HomeChronology EntriesDocumentsPeopleLogin

Chronology Entries

# Year Text
1 1947-1949
Paul L.-M. Serruys ist an der Verbiest Academy in Beijing tätig und forscht an der Furen-Universität.
2 1947
G. William Skinner erhält den B.A. in Asian Studies der Cornell University, Ithaca N.Y.
3 1947-1952
Tsien Tsuen-hsuin studiert an der University of Chiago.
4 1947
Roger Pélissier erhält das Certificat d'études supérieures de géographie économique.
5 1947
Henri Bernard-Maître kehrt nach Frankreich zurück.
6 1947-1950
Hugh Edward Richardson ist Offizier der britischen Mission in Lhasa.
7 1947-1972
Li Liewen ist Professor of Foreign Languages des Art College der National Taiwan University.
8 1947
Luciano Petech kehrt nach Italien zurück und unterrichtet am Istituto orientale di Napoli.
9 1947-1950
Malraux, André. Psychologie de l'art [ID D23479].
Arrouye, Jean. André Malraux intercesseur de l'art chinois.
L'importance qu'André Malraux accorde à l'art chinois se mesure à la place qu'il lui fait dans Le musée imaginaire de la sculpture mondiale [ID D23479]. Dans le premier tome se trouvent reproduites trois oeuvres dans une section intitulée 'La Chine archaïque', toutes de la dynastie Chang-Yin, entre le XIVe et le XIe siècle av. J-C, puis vingt-neuf oeuvres, dans la section 'Chine', classées dans l'ordre chronologique, allant du Ve-VIe siècle au XIVe-XVIe ; mais l'avant-dernière oeuvres présentée est du Xe-XIIIe Siècle, ce qui montre que ce choix est clairsemé.
Le style nerveux et lyrique de Malraux, émaillé de formules vigoureuses et éclatantes, rend parfaitement clair cet exposé convaincu qui se veut convaincant, et qui l'est tant, en fait, que l'on n'ose s'éloigner de ce que dit Malraux, de sorte que ce bref rappel de sa pensée prendra par moments l'apparence d'un montagne de ses dires.
A l'entreprise de réconfort moral et de restauration métaphysique de l'homme qu'est le Musée imaginaire de la sculpture mondiale toutes les civilisations étaient appelées à contribuer et la participation de la Chine est sans doute une des plus cohérentes et des plus démonstratives de la métamorphose des dieux.
Dans le tome II intitulé 'Des bas-reliefs aux grottes sacrées' Malraux rappelle en une formulation très simple, la nature de son projet : « J'ai tenté de rassembler les formes les plus agissantes de la création artistique : témoins d'une aventure de l'âme et de l'esprit qui en Egypte, en Grèce, en Chine et dans la chrétienté accompagnent les témoins de l'histoire. » L'on voit que la Chine occupe une place importante dans la pensée de Malraux puisque seule à être mentionnée avec l'Egypte et la Grèce qui le sont en tant que sources de la culture occidentale, c'est-à-dire ici de la 'chrétienté'. C'est sans doute que Malraux la consière comme l'une des plus riches cultures du monde. De fait, sur trois cent quatre reproductions d'oeuvres contenues dans ce volume, vingt-cinq sont consacrées à la Chine, et huit autres reproductions d'oeuvres chinoises sont insérées dans le texte d'introduction.
