# | Year | Text |
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1 | 1768 |
Aufführung von Constant, Johann Peter. Die Chineser Hochzeit in München.
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2 | 1769 |
Der Qianlong shi san pai di tu von Jesuitenmissionaren und chinesischen Geographen herausgegeben erscheint in Holzdruck, er ist ein Werk, das den zeitgenössischen westlichen Werken weit überlegen ist.
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3 | 1769 |
Clerc, Nicolas Gabriel. Yu le Grand et Confucius [ID D1853].
Clarc schreibt : "A la Chine une mère n'aime pas son fils parce qu'on lui a dit qu'il faut l'aimer, elle le chérit heureusement malgré elle ; elle regarde le soin de sa nourriture comme un devoir sacré, et celui de son éducation comme le complément de tous ses devoirs. Aussi la mère de Confucius se garda bien d'étouffer son lait, elle en fit l'usage préscrit par la nature en nourrissant le gage de sa tendresse." "[Emperor] Yu le Grand se conduisit d'après ces principes [de bons princes], d'où depend la félicité de ceux qui commandent et de ceux qui obéissent : un prince vertueux peut tout ; son exemple est le prototype des moeurs de sa nation. Yu rendit les Chinois vertueux, et sa conduite est le plus bel hommage qu'aucun législateur ait rendu à la dignité de l'homme." Basil Guy : Clerc begins with a brief descrption of China which covers all the ground relating to Chinese antiquity, its origins, the land and its people. Only with part two we find ourselves in the never-never land of blessed intelligence, of enlightened monarchs who can do no wrong beacause they know none, of rational behavious, of filial piety - in a word, the land of Confucius. Clerc begins with the Sage's birth, and in this connection does not hesitate to repeat a few of the legends regarding divine intervention which had been eagerly transmitted by the Jesuits and commented upon, adversely, by the libertines. With the rather detailed account of Confucius's youth, we come upon the first of many pages which will preach to us the excellence and necessity of practicing many of the Sage's precepts. In the third part follows a treatment of eighteenth-century philosophy, religion, transformism, science and natural history ; all seen in a pseudo-Chinese perspective. |
4 | 1769 |
Brief von Horace Walpole an Horace Mann (May 11, 1769).
Er schreibt : "Don't you love the Chinese ? Czernichew, her sumptuous minister here, was named for the Embassy to China, but the emperor said he would not receive an ambassador from a murderess. How often what we call barbarians make Europeans blush !" |
5 | 1769-1797 |
Schloss Wörlitz
Plans, elevations [ID D26935] von William Chambers befand sich in der Bibliothek. 1769-1773 Friedrich Wilhelm von Erdmannsdorff richtet im Auftrag des Bauherrn zwei chinesische Zimmer ein. Die Vorlage der Wandgliederung und das Mobiliar entstehen unter dem Einfluss von William Chambers. 1773 entsteht die Weisse Stufenbrücke, die erste chinoise Gartenarchitektur. Sie hat ihr Vorbild von der nicht mehr vorhandenen Bogenbrücke von Kew Garden. 1782 entsteht eine schwebende Kettenbrücke. Auguste Rode schreibt darüber : …"die in der Luft schwebende Kettenbrücke. Ein Anblick, der die Einbildungskraft trift, und den Geist nach China zaubert, wo die Kühnheit der Menschen zuerst luftige, durch einen reissenden Strom geschiedene Felsenwände durch diese Mittel vereinigt hat." Karl August Böttiger schreibt 1797 [ID D26945] : … "und gelangten zu dem hangenden Werke der Kettenbrücke. Diese ist gewiss sehr überraschend und kühn der Natur nachgebildet. Man sagt, die Chinesen verbänden in ihren Gärten, die bekanntlich nach Chambers Meinung die Meister unserer neuen englischen Gartenkunst sein sollen, ungeheure Klüfte durch solche schwebenden Kettenbrücken". 1793-1797 Johann Christian Neumark erstellt eine fünfgeschossige Pagode nach dem Entwurf von Chambers 1761 für Kew Garden. Auf drei Seiten von Wasser umgeben, erhebt sich über einem künstlich geschaffenen Gewölbe aus wuchtigen Findlingsblöcken das Chinesische Haus. |
6 | 1769 |
Benjamin Franklin : To Cadwallader Evans, London, 7 September, 1769.
