Briefe von Victor Segalen an Henry Manceron.
Er schreibt : "Tu auras ta chambre, parmi de grands coffres de laques noires dorées de dragons, et décorées de rouges, de bleus et de verts de porcelaine sur la pâte bleutée des vieux Ming. Nous t'attendons."
"Je reste violemment nostalgique de Péking. Crois-moi : méprise la côte. Oublie Chang-hai et les ports du bas fleuve. La lisière de la Chine est 'avancée', comme une écorce meurtrie. Dedans, la pulpe est encore savoureuse."
"C'est dans ces conditions que je prépare une édition à très petit nombre de quelques-unes de mes Stèles. Ce sera imprimé à Pékin, au Pei-t'ang, dans un format et sous une justification qui essaiera, pour la première fois, je crois, de juxtaposer la bibliophilie chinoise à la nôtre."
"Quant à la préface de Stèles, elle est sur pieds. C'est simplement la description, en apparence rigoureuse, de la stèle classique, son histoire, sa fonction, ses dévolutions ; j'ai tenté que tout mot soit double et retentisse profondément."
"I followed the whole crisis most attentively and I can say that I lived through the collapse of February 29, the night of the looting of Peking organized by the military. At the moment when 200 soldiers of the third division, for lack of 3.20 more francs per month, decided to burn and plunder the capital, the Governor of Shandong, Song Baoji, was having dinner at the house of the dictator Yuan Shikai. At the first shots : everyone fled. Yuan remained alone with seventeen men who were there because they could no longer escape. The following day, Yuan was in a spineless mood. He who created the Chinese army dared not give an order or arrest. But later, they beheaded haphazardly 200 coolies. That's the present and future China. You see, the task is superhuman. To learn to know a huge country, and when one begins to see it, to realize that this country no longer exists, that it has to be resurrected. The old [China] remains beautiful, but one must understand, redigest, recreate it. Naturally, Peking still remains metropolitan, very northern Chinese, very imperial, thanks to its yellow roofs. But what a Sisyphean effort ! Everything one creates is spoiled by everyday life." [Französisches Original nicht gefunden].
"Le transfer de l'Empire de Chine à l'Empire du soi-même est constant."
Qin Haiying : C'est un transfert-metaphora, un déplacement à la fois topologique et tropologique qui, dans l'économie du texte de Stèles, devient exactement une opération de change : le passage d'un 'topos' à un autre est aussi le passage d'un mythe à un autre, du phore chinois, avec sa tradition, ses valeurs, ses formes signifiantes, au thème ségalénien, de l'Empire du Milieu à un autre Empire du Milieu.
Literature : Occident : France