# | Year | Text |
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1 | 1967 |
Michaux, Henri. Un barbare en Asie. Nouv. éd. revue et corrigée [ID D21734].
Er schreibt : « Quand je vis l'Inde, et quand je vis la Chine, pour la première fois, des peuples sur cette terre me parurent mériter d'être réels. » « Certains s'étonnent qu’ayant vécu en un pays d'Europe plus de trente ans, il ne me soit jamais arrivé d'en parler. J’arrive aux Indes, j'ouvre les yeux, j'écris un livre. Ceux qui s'étonnent m'étonnent. Comment n'écrirait-on pas sur un pays qui s'est présenté à vous avec l'abondance des choses nouvelles et dans la joie de revivre. » « Voyage réel entre deux imaginaires. Peu-être au fond de moi les observais-je [le voyage en Inde et la voyage en Chine] comme des voyages imaginaires qui se seraient réalisés sans moi, oeuvres 'd'autres'. Pays qu'un autre aurait inventé. J'en avais la surprise, l'émotion, l'agacement. C'est qu'il manque beaucoup à ce voyage pour être réel. Je le sus plus tard. Faisais-je exprès de laisser de côté ce qui précisément allait fair en plusieurs de ces pays de la réalité nouvelle : la politique ?... Ce livre qui ne me convient plus, qui me gêne et me heurte, me fait honte, ne me permet de corriger que des bagatelles le plus souvent. Il a sa résistance. Comme s'il était un personnage. Il a un ton. A cause de ce ton, tout ce que je voudrais en contrepoids y introduire de plus grave, de plus réfléchi, de plus approfondi, de plus expérimenté, de plus instruit, me revient, m'est renvoyé... comme ne 'lui' convenant pas. Ici, barbare on fut, barbare on doit rester. » |
2 | 1967 |
Cun zai zhu yi. Chen Guying yi [ID D24377].
Wu Hsi-deh : Grâce à la lecture d'Albert Camus que les jeunes Chinois à Taiwan trouvèrent le goût de l'existentialisme. Le premier recueil sur ce thème de Chen Guying, l'existentialisme a rencontré un succès considérable ; il fut tiré à plusieurs reprises et remis à jour plusieurs fois. |
3 | 1967.1 |
Derrida, Jacques. De la grammatologie [ID D24730].
Quellen China betreffend : Duclos, Charles Pinot. Commentaire. In : Arnauld, Antoine ; Lancelot, Claude. Grammaire générale et raisonnée de Port-Royal ; précédée d'un Essai sur l'origine et les progrès de la langue françoise par M. Petitot, et suivie du Commentaire de M. Duclos. (Paris : P. Le Petit, 1676). [Ausg. 1803]. Fenollosa, Ernest F. L'écriture chinoise considérée comme art poétique. In : Mesures ; no 4 (Oct. 1937). Fréret, Nicolas Gernet, Jacques. La Chine, aspects et fonctions psychologiques de l'écriture. In : L'écriture et la psychologie des peuples. (Paris : Colin, 1963). Granet, Marcel. La pensée chinoise [ID D3346]. Kircher, Athanasius Leibniz, Gottfried Wilhelm Merkel, R[udolf] F[ranz]. Leibniz und China [ID D24738]. Pinot, Virgile. Pinot, Virgile. Chine et la formation de l'esprit philosophique en France (1640-1740) [ID D19352]. La réforme de l'écriture chinoise. In : Linguistique. Recherches internationales à la lumière du marxisme, N° 7, mai-juin (1958). Rousseau, Jean-Jacques Sur les lettres échangées au sujet de la pensée et de l'écriture chinoises avec le P. Bouvet. In : Baruzi, Jean. Leibniz. (Paris : Bloud, 1909). Warburton, William. Essai sur les hiéroglyphes des Egyptiens : où l'on voit l'origine et le progrès du langage et de l'écriture, l'antiquitédes sciences en Egypte et l'origine du culte des animaux. Traduit de l'anglois de M. Warburthon. Avec des observations sur l'antiquité des hiéroglyphes scientifiques et des remarques sur la chronologie et sur la première écriture des Chinois. (Paris : H.