Hence it is that the most populous of all countries, China, clothes its inhabitants with silk, while it feed them plentifully, and has besides a vast quantity both raw and manufactures to spare for exportation… |
7 | 1769 |
Benjamin Franklin : To Peter Franklin.
By the latter of these means you see tea is brought dry and crisp from China to Europe, and thence to America, tho'it comes all the way by sea in the damp hold of a ship. And by this method, grain, meal, &c. if well dry'd before 'tis put up, may be kept for ages sound and good. In : The papers of Benjamin Franklin. Vol. 10 (1966). |
8 | 1769 |
Joseph de Guignes ist Aufseher der Altertümer im Louvre.
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9 | 1769 |
Bau des chinesischen Zimmers im Claydon House, Buckinghamshire geschnitzt von Luke Lightfoot.
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10 | 1769 |
Charles-Joseph de Ligne donna mission à François-Joseph Bélanger de développer autour du Château de Beloeil un vaste ensemble de jardins anglo-chinois.
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11 | 1769 |
Aufführung der italienischen Oper von Sacchini, Antonio. L'eroe cinese im Cuvilliés-Theater in München [Ji, Junxiang. Zhao shi gu er].
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12 | 1770-1780 ca. |
Amerikanische jüdische Kaufleute lassen sich in Guangzhou (Guangdong) und in Macao nieder. Dabei sind Benjamin Etting, Horatio Etting und Lionel Moses.
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13 | 1770 |
Louis Antoine de Poirot kommt in Guangzhou (Guangdong) an.
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14 | 1770 |
Johann Wolfgang von Goethe vermerkt in einer Notiz seiner Strassburger Ephemeriden eine Übersetzung der sechs klassischen chinesischen Bücher didaktischen, ethischen und philosophischen Inhalts. Es betrifft Noël, François. Sinensis imperii libri classici sex... [ID D1801].
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15 | 1770 |
Joseph Henri-Marie de Prémare beschreibt in der Einleitung zu Le Chou-king von Antoine Gaubil [ID D1856] das Buch Dao de jing als eine der ältesten Schriften Chinas und stellt dessen 42 Kapitel vor. Namentliche Erwähnung finden Zhuangzi und Liezi.
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16 | 1770 |
Delacroix, Jean-François. Dictionnaire historique des cultes religieux... [ID D19810].
Secte des lettrés La plus noble et la plus distinguée des sectes des Chinois dont Confucius est regarde comme le fondateur, ou du moins comme le restaurateur. On pretend que cette secte adore un Etre suprême, eternel et tout-puissant, sous le nom de Chang-ti, qui signifie Roi d'en-haut, ou Maître du Ciel; mais leur conduite fait voir que cet Etre suprême n'est pas la seule divinité qu'ils reconnaissent, puisqu'ils rendent les Honneurs divins aux âmes de leurs ancêtres et font des sacrifices aux genies tutelaires. Une accusation plus grave, intentée contre eux, est celle d'Athéisme. Plusieurs veulent que, par ce nom de Chang-ti ou de Maitre du Ciel, ils n'entendent en effet que le ciel même matériel et visible. Quoiqu'ils aient souvent déclaré que leurs hommages s'adressaient à cet Esprit supérieur qui regne dans le ciel, on a toujours soupçonné quelques équivoques dans leur doctrine. Mais, lorsqu'on examine de près la chose, on est plus porté à les croire idolâtres qu'athées. Cependant il y a quelques sectateurs de Confucius, qui se distinguent des autres par des opinions qui pourraient avec assez de raison les faire regarder comme Athées, si l 'obscurité impénétrable de leur système permettait de porter un jugement certain. «Ces nouveaux philosophes, dit le P. le Gobien, ne reconnaissent dans la nature que la nature même, qu'ils definissent le Principe du Mouvement et du Repos. Ils disent que c'est la raison par excellence, qui produit l'ordre dans les différentes parties de l'univers, et qui cause tous les changements qu'on y remarque. Ils ajoutent que, si nous considérons le monde comme un grand édifice où les hommes et les animaux sont placés, la nature en est le sommet et le faite, pour nous faire comprendre qu'il n'y a rien de plus élev et que, comme le faîte assemble et soutient toutes les parties qui composent le toit du bâtiment, de même la nature unit ensemble et conserve toutes les parties en deux univers. Ils distinguent (continue le