Victor Segalen kommt in Shanghai an, reist über Suzhou nach Nanjing bis Beijing.
Er schreibt : "Tout ce pays des Sères et de Cathay où je porte ma fortune semble une grosse orange que je palpe et contourne, avant de goulûment en presser le jus."
"Première vision de la Chine, car ces mont hautains, aux lignes élégantes et nobles, drapés de brousse verte voilée parfaois à mi-seins de collines de l'ombre de nuages, cela c'est de la terre chinoise. La globuleuse Chine comme un beau fruit mûr dont on palpe amoureusement les contours. Une terre tenue dans la vieille ville de Shanghai où abondent les bols de procelaine bleue et le thé fleurant bon."
Er schreibt an Henry Manceron : "Tientsin est une mauvaise patrie. Le Fong chouèi, ici, n’est pas favorable. Il y a des courants souterrains qui ne tarissent pas. On ne va pas à l’encontre de cette géomancie qui fait que certains lieux sont propices et d’autres pas."
"Je crois avoir trouvé une formule assez satisfaisant de l'art des monuments en Chine, simplement en remplaçant la statique que les Egyptiens et les Grecs nous ont appris à y mettre, par une espèce de dynamique à laquelle il ne faut pas ôter son caractère de nomadisme perpétuel."
Anne-Marie Grand : Lorsque Segalen aborde la Chine en juin 1909, ses premiers pas sont d'émerveillement devant un mythe plutôt qu’une réalité. Ce qui l'émeut dans le paysage de Hong-Kong, dans l'arrivée à Shanghai, c'est moins ce qui s'offre à ses yeux que la promesse contenue d’autre chose. Une terre entrevue, lointaine encore.
Suzhou, ses petits ponts de marbres arqués sur un dédale de canaux, ses jardins tant célébrés des poètes, et sa campagne n'éveillent que des réminiscences bretonnes : "fermes un peu bretonnes, toits gris à peine chinois. La pagode, à huit étages, en délabrement mitigé comme bien des choses en Chine". Nanjing et le tombeau de Hongwu. Là s'inaugure la Chine, ou peut-être l'Empire du milieu à tous les sens que Segalen va prêter à cette expression. Cette visite déclenche, comme une lame de fond, toute une méditation esthético-philosophique qui trouvera son aboutissement à Pékin, lors de la visite aux tombeaux des Ming. Ces visites répétées à des tombes, car il passera aussi par cesses des Qing, aux tombeau de Xiling, alimentent et fortifient la vision de la Chine. Aussi comme il n'y a qu’un tombeau dont le modèle reste celui de Hongwu, il n'y a qu'une ville : Beijing.
Literature : Occident : France