-L. Guérin, 1744). S. 41 Elle est à la parole ce que la Chine est à l'Europe : « C'est seulement à l'exégétisme de la culture spirituelle chinoise que convient l'écriture hiéroglyphique de ce peuple. Ce type d'écriture est d'ailleurs la part réservée à la fraction la plus étroite d'un peuple, celle qui détient le domaine exclusif de la culture spirituelle »... « Une écriture hiéroglyphyque exigerait une philosophie aussi exégétique que l'est en général la culture des Chinois »... Le nom et le mot, ces unités du souffle et du concept, s'effacent dans l'écriture pure. A cet égard, Leibniz est inquiétant comme le Chinois en Europe : « Cette situation, la notation anlytique des représentations dans l'écriture hiéroglyphique, qui a séduit Leibniz jusqu'à lui faire préfPrer à tort cette écriture à l'écriture alphabétique, contredit plutôt l'exigence fondamental du langage en général, à savoir le nom... » «... toute différence (Abweichung) dans l'analyse produirait une autre formation du substantif écrit ». S. 49 « Il n'y a que deux systèmes d'écriture : 1. le système idéographique, dans lequel le mot est représenté par un signe unique et étranger aux sons dont il se compose. Ce signe se rapporte à l'ensemble du mot, et par-là, indirectement à l'idée qu'il exprime. L'exemple classique de ce système est l'écriture chinoise. 2. le système dit communément « phoné- tique », qui vise à reproduire la suite des sons se succédant dans le mot. Les écritures phonétiques sont tantôt syllabiques, tantôt alphabétiques, c'est-à-dire basées sur les éléments irré- ductibles de la parole. D'ailleurs les écritures idéographiques deviennent volontiers mixtes : certains idéogrammes, détournés de leur valeur première, finissent par représenter des sons isolés ». S. 111 On ne saurait mieux faire en ce sens que de signaler... les textes de Leibniz qui traitent, souvent conjointement, des faits chinois et des projets d'écriture universelle, et des multiples positions possibles de l'écrit et du parlé... Mais peut-être ne souffrons-nous pas uniquement des aveu- glements du XIXe siècle à l'égard des signes. Sans doute notre qualité de scripteurs « alphabétiques » concourt-elle puissamment aussi à nous dissimuler tels aspects essentiels de l'activité scripturale ». S. 112-113 Leibniz, etc., encouragèrent à voir dans l'écriture chinoise, qu'on découvrait alors, un modèle de langue philosophique ainsi soustrait à l'histoire. Telle est en tout cas la 'fonction' du modèle chinois dans les projets de Leibniz. Ce qui à ses yeux libère l'écriture chinoise de la voix est aussi ce qui, par arbitraire et ertifice d'invention, l'arrache à l'histoire et la rend propre à la philosophie. C'est le préjugé «chinois » : tous les projets philosophiques d'écriture et de langage universels, pasi- lalie, polygraphie, pasigraphie, appelés par Descartes, esquissés par le P. Kircher, Willems, Leibniz, etc., encouragèrent à voir dans l'écriture chinoise, qu'on découvrait alors, un modèle de langue philosophique ainsi soustrait à l'histoire. Telle est en tout cas lafonction du modèle chinois dans les projets de Leibniz. Ce qui à ses yeux libère l'écriture chinoise de la voix est aussi ce qui, par arbitraire et artifice d'invention, l'arrache à l'his- toire et la rend propre à la philosophie. S. 117-119 Le logocentrisme est une métaphysique ethnocentrique, en un sens original et non « relativiste ». Il est lié à l'histoire de l'Occident. Le modèle chinois ne l'interrompt qu'en appa- rence lorsque Leibniz s'y réfère pour enseigner la Caractéristique. Non seulement ce modèle reste une représentation domestique, mais on n'en fait l'éloge que pour y désigner un manque et définir des corrections nécessaires. Ce que Leibniz tient à prêter à l'écriture chinoise, c'est son arbitraire et donc son indépendance à l'égard de l'histoire. Cet arbitraire a un lien essentiel avec l'essence non-phonétique que Leibniz croit pouvoir attribuer à l'écriture chinoise. Celle-ci semble avoir été « inventée par un sourd » (Nouveaux Essais) : «Loqui est voce articulata signum dare cogitationis suae.Scribere est id facere permanentibus in charta ductibus. Quos ad vocem referri non est necesse, ut apparet ex Sinensium characteribus » (Opuscules, p. 497). Ailleurs : « Il y a peut-être quelques langues artificielles qui sont toutes de choix et entièrement arbitraires, comme l'on croit que l'a été celle de la Chine, ou comme le sont celles de Georgius Dalgarnus et de feu M. Wilkins, évêque de Chester ». Dans une lettre au Père Bouvet (1703), Leibniz tient à dis- tinguer l'écriture égyptienne, populaire, sensible, allégorique, et l'écriture chinoise, philosophique et intellectuelle : ... les caractères chinois sont peut-estre plus philosophiques et paroissent bastis sur des considérations plus intellectuelles, telles que