P. le Gobien) la matière en deux espèces. L'une est parfaite, subtile, agissante, c'est-à-dire dans un mouvement continuel; l'autre est grossière, imparfaite et en repos. L'une et l'autre est, selon eux, éternelle, incréée, infiniment étendue, et, en quelque manière, toute-puissante, quoique sans discernement et sans liberte. Du mélange de ces deux matières naissent cinq éléments qui, par leur union et leur température, fônt la nature particulière et la différence de tous les corps. De là viennent les vicissitudes continuelles des parties de l'univers, le mouvement des astres, le repos de la terre, la fécondité ou la stérilité des campagnes. Ils ajoutent que cette matière, toujours occupée au gouvernement de l'univers, est neanmoins aveugle dans ses actions les plus reglées, qui n'ont d'autre fin que celle que nous leur donnons, et qui, par conséquent, ne sont utiles qu'autant que nous savons en faire un bon usage.» Ce Système fut adopté, vers le commencement du XVe siècle par une nouvelle secte qu'on peut regarder comme une réforme de la secte des Lettrés, et qui devint la secte dominante de la Cour, des Mandarins, et des Sçavans. Voici quelle en fut l'origine. L'empereur Yong-lo, qui régnait alors, voyant que les sectes de Lao-Kun et de Fo avaient, depuis plusieurs siècles, introduit dans l'Empire un nombre prodigieux d'idolâtries et de superstitions grossières, donna l'ordre à quarante-deux docteurs choisis entre les plus habiles, de faire un extrait des plus saines maximes répandues dans les anciens auteurs, et d'en former un corps de religion et de doctrine. Ces docteurs, dans l'exécution de cet ouvrage, s'attacherent moins à remplir les bonnes intentions de l'empereur, qu'à trouver dans les auteurs anciens de quoi justifier les préjugés dont ils étaient dejà imbus. Ils donnèrent des sens détournés aux plus saines maximes, et, par des interprétations forcées, parvinrent à les défigurer. Ils parlèrent des perfections du Dieu suprême, en apparence comme les anciens; mais en effet les insinuèrent, avec beaucoup d'art, que ce Dieu n'etait pas un etre, qui eût une existence particulière; qu'il n'était pas distingué de la nature même; que c'etait un principe de vie et d'activité, qui, par une vertu naturelle, produisait, disposait, et conservait toutes les parties de l'univers. Ils se jettèrent dans une espèce de Spinosisme, en débitant que Dieu, qu'ils nommaient Chang-ti ou Empereur souverain, était une âme répandue dans la matière, laquelle y opérait tous les changements nécessaires, et en attribuant à la nature toutes les qualités que les anciens philosophes chinois avaient reconnues dans l'Etre suprême. Cette doctrine fut bien plus goûtée que ne l'avait été celle de Confucius, qui ne subsistait plus alors que dans un petit nombre de ses disciples. Elle flatta surtout l'esprit des grands qui, naturellement orgueilleux, préférèrent toujours la doctrine qui les asservit le moins. Ils ne trouvèrent, dans les nouvelles opinions, qu'un Système, au lieu d'un culte, et ne manquèrent pas d'adopter avec avidité des spéculations qui semblaient les dispenser de toute espèce de religion. Ils aimeraient mieux etre Athées qu'idolâtres; et même, pour se justifier de l'accusation d'atheisme, ils enveloppèrent leurs dogmes de tant de subtilités et de mystères, que les plus clairvoyants y furent trompés. II serait ennuyeux et inutile de discuter ici si les Lettrés de la Chine sont veritablement Athées. Si quelque chose peut les disculper de ce reproche, il semble que ce sont les honneurs excessifs qu'ils rendent aux âmes de leurs ancêtres, ainsi qu'aux grands hommes qui sont, à proprement parler, leurs véritables dieux, quoiqu'ils prétendent ne leur rendre que des honneurs politiques. Quoi qu'il en soit, l'empereur protégea cette nouvelle secte de Lettrés et l'admit à la cour. II prit même la résolution de détruire les autres sectes; mais on lui représenta qu'il était dangereux d'ôter au peuple les idoles dont il était si fort entêté, et que le nombre des idolâtres était trop grand pour qu'on pût espérer d'exterminer entièrement l'idolâtrie. Ainsi la cour se borna seulement à condamner toutes les autres sectes comme des hérésies; vaine cérémonie qui se pratique encore tous les ans à Pékin, sans que le peuple en témoigne moins de fureur pour ses absurdes divinités. |
17 | 1770 |
Voltaire. Briefe an Friedrich II.