Malraux confesse son ignorance relative des oeuvres chinoises : « Les problèmes que nous pose le Musée imaginaire de l'art chinois sont d'ailleurs d'une autre nature. Qu'on le veuille ou non, le bouddhisme l'emplit. Il domine sa peinture, dont nous ne traiterons pas ici ; il joue dans sa sculpture un rôle capital, malgré les découvertes récentes, malgré la tension donnée aux formes par les bronziers des plus anciennes dynasties. Les bronzes sont des objets, alors que les grottes bouddhiques sont des cathédrales ; nous connaissons l'art chinois comme les Américains connaissent l'art gothique. Le grand masque de la dynastie Chang-Yin est un chef-d'oeuvre, mais Long-men est un monde. Or, la Chine antérieure au bouddhisme a produit de nombreux reliefs, dont nous possédons seulement quelques échantillons ; cet art tient une plus grande place dans nos connaissances que dans notre sensibilité, parce que ses oeuvres, difficilement accessibles, nous sont connues surtout par des photos anciennes, d'assez petit format, qui n'en transmettent pas l'accent. Il nous suffit de comparer les photos modernes qui reproduisent des oeuvres secondaires conservées dans nos musées, ou celle de 'l'Oiseau rouge' qui nous permet de connaître réellement le célèbre pilier de Chen, avec celles que l'on trouve dans les histoires de l'art (celle du bas-relief de Wou Leang Ts'eu par exemple) qui reproduisent pourtant des oeuvres capitales, pour être assurés que cet art est encore pour nous un art voilé. »
Le musée imaginaire confirme la légèreté du savoir d'André Maurois sur l'art chinois. Mais, dans ce volume où il expose longuement les bénéfices pour la connaissance de l'art du recours à des reproductions photographiques, il va faire la démonstration du bon usage éditorial que l'on peut faire de celles-ci. Si, parmi les près de quatre-vingt dix reproductions d'oeuvres on n'en trouve que cinq chinoises, celles-ci sont mises en page avec un souci tout particulier des effets qu'on peut obtenir d'une bonne coordination du texte et des images.
Les deux premières, reproduites pleine page, sur deux pages qui se font face, représentent une statue de la dynastie Wei et une peinture de Bodhisattva, du Ville siècle. Elles sont accompagnées d'une légende commune : « A l'intrusion de la grande sculpture chinoise... va succéder celle des grandes écoles de peinture ». Le texte n'apprend rien de plus, qui dit :
« Enfin, à l'intrusion des grandes sculptures indo-hellénistiques, indienne et chinoise, va peut-être succéder celle de quelques fresques de l'Inde et des grandes écoles de peinture de la Chine et du Japon. La fidélité de la reproduction du lavis chinois nous a fait, bien à tort, préjuger de celle des peintures... »
« La sensibilité présente est loin d'être favorable à la peinture des Soung. Sa subtilité n'apportera ni la révélation du grand classicisme intérieur de la sculpture Tang, ni celle du monolithisme aigu des nègres. Elle ne répond à rien qui nous harcèle ; et demeure compromise par le japonisme de la fin du XIXe siècle. Elle implique pourtant une nouvelle attitude du peintre, une autre fonction de la peinture. Je serai surpris que l'oeuvre de Ma Yuan, après les meilleures fresques de Nara, n'entrât bien avant la fin du siècle dans notre musée imaginaire. Nous sommes avides de tout ce qui étend le pouvoire de l'homme. »
« Les oeuvres sont dispersées. Il n'existe aucun musée sérieux de peinture en Chine. Nombre de collectionneurs, de trésors des temples, refusent le droit de photographier les rouleaux qu'ils possèdent. Enfin le matériel de reproduction en couleur y est assez primitif. »
Ces plaintes sont un appel à ce que les usages évoluent. En peu de lignes Malraux a ainsi affirmé que l'art chinois était de la plus haute qualité, en a procuré quelques échantillons qui donnent envie d'en voir et savoir plus et appelé à une plus grande diffusion de ces oeuvres. C'est un plaidoyer.
Soixante-dix pages plus loin Malraux revient à la charge : « L'Extrême-Orient et la Perse ont connu de longues périodes d'un raffinement qui s'accorde à l'idée que nous avons d'un raffinement humaniste » Ce n'est pas pour rien, dit-il, que le XVIIIe siècle s'est intéressé à l'art chinois, « reconnaissant un cousinage qu'il refusait à l'Inde et même à l'Islam ». Mais, regrette-t-il, cet art est mal connu, « les siècles de raffinement de la Chine n'appartiennent qu'aux spécialistes». Et de nouveau de parler de la peinture des Soung, et aussi des fresques de Nara. Cet appel - cet encouragement, plutôt - à la curiosité se renforce d'un très habile argument visuel. Sur la page de gauche est reproduite une oeuvre tibétaine montrant Yi-Dam et Sa Çakti, aux visages grimaçants, d'une expressivité outrée ; sur la page de droite, insérée dans le texte qui parle de « raffinement humaniste » une sculpture harmonieuse et sereine de Bodhisattva : le contraste est démonstratif.