donnant les nombres, l'ordre et les relations ; ainsi il n'y a que des traits détachés qui ne butent à aucune ressemblance avec quelque espèce de corps. » Cela n'empêche pas Leibniz de promettre une écriture dont la chinoise ne sera encore qu'une ébauche : « Cette sorte de calcul donneroit en même temps une espèce d'écriture universelle, qui auroit l'avantage de celle des Chinois, parce que chacun l'entendroit dans sa propre langue, mais qui surpasseroit infiniment la chinoise, en ce qu'on la pourroit apprendre en peu de semaines, ayant les caractères bien liés selon l'ordre et la connecion des choses, au lieu que les Chinois ayant une infinté de caractères selon la variété des choses, il leur faut la vie d'un homme pour apprendre assez leur écriture ». Le concept de l'écriture chinoise fonctionnait donc comme une sorte d'hallucination européenne. Cela n'impliquait rien de hasardeux : ce fonctionnement obéissait à une nécessité rigoureuse. Et l'hallucination traduisait moins une ignorance qu'une méconnaissance. Elle n'était pas dérangée par le savoir, limité mais réel, dont on pouvait alors disposer quant à l'écriture chinoise. En même temps que le « préjugé chinois », un «préjugé hiéroglyphiste » avait produit le même effet d'aveuglement intéressé. L'occultation, loin de procéder, en apparence, du mépris ethnocentrique, prend la forme de l'admiration hyperbolique. Nous n'avons pas fini de vérifier la nécessité de ce schéma. Notre siècle n'en est pas libéré : chaque fois que l'ethnocentrisme est précipitamment et bruyamment renversé, quelque effort s'abrite silencieusement derrière le spectaculaire pour consolider un dedans et en retirer quelque bénéfice domestique. L'étonnant Père Kircher déploie ainsi tout son génie à ouvrir l'Occident à l'égyptologie, mais l'excellence même qu'il reconnaît à une écriture « sublime» en interdit tout déchiffrement scientifique. [Fussnote] S. 117 Une écriture ou une langue de pure institution et de pur arbitraire ne peut avoir été inventée, comme système, que d'un seul coup. C'est ce que, avant Duclos, Rousseau et Levi-Strauss, Leibniz juge probable : « Aussi était-ce la pensée de Golius, célèbre mathématicien et grand connaisseur des langues, que leur langue est artificielle, c'est-à-dire qu'elle a été inventée tout à la fois par quelque habile homme pour établir un commerce de paroles entre quantité de nations différentes qui habitaient ce grand pays que nous appelons la Chine, quoique cette langue pourrait se trouver altérée maintenant par le long usage. S. 120 Il y a donc entre le rationalisme et le mysticisme une cer- taine complicité. L'écriture de l'autre est chaque fois investie par des schémas domestiques. Ce qu'on pourrait appeler alors, avec Bachelard, une « coupure épistémologique », s'opère sur- tout grâce à Fréret et à Warburton. On peut suivre le labo- rieux dégagement par lequel ils ont tous deux préparé la déci- sion, le premier sur l'exemple chinois, le second sur l'exemple égyptien. Avec beaucoup de respect pour Leibniz et le projet d'écriture universelle, Fréret met en pièces la représentation de l'écriture chinoise qui s'y trouve impliquée : « L'écriture chinoise n'est donc pas une langue philosophique dans laquelle il n'y ait rien à désirer... Les chinois n'ont jamais rien eu de pareil. S. 133 Au cours d'une réunion de la Société de Psychanalyse de Berlin, Herr Rohr avait examiné quelques détails de l'écriture chinoise et de son inter- prétation psychanalytique. Dans la discussion qui suivit, j'indiquai que l'écriture pictographique ancienne, fondement de notre écriture, est encore vivante dans les fantasmes de chaque enfant en parti- culier, de telle sorte que les divers traits, points, etc. de notre écri- ture actuelle ne seraient que des simplifications résultant de conden- sations, de déplacements et de mécanismes avec lesquels les, rêves et les névroses nous ont familiarisés, — des simplifications de picto- grammes anciens dont il resterait cependant des traces chez l'individu. S. 137-138 La complexité de cette structure, nous la découvrons aujour- d'hui dans des écritures dites « primitives » et dans des cul- tures qu'on croyait « sans écriture ». Mais nous savions