2009
Publication
# | Year | Text | Linked Data |
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1 | 1903-1904 |
Liang, Qichao. Jin shi di yi da zhe Kangde zhi xue shuo [ID D17104] Lee Ming-huei : Liang Qichao interpretiert Kants Gedanken mit buddhistischen und Song-Ming konfuzianischen Begriffen, er interpretiert Erscheinung und 'Ding' an sich im Lichte der buddhistischen Begriffe 'wu ming' (Unwissenheit) und 'zhen ru' (wahre Soheit). Er vertritt die Auffassung, dass sich in Kants Moralphilosophie und Freiheitstheorie sich die buddhistische Lehre der 'wahren Soheit' und Wang Yangmings Gewissenslehre vereinen und wechselseitig ergänzen. Joël Thoraval : Le texte consiste en une traduction commentée d'un chapitre du livre Rigaku enkakushi (1886) de Nakae Chômin. Ce livre est lui-même la version japonaise de l'Histoire de la philosophie (1875) d' Alfred Fouillée. Il sagit d'une traduction parfaois abrégée, mais élégante et elle est augmentée de nombreuses remarques qui sont particulièrement intéressantes. L'image de Kant comporte trois aspects. D'abord, c'est une figure héroïque : Kant a fait la grandeur philosophique de l'Allemagne à l'époque où celle-ci était dominée et divisée. C'est ensuite une figure de sage, proche de l'idéal oriental : ayant su incarner dans sa vie ses enseignements, il a été capable de réformer le monde moral et intellectuel de son temps. Enfin, c'est und penseur plus proche de la tradition moraliste de l'Extrême-Orient, grâce au primat accordé à la raison pratique sur la raison théorique et grâce au rôle accordé à l'expérience morale comme accès à une métaphysique possible. Quant à sa pensée elle-même, deux facteurs rendent compte de la perception un peu particulière de Kant par Liang Qichao. Le premier facteur est le rôle de la tradition philosophique française présente dans la version donnée par Nakae Chômin. Le traité de Nakae identifie du reste parfaitement, sous le nom de 'spiritualisme officiel français' une perspective interprétative qui est largement la sienne. Le probl!me est que cette interprétation française reste aveugle à des aspects essentiels de la pensée criticiste, dont elle méconnaît la critique radicale de la métaphysique. Le deuxième facteur à l'oeuvre dans la perception de Kant par Liang Qichao est peut-être plus surprenant, et tient à l'horizon d'attente des intellectuels chinois de cette époque. Il s'agit en effet de la renaissance de l'intérêt pour la pensée bouddhique à la fin de l'Empire. C'est d'ailleurs une conjoncture intellectuelle où le Japon joue, là aussi, un rôle très important, à la fois par son appropriation de la science des religions euroéeenne et par la réintroduction en Chine de textes bouddhiques chinois entre-temps perdus, en particulier ceutx de l'école Yogâcâra et de l'école du Tiantai. D'abord, Liang interprète (à tort) la réflexion critique faire par Kant sur les facultés de notre esprit comme une attitude subjectiviste et idéaliste, et la rapproche de la perspective bouddhiste tendant à faire des éléments de l'expérience des constructions illusoires produites par une conscience n'ayant pas encore atteint l'éveil. Liang note : "La philosophie de Kant est ici très proche du bouddhisme. Il y a confirmation réciproque entre cette théorie et l'enseignement du Yogâcâra. Selon le Bouddha, pour comprendre exhaustivement l'ensemble des principes, il faut prendre pour fondement la 'conscience fondamentale' : c'est bien le même sens". La deuxième raison pour laquelle le tentation du rapprochement est presque irrésistible est que tant le kantisme que le mahâyânisme sont perçus comme un dualisme. Lorsqu'un lecteur chinois comme Liang entend parler de l'opposition entre le phénoménal et le nouménal, il la rapporte à l'opposition entre l'existence soumise aux tribulations de ce monde et l'état d'éveil ultime obtenu au terme d'une réduction radicale de tout attachement. Kant est donc perçu à travers la spéculation très puissante des écoles bouddhistes chinoises, telle que l'exprime notamment le 'Qi xin lun' (Eveil à la foi dans le Mahâyâna), texte du VIe siècle redécouvert par les savants japonais, sur lequel Liang écrira des commentaires. |
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# | Year | Bibliographical Data | Type / Abbreviation | Linked Data |
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1 | 2000- | Asien-Orient-Institut Universität Zürich | Organisation / AOI |
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