Voltaire schreibt : "Sire, Vous et le Roi de la Chine vous êtes à présent les deux seuls souverains qui soient philosophes et poètes. Je venais de lire un extrait de deux poèmes de l'empereur Kienlong [Qianlong], lorsque j'ai reçu la prose et les vers de Frédéric le Grand... En vérité ce Roi de la Chine écrit de joies lettres. Mon Dieu comme son stile s'est perfectionné depuis son éloge de Moukdes ! J'allais autrefois à la cour du Roy, je fus émerveillé de son armée mais cent fois plus de sa personne et je vous avoue sire que je n'ay jamais fait de soupers plus agréables que ceux où Kienlong le grand daignait m’admettre. Je vous jure que je prenais la liberté de l'aimer autant qu'il me forçait à l’admirer... " "Comme il parle parfaitement le français, comme il écrit dans cette langue avec plus de grâces et d'énergie que les trois quarts de nos académiciens j'ay pris la liberté de luy adresser par le coche trois livres nouveaux, avec cette adresse, au Roy." |
18 | 1770 |
Voltaire. Épître CVIII au roi de la Chine [ID D20018]..
Reçois mes compliments, charmant roi de la Chine. Ton trône est donc placé sur la double colline! On sait dans l'occident que, malgré mes travers, J'ai toujours fort aimé les rois qui font des vers. David même me plut, quoique, à parler sans feinte, Il prône trop souvent sa triste cité sainte, Et que d'un même ton sa muse à tout propos Fasse danser les monts et reculer les flots. Frédéric a plus d'art, et connaît mieux son monde; Il est plus varié, sa veine est plus féconde; Il a lu son Horace, il l'imite; et vraiment Ta majesté chinoise en devrait faire autant. Je vois avec plaisir que sur notre hémisphère L'art de la poésie à l'homme est nécessaire. Qui n'aime point les vers a l'esprit sec et lourd; Je ne veux point chanter aux oreilles d'un sourd: Les vers sont en effet la musique de l'âme. O toi que sur le trône un feu céleste enflamme, Dis-moi si ce grand art dont nous sommes épris Est aussi difficile à Pékin qu'à Paris. Ton peuple est-il soumis à cette loi si dure Qui veut qu’avec six pieds d'une égale mesure, De deux alexandrins côte à côte marchants, L'un serve pour la rime et l'autre pour le sens? Si bien que sans rien perdre, en bravant cet usage, On pourrait retrancher la moitié d’un ouvrage. Je me flatte, grand roi, que tes sujets heureux Ne sont point opprimés sous ce joug onéreux, Plus importun cent fois que les aides, gabelles, Contrôle, édits nouveaux, remontrances nouvelles, Bulle Unigenitus, billets aux confessés. Et le refus d'un gîte aux chrétiens trépassés. Parmi nous le sentier qui mène aux deux collines Ainsi que tout le reste est parsemé d'épines. A la Chine sans doute il n'en est pas ainsi. Les biens sont loin de nous, et les maux sont ici: C’est de l'esprit français la devise éternelle. Je veux m'y conformer, et, d'un crayon fidèle, Peindre notre Parnasse à tes regards chinois. Écoute: mon partage est d'ennuyer les rois. Tu sais (car l'univers est plein de nos querelles) Quels débats inhumains, quelles guerres cruelles, Occupent tous les mois l'infatigable main Des sales héritiers d'Estienne et de Plantin. Cent rames de journaux, des rats fatale proie, Sont le champ de bataille où le sort se déploie. C'est là qu’on vit briller ce grave magistrat Qui vint de Montauban pour gouverner l'État; Il donna des leçons à notre Académie, Et fut très mal payé de tant de prud'homie. Du jansénisme obscur le fougueux gazetier Aux beaux esprits du temps ne fait aucun quartier; Hayer poursuit de loin les encyclopédistes; Linguet fond en courroux sur les économistes A brûler les païens Ribalier se morfond; Beaumont pousse à Jean-Jacque, et Jean-Jacque à Beaumont Palissot contre eux tous puissamment s'évertue Que de fiel s'évapore, et que d'encre est perdue! Parmi les combattants vient