Enfin à l'avant-dernière page du livre l'ultime photographie d'un Bodhisattva de la dynastie Tang, illustrant l'affirmation que : « Toutes nos résurrections... sont religieuses », une note précise que « la Chine entre d'abord dans le Musée imaginaire à travers le bouddhisme ». Ainsi la dernière image du volume est celle d'une oeuvre chinoise, afin que l'intérêt suscité pour l'art chinois soit ultimement reconduit et que le lecteur-spectateur reste sur sa faim. Il semblerait donc que le peu de place fait à l'art chinois dans ce livre est moins dû aux causes dénoncées par Malraux, du peu de divulgation de ses œuvres et du manque de documentation, qu'a une stratégie de l'éveil du désir.
Dans le volume II, La création artistique, tout entier consacré à l'art occidental, on trouve cependant deux représentations d'oeuvres chinoises. D'abord celle d'un Bodhisattva Wei qui est commenté sur la page d'en face :
« Les yeux de la dynastie Wei sont sans précédent. Le schématisme de l'instinct s'y unit au dépouillement d'une humble et péremptoire maîtrise - ce ne sont plus les boucles de la calligraphie indienne, mais le trait du pinceau décisif. Cet art rencontre dans la sûreté de son écriture une spiritualité qu'on ne retrouvera que dans le modelé complexe des têtes khmères (dont les yeux sont parfois traités de la même façon) ; mais il rencontre aussi la volonté d'architecture. Et du lien entre son génie de l'ellipse et le sens monumental naissent à Yun-Kang quelques-unes des plus hautes figures que les hommes aient sculptées. Peut-on mieux servir une oeuvre que par un tel commentaire, alerte, précis, comparatiste, enthousiaste ? »
La seconde reproduction est celle d'un paysage de Mi Fei, du XIIe siècle, reproduit pleine page. Il vient en contrepoint d'une réflexion exposant une nouvelle conception du rapport de la représentation et du style, qui permet de voir dans la représentation un mode d'accès à l'intemporel, et non pas seulement de connaissance du monde réel.
Depuis que la représentation ne nous aveugle plus, depuis que les millénaires ont remplacé les quelques siècles méditerranéens pendant lesquels sa poursuite joua un si grand rôle, nous commençons à deviner que la représentation est un moyen du style, non le style un moyen de la représentation. Que l'impressionnisme japonais et chinois vise, par le choix subtil de l'éphémère, à la suggestion de l'éternité dans laquelle l'homme se perd comme dans le brouillard qu'il contemple. Ce commentaire eût pu être celui de l'oeuvre de Ma Yuan, représentant un pêcheur, dans le volume I.
10 1947
Lionello Lanciotti erhält das Laureà in lettere der Università di Roma.
11 1947-1952
William Empson unterrichtet englische Literatur, vor allem William Shakespeare an der Beijing-Universität.
12 1947
Li, Jianwu. Ashina = 阿史那, eine Adaptation von Othello von William Shakespeare, eine Geschichte aus der Tang-Zeit.
Er schreibt im Vorwort : "Let's learn from Shakespeare. The adaptor is already gratified if people can detect a certain flavour of Shakespeare in Ashina ; but he will certainly not be surprised if people can find in it nothing like Shakespeare at all. This started as a presumption, so failure should be a due punishment. The adaptor wants Ashina to be hundred percent Chinese but he also hopes that Shakespeare will also share this hundred percent. However, the most important point to make is that the adaptor never regards his work as an adaptation ; on the contrary, for him, it is a creation as a result of ten month’s pregnancy. He has exhausted himself to give birth to it. Nevertheless, he feels that physical acquaintance can never compare with spiritual convergence. Can Shakespeare live again in China owing to its bold venture ?"
13 1947
[Shakespeare, William]. Shashibiya xi ju quan ji. Zhu Shenghao yi [ID D23377].
Zhu Shenghao ist der erste chinesische Übersetzer, der die Gesamtwerke von William Shakespeare übersetzen will.
