pereira : Pour Du Halde, la justice chinoise est rendue par un corps de magistrature compétent, soutenu et retenu à la fois par des principes de la piété filiale et du retour d'autorité. Il est en outre contrôlé par l'empereur lui-même et ses tribunaux pékinois. De cette façon, la machine judiciaire constitute un appareil d'un haut niveau de cohérence et d'intégration qui devait éviter bien des dérapages que nombre de cours de justice européennes connaissent assez régulièrement. Les informations sur la procédure chinoise arrivent dans une Europe qui n'a pas à tirer gloire de ses propres manières de conduire les affaires. Le texte de la Description tend à mettre en évidence que l'appareil judicicaire est suffisamment intégré pour que les mandarins soient tenus par la discipline hiérarchique et par le corps des mêmes lois qu'ils appliquent : on ne peut leur reprocher que leur négligence, puisque leur rigueur pourra toujours être tempérée dans la révision de l'affair et, en dernier ressort, par une décision gracieuse de l'empereur. Dans les faits, la justice chinoise est équitable, humaine mais ferme, scrupuleuse dans les sentences extrêmes. Du Halde n'hésite pas à montrer qu'elle supporte la comparaison avec l'européenne dans bien des domaines de la procédure. S'agissant de la question de l'égalité devant loi, il tien même des propos qui manifestent une certein hardiesse. |
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2 | 1736 |
Fréret, Nicolas. De l'antiquité et de la certitude de la chronologie chinoise [ID D19821]. Theodore Nicholas Foss : Frérét was one of the first to comment on Chinese chronology without apologizing for his inability to reconcile biblical reckoning to account for Chinese history. Virgile Pinot : Fréret ne put admettre la réalité de l'éclipse de 2155 av. J.-C. que les figuristes avaient intérêt à nier, car s'il était vrai qu'une éclipse dont les anciens livres chinois donnaient les détails s'était réellement produite en Chine dans les circonstances indiquées par ces livres, et à l'époque désignée, il ne pouvait plus être question de prétendre que les livres ne racontaient pas l'histoire de la Chine et qu'ils étaient des livres transmis par les premiers patriarches et dont les Chinosi avaient perdu la clef. Prouver la certitude de la chronologie et de l'ancienne histoire chinoises malgré les difficultés et les obscurités qui résultent du recul du temps fut le but de Fréret lorsqu’il composa sa première Dissertation lue en 1733 à l'Académie des inscriptions et belles lettres. Il fallait avant tout donner une méthode historique indépendante de tout système religieux, ne se prévalant par d'une affirmation de la Bible pour repousser un fait d'une histoire profane contraire à cette affirmation. Il part d'un principe que les théologiens ne peuvent lui contester : il admet pour le calcul des temps de calcul de la Vulgate et il montre que rien dans la chronologie chinoise ne vient contredire ce système chronologique de la Bible. L'objet essentiel est de prouver la certitude de la chronologie chinose contre les figuristes qui veulent voir dans les premiers empereurs chinois Noé et ses ancêtres, et d'autre part, contre eux qui, désespérant d'establir la conciliation entre la chronologie chinoise et la chronogie sacrée ne veulent voir dans l'histoire des premiers temps de la Chine qu'on 'un amas de traditions confuses et peu assurées que les écrivains des diècles postérieurs ont liée les unes aux autres pour en former un seul corps'. Fréret croit trouver dans l'exposé des circonstances qui ont accompagné l'éclipse, rapportée par le Chou king, non certes une raison de douter de la réalité de cette éclipse, mais tout au moins une raison de douter du règne de cet empereur Tchong Wang, et und preuve que l'éclipse dont parle le Chou king ne peut être l'éclipse de 2155. Le principe de la méthode est d'écarter de l'ancienne histoire chinoise toute la période fabuleuse et de n'accepter dans la chronologie chinoise que les règnes des anciens empereurs qui peuvent être prouvés historiquement. C'est la raison pour laquelle Fréret, dans sa première dissertation, ne