un rimeur gascon Prédicant petit-maître, ami d'Aliboron Qui, pour se signaler, refait la Henriade; Et tandis qu'en secret chacun se persuade De voler en vainqueur au haut du mont sacré, On vit dans l’amertume, et l'on meurt ignoré. La Discorde est partout, et le public s'en raille. On se hait au Parnasse encor plus qu'à Versaille. Grand roi, de qui les vers et l'esprit sont si doux, Crois-moi, reste à Pékin, ne viens jamais chez nous. Aux bords du fleuve Jaune un peuple entier t'admire: Tes vers seront toujours très bons dans ton empire: Mais gare que Paris ne flétrît tes lauriers! Les Français sont malins et sont grands chansonniers. Les trois rois d'Orient, que l'on voit chaque année. Sur les pas d'une étoile à marcher obstinée, Combler l'enfant Jésus des plus rares présents, N'emportent de Paris, pour tous remerciements, Que des couplets fort gais qu'on chante sans scrupule. Collé dans ses refrains les tourne en ridicule. Les voilà bien payés d’apporter un trésor! Tout mon étonnement est de les voir encor. Le roi, me diras-tu, de la zone cimbrique. Accompagné partout de l'estime publique, Vit Paris sans rien craindre, et régna sur les coeurs; On respecta son nom comme on chérit ses moeurs. Oui; mais cet heureux roi, qu'on aime et qu'on révère, Se connaît en bons vers, et se garde d'en faire. Nous ne les aimons plus; notre goût s'est usé: Boileau, craint de son siècle, au nôtre est méprisé. Le tragique étonné de sa métamorphose, Fatigué de rimer, va ne pleurer qu'en prose. De Molière oublié le sel s'est affadi. En vain, pour ranimer le Parnasse engourdi, Du peintre des Saisons la main féconde et pure Des plus brillantes fleurs a paré la nature; Vainement, de Virgile élégant traducteur, Delille a quelquefois égalé son auteur. D'un siècle dégoûté la démence imbécile Préfère les remparts et Vaux-hall à Virgile. On verrait Cicéron sifflé dans le Palais. Le léger vaudeville et les petits couplets Maintiennent notre gloire à l'Opéra-Comique; Tout le reste est passé, le sublime est gothique. N'expose point ta muse à ce peuple inconstant, Les Frérons te loueraient pour quelque argent comptant; Mais tu serais peu lu, malgré tout ton génie, Des gens qu'on nomme ici la bonne compagnie. Pour réussir en France il faut prendre son temps. Tu seras bien reçu de quelques grands savants, Qui pensent qu'à Pékin tout monarque est athée. Et que la compagnie autrefois tant vantée, En disant à la Chine un éternel adieu, Vous a permis à tous de renoncer à Dieu. Mais, sans approfondir ce qu'un Chinois doit croire, Séguier t'affublerait d’un beau réquisitoire; La cour pourrait te faire un fort mauvais parti, Et blâmer, par arrêt, tes vers et ton Changti. La Sorbonne, en latin, mais non sans solécismes, Soutiendra que ta muse a besoin d'exorcismes; Qu'il n'est de gens de bien que nous et nos amis; Que l'enfer, grâce à Dieu, t'est pour jamais promis. Dispensateurs fourrés de la vie éternelle, Ils ont rôti Trajan et bouilli Marc-Aurèle. Ils t'en feront autant, et, partout condamné, Tu ne seras venu que pour être damné. Le monde en factions dès longtemps se partage; Tout peuple a sa folie ainsi que son usage: Ici les Ottomans, bien sûrs que l'Éternel Jadis à Mahomet députa Gabriel, Vont se laver le coude aux bassins des mosquées ; Plus loin du grand lama les reliques musquées Passent de son derrière au cou des plus grands rois. Quand la troupe écarlate à Rome a fait un choix, L'élu, fût-il un sot, est dès lors infaillible. Dans l'Inde le Veidam, et dans Londres la Bible. A l'hôpital des fous ont logé plus d'esprits Que Grisel n'a trouvé de dupes à Paris. Monarque, au nez camus, des fertiles rivages Peuplés, à ce qu'on dit, de fripons et de sages, Règne en paix, fais des vers, et goûte de beaux jours; Tandis que, sans argent, sans amis, sans