depuis longtemps que l'écriture chinoise ou japonaise, qui sont massi- vement non-phonétiques, ont très tôt comporté des éléments phonétiques. Ceux-ci sont restés structurellement dominés par l'idéogramme ou l'algèbre et nous avons ainsi le témoignage d'un puissant mouvement de civilisation se développant hors de tout logocentrisme. L'écriture ne réduisait pas la Voix en elle-même, elle l'ordonnait à un système : « Cette écriture a eu plus ou moins recours aux emprunts phonétiques, certains signes étant employés pour leur son indépendamment de leur sens originel. Mais cet emploi pho- nétique des signes n'a jamais pu être assez large pour altérer dans son principe l'écriture chinoise et l'amener sur la voie de la notation phonétique... L'écriture, n'ayant pas abouti en Chine à une analyse phonétique du langage, n'a jamais pu y être sentie comme un décalque plus ou moins fidèle de la parole et c'est pourquoi le signe graphique, symbole d'une réalité unique et singulière comme lui, y a gardé beaucoup de son prestige primitif. Il n'y a pas lieu de croire que la parole n'ait pas euanciennement en Chine la même efficacité que l'écriture, mais sa puissance a pu y être en partie éclipsée par celle de l'écrit. Au contraire, dans les civilisations où l'écriture a évolué assez tôt vers le syllabaire ou l'alphabet, c'est le verbe qui a concentré en lui, en définitive, toutes les puissances de la création religieuse et magique. Et, en effet, il est remarquable qu'on ne trouve pas en Chine cette valorisation étonnante de la parole, du verbe, de la syllabe ou de la voyelle qui est attestée dans toutes les grandes civi- lisations anciennes depuis le bassin méditerranéen jusqu'à l'Inde ». Il est difficile de ne pas souscrire globalement à cette analyse. Remarquons toutefois qu'elle semble considérer 1' « analyse phonétique du langage » et l'écriture phonétique comme un « aboutissement » normal, comme un telos historique en vue duquel, tel un navire faisant route vers le port, l'écriture chinoise a quelque part échoué. Or peut-on penser que le système de l'écriture chinoise soit ainsi une sorte d'alphabet inachevé ? D'autre part, J. Gernet semble expliquer le « prestige primitif » du graphisme chinois par son rapport « symbolique » avec une « réalité unique et singulière comme lui ». Or n'est-il pas évident qu'aucun signifiant, quelles qu'en soient la substance et la forme, n'a de « réalité unique et singulière »? Un signifiant est d'entrée de jeu la possibilité de sa propre répétition, de sa propre image ou ressemblance. C'est la condition de son idéalité, ce qui le fait reconnaître comme signifiant et le fait fonctionner comme tel, le rapportant à un signifié qui, pour les mêmes raisons, ne saurait jamais être une « réalité unique et singulière ». Dès que le signe apparaît, c'est-à-dire depuis toujours, il n'y a aucune chance de rencontrer quelque part la pureté de la « réalité », de 1' « unicité », de la « sin- gularité ». Enfin de quel droit supposer que la parole ait pu avoir, « anciennement », avant la naissance de l'écriture chinoise, le sens et la valeur que nous lui connaissons en Occident ? [Fussnote] S. 140 La fascination que l'idéogramme chinois exerçait sur l'écriture de Pound prend ainsi toute sa signification historiale. Questionnant tour à tour les structures logico-grammaticales de l'Occident (et d'abord la liste des catégories d'Aristote), mon- trant qu'aucune description correcte de l'écriture chinoise ne peut les tolérer, Fenollosa rappelait que la poésie chinoise était essentiellement une écriture. Il notait par exemple : « Si nous désirons entreprendre l'étude précise de la poésie chinoise, il nous faudra... nous garer de la grammaire occidentale, de ses strictes catégories de langage, de sa complaisance envers les noms et les adjectifs. Il nous faudra chercher, ou du moins avoir toujours à l'esprit, les résonances du verbe dans chaque nom. Nous éviterons le « est » pour introduire un trésor de verbes dédaignés. La plupart des traductions transgressent toutes ces règles. Le développement de la phrase transitive normale s'appuie sur le fait que dans la nature une action en détermine une autre ; ainsi la cause et l'objet