Er schreibt im Vorwort : "I have always loved Shakespeare's plays and in some cases I went over whole plays a dozen times, studying the text closely and reciting it to myself. I feel that I have quite a good understanding of the spritit in the original plays. In the spring of 1935, encouraged by my colleagues and my predecessors, I began my attempt to translate the complete works of Shakespeare. The next year war broke out and all my books, more than one hundred items including different Shakespeare editions, annotations, research papers and reviews, were completely destroyed by fire in a bombing raid. In great haste, I was abel to rescue the complete edition published by the Oxford University Press and a few pieces of translation. After that I was compelled to move from place to place and hunt around for a living so that I did not have the leisure to carry on with what I wanted to do. Not until the spring of 1942, when I found the times really bad, did I sever myself from all other work and, confining myself to home, concentrate on my translation work. Though I was pressed on both sides by poverty and illness, I never stopped translating. Over a period of ten years, I finished all the manuscripts. Ten years is not a long time for a task as arduous as translating Shakespeare. However, I have put my whole life's effort into it."
"I do my best for conserving the flavor and features of the style of the original. In case I failed to reach this goal, I would try to communicate the ideas... clearly and faithfully in an elegant and comprehensive Chinese. I considered it indecent to translate word for word without expressing the ingenuity and vigor of the original. Whenever I felt unable to render an English sentence into Chinese adequately, I would work a long time on it, and strive to reveal the English poet's ideas clearly, risking a completely different rearrangement of the words of the original sentence. Every time I finished translating a paragraph, I used to read it carefully as the first reader... if there were any ambiguities, and at the same time I would consider myself an actor for examining if the tone of the version was harmonical and the rhythm was agreeable. If, for example, a word or a sentence were not used with good taste, I would mediate even for some days trying hard to find the right word."
14 1947
Film : Huang jin hu = 黄金潮 [Gold fever] unter der Regie von Zuo Ji, Tan Xinfeng nach Gogol, Nikolai Vasil'evich. Revizor : komediia v piati dieistviiakh. (Sankt Petersburg : Tip. A. Pliushara, 1836).
15 1947
Film : Mu yu zi = 母与子 [Mother and son] unter der Regie von Li Pingqian nach Ostrovsky, Aleksandr. Bez viny vinovatyye (1884) = Innocent as charged.
16 1947
Film : Jia mian nü lang = 方沛霖 [A girl's mask] unter der Regie von Fang Peilin nach La comédie humaine von Honoré de Balzac.
17 1947
Film : Chun can meng duan = 春残梦断 [A tragic love story] unter der Regie von Maxu Weibang, Sun Min nach der Novelle Dvoryanskoye Gnezdo von Ivan Turgenev (1859).
18 1947-1948
Wu Dayuan hält sich für ein wissenschaftliches Jahr an der Oxford University auf.
19 1947
Luo, Dagang. Liang ci da zhan jian de Faguo wen xue. In : Wen xue za zhi ; vol. 1, no 5 (1947).
Er schreibt : « La littérature existentialiste de Jean-Paul Sartre, qui a apparu avant la Guerre et a eu un grand retentissement après la Libération, a aussi attiré l'attention des Européens et des Américains. »
20 1947
[Dumont-Wilden, Louis]. Xin Faguo de wen xue. Feng Yuanjun yi. [ID D24241].
Zhang Chi : Ce que Wilden s'est efforcé de montrer dans son article, c'est la différence entre l'existentialisme sartrien et la littérature français et européenne que Jean-Paul Sartre a dénoncée dans la 'Présentation des temps modernes' : « Tous les écrivains d'origine bourgeoise ont connu la tentation de l'irresponsabilité : depuis un siècle, elle est la tradition dans la carrière des lettres. » Il existe en Chine une forte tendance à considérer l'écriture littéraire comme un moyen de se distraire. En tant que chercheur de littérature classique, Feng Yuanjun la connaissait très bien mais, pour elle, l'écriture, voire la recherche littéraire, doit prendre sa part de responsabilité sociale. C'est sans doute ce que Feng Yuanjun voudrait exprimer par cette traduction.

1 2 ... 1009 1010 1011 1012 1013 1014 1015 ... 1815 1816