secours, Le Mogol est errant dans l'Inde ensanglantée, Que d'orages nouveaux la Perse est agitée, Qu'une pipe à la main, sur un large sofa Mollement étendu, le pesant Moustapha Voit le Russe entasser des victoires nouvelles Des rives de l'Araxe au bord des Dardanelles, Et qu'un bacha du Caire à sa place est assis Sur le trône où les chats régnaient avec Isis. Nous autres cependant, au bout de l’hémisphère, Nous, des Welches grossiers postérité légère, Livrons-nous en riant, dans le sein des loisirs, A nos frivolités que nous nommons plaisirs; Et puisse, on corrigeant trente ans d'extravagances. Monsieur l'abbé Terray rajuster nos finances ! Walter Engemann : Voltaire ist begeistert von der Dichtung Eloge de la ville de Moukden et de ses environs [ID D1855] des Kaisers Qianlong, in der dieser zum Ausdruck bringt, dass er von der grössten Achtung vor dem höchsten Wesen durchdrungen ist. Voltaire schildert in dem Gedicht, was Qianlong bei einem Besuch in Paris alles erfahren würde. Einige grosse Gelehrte würden ihn empfangen, die der Ansicht seien, dass jeder Monarch in Peking atheistisch sei, während China doch allen Ländern im aufgeklärten Gottesglauben voraus sei. Allerdings tadelt Voltaire, dass sich der Kaiser übernatürlicher Herkunft rühmt. Der Glauben des Kaisers an seine göttliche Herkunft führt Voltaire auf dessen tatarische Abstammung von Gengis Khan zurück, da er in China das einzige Land sieht, das weder Mythos noch Wunder kennt. Voltaire schickt eine poetische Satire über die Eloge de Moukden an Friedrich II., der das Gedicht kennt, aber nicht die gleiche Begeisterung wie Voltaire aufbringen kann. Voltaire schreibt : "Frédéric a plus d'art et connaît mieux son monde. Il es plus varié, sa veine et plus féconde, il a lu son Horace, il imite." Friedrich II. schreibt zurück : "Je vous suis obligé des beaux vers annexés à votre lettre. J'ai lu le poême de notre confrère le Chinois, qui n'est pas dans ce qu'on appelle le goût européen, mais qui peut plaire à Pékin." 1776 schreibt Friedrich II : "Je ne connais de l'empereur de la Chine que les mauvais vers qu'on lui attribue ; s'il n'a pas de meilleurs poètes à Peckin, personne n'apprendra cette langue pour pouvoire lire de pareilles poésies." |
19 | 1770 |
Kien-long [Qianlong]. Eloge de la ville de Moukden [ID D1855].
Denis Diderot schreibt : "Il y a donc dans la langue poétique quelque chose de commun à toutes les nations. Je n’en aurai pas meilleure opinion des moeurs chinoises, si vous voulez, mais je penserai avec un peu plus de réserve et moins de dédain de leur littérature." |
20 | 1770-1794 |
William Jones 1770-1794.
Quellen : Lun yu. Shi jing. Da xue. Zhong yong. Du Halde, Jean-Baptiste. Description… [ID D1819]. Couplet, Philippe. Confucius sinarum philosophus [ID D1758]. Prémare, Joseph Henri-Marie de. Recherches sur les tems antérieurs à ceux dont parle le Chou-king, & sur la mythologie chinoise [ID D1856]. Gaubil, Antoine ; Guignes, Joseph de. Le Chou-king, un des livres sacrés des Chinois [ID D1856]. Prémare, Joseph Henri-Marie de. Recherches sur les tems antérieurs à ceux dont parle le Chou-king, & sur la mythologie chinoise [ID D1856]. La Barbinais le Gentil. Nouveau voyage autour du monde [ID D1816]. Visdelou, Claude de. Notice du livre chinois nommé Y-king [ID D1856]. Pauw, Cornelius de. Recherches philosophiques sur les Egyptiens et les Chinois [ID D1861]. Hasan ibn Yazid, Abu Zaid, al-Sirafi. Anciennes relations des Indes et de la Chine. Transl. by Eusèbe Renaudot. [ID D19820]. Bailly, Jean Sylvain. Lettres sur l'Atlantide de Platon et sur l'ancienne histoire de L'Asie : pour servir de suite aux lettres sur l'origine des sciences, adressées à M. de Voltaire par M. Bailly. (Londres : Chez M. Elmsly ; Paris : chez les frères Debure, 1779). |