croyait pas pouvoir remonter plus haut que Yao. Gaubil et Mailla s'accordent à lui faire remarquer que Confusius a parlé des règnes antérieurs à Yao et qu'il fair remonter l'histoire de la Chine à Fou-hi et même au delà. Cette autorité de Confucius semble suffisant à Fréret pour qu'il accepte les règnes de Fou-hi, de Cheu nong et de Houang ti. Il fixe la première date certaine de l'histoire chinoise au début du règne de Houang ti, date que lui fournit la chronologie du Tchou chou, mais en admettant que d'autres empereurs ont pu régner en Chine antérieurement. Fréret est le premier historien qui ait essayé d'étudier l'histoire de la Chine ancienne en historien véritable, c'est-à-dire en laissant de côté toutes les préoccupations religieuses et tous les préjugés d'Européen. S'il a essayé de fixer la chronologie chinoise pour replacer les origines de cette nation dans l'histoire générale de l'humanité, il n'a jamais eu pour intention, même quand il a diminué cette chronologie, de l'adapter à la chronologie sacrée, pas plus qu'il n'a voulu, en établissant la certitude de l'antiquité de la Chine ruiner l'autorité de la Bible. Sa correspondance avec les missionnaires jésuites en Chine en est une preuve suffisante, non moins que ses mémoires publiés dans le recueil de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Mais à lire ces mémoires ou cette correspondance on serait tenté de croire que Fréret ne s'est intéressé qu'aux questions de chronologie ou d'histoire et que la recherche patiente qu'il a faite inlassablement des origines de la monarchie chinoise ne procède que de son goût d'érudit et d'historien. Cependant à l'occasion, dans sa correspondance avec le P. Gaubil, Fréret exprime son opinion sur la religion des premiers hommes et en 1737 il déclare qu'il croit qu'ils ont été théistes. Fréret analysant et critiquant la préface du P. Couplet sur la religion des anciens Chinois conclut comme Bayle à l'athéisme, et même à un panthéisme de genre spinoziste, des anciens Chinois. Examinant d'après le P. Couplet les événements de la vie de Confucius, Fréret semble croire, comme Bayle le croyait des Lettrés de la Chine, qu’il avait une doctrine secrète : "La vie de ce philosophe, dit-il, estoit une comédie perpétuelle". Il masquait "ses sentimens et tous les mouvements de son cœur sous les apparences d'une tranquillité et d'une espèce d'impassibilité entière". Son enseignement portait sur quatre parties de la philosophie, morale, logique, politique, éloquence, mais il "n'admettoit ni métaphysique ni physique, ni théologie, aussi disoit-il lui-même, qu'un homme sage ne se devoit pas inquiéter de toutes ces choses". Sa doctrine est donc essentiellement morale, la science des mœurs étant chez les Chinois "la dernière et la plus estimée" de toutes les sciences. Il ne parle donc jamais ni du Souverain Être ni de l'immortalité de l'âme ni de l'autre vie, "il exorte à la vertu pour elle-même et pour les avantages qu'elle entraîne nécessairement avec elle par une suite naturelle". C'est la constatation qu'avait faite Bayle au sujet des Siamois. Donc la morale et la religion sont deux choses indépendantes. Les divinations de la religion chinoise que le P. Couplet s'efforce 'excuser mènent Fréret à la même conclusion : "Ces divinations n'estoient pas fondées sur les décrets d'une providence mais sur des raisons sympathiques et antipathiques qui s'accordent avec l’âme du monde". |
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# | Year | Bibliographical Data | Type / Abbreviation | Linked Data |
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1 | 1729 | Foucquet, Jean-François. Tabula chronologica historiae Sinicae connexa cum cyclo qui vulgo Kia-tse dicitur. (Romae : [s.n.], 1729). Quelle : Gang jian jia zi tu. Hrsg. von Nian Xiyao. (1724). | Publication / Fouc3 |
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# | Year | Bibliographical Data | Type / Abbreviation | Linked Data |
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1 | 2000- | Asien-Orient-Institut Universität Zürich | Organisation / AOI |
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