sont en réa- lité des verbes. Par exemple, notre phrase « la lecture détermine l'écriture » serait explicitement exprimée en chinois par trois verbes. Une telle forme est l'équivalent de trois propositions développées et qui peuvent être présentées en locutions adjectives, participales, infinitives ou conditionnelles. Un exemple parmi d'autres : « Si quelqu'un lit, cela lui apprend à écrire. » Un autre : « Celui qui lit, devient celui qui écrit. » Mais dans la première forme condensée, un Chinois écrirait : « Lire détermine écrire. » (L'écriture chinoise considérée comme art poétique, tr. fr. in : Mesures ; Oct. 1937, no 4). S. 175 Question qui n'a de sens qu'à impliquer une rigueur originale de la critique marxiste et à la distinguer de toute autre critique de la misère, de la violence, de l'exploitation, etc. ; et par exemple de la critique bouddhiste. Notre question n'a évidemment aucun sens au point où l'on peut dire qu' « entre la critique marxiste... et la cri- tique bouddhiste... il n'y a ni opposition ni contradiction. S. 180-181 Et devra-t-on conclure que les Chinois sont un peuple sans écriture sous prétexte que le motwen désigne beaucoup d'autres choses que l'écriture au sens étroit ? Comme le note en effet J. Gernet : « Le mot 'wen' signifie ensemble de traits, caractère simple d'écriture. II s'applique aux veines des pierres et du bois, aux constellations, représentées par des traits reliant les étoiles, aux traces de pattes d'oiseaux et de quadrupèdes sur le sol (la tradition chinoise veut que l'observation de ces traces ait suggéré l'invention de l'écriture), aux tatouages ou encore, par exemple, aux dessins qui ornent les carapaces de la tortue. (« La tortue est sage, dit un texte ancien — c'est-à- dire douée de pouvoirs magico-religieux — car elle porte des dessins sur son dos ».) Le terme 'wen' a désigné, par exten- sion, la littérature et la politesse des mœurs. Il a pour anto- nymes les motswu (guerrier, militaire) etzhi (matière brute non encore polie ni ornée) ». S. 182-183 L'unité naturelle du cri, de la voix et du chant, c'est l'expérience de l'archi-Grec ou du Chinois. L'article 'Voix' analyse et amplifie le même débat autour des thèses de Dodart et de Duclos (dans l'article « Déclamation des anciens » de l'Encyclopédie). Les différences entre les langues sont mesurées à la distance qui, dans le système de chaque langue, sépare la voix de parole de la voix de chant, « car, comme il y a des langues plus ou moins harmonieuses, dont les accents sont plus ou moins musicaux, on remarque aussi dans ces langues que lesvoix de parole et de chant se rapprochent ou s'éloignent dans la même proportion : ainsi comme la langue italienne est plus musicale que la française, la parole s'y éloigne moins du chant ; et il est plus aisé d'y reconnaître au chant l'homme qu'on a entendu parler. Dans une langue qui serait toute harmo- nieuse, comme était au commencement la langue grecque, la différence de lavoix de parole et de lavoix de chant serait nulle ; on n'aurait que la mêmevoix pour parler et pour chanter : peut-être est-ce encore aujourd'hui le cas des Chinois. » S. 403-404 Mais, lorsque l'étude de la Philosophie, qui avait occasionné l'écriture symbolique, eut porté les Savants d'Egypte à écrire beaucoup, et sur divers sujets, ce dessin exact multipliant trop les volumes, leur parut ennuyeux. Ils se servirent donc par degrés d'un autre caractère, que nous pouvons appeler, l'écriture courante des hiéroglyphes. Il ressemblait aux caractères des Chinois, et, après avoir d'abord été formé du seul contour de chaque figure, il devint à la longue une sorte de marques. Je ne dois pas omettre ici de parler d'un effet naturel que ce caractère de l'écriture courante produisit avec le temps. Je veux dire, que son usage diminua beaucoup de l'attention que l'on donnait au symbole, et la fixa à la chose signifiée. Par ce moyen l'étude de l'écriture symbolique se trouva fort abrégée ; n'y ayant alors presque autre chose à faire qu'à se rappeler lepouvoir de la marque symbolique, au lieu qu'auparavant il fallait être instruit des propriétés de la chose, ou de l'animal, qui était employé comme symbole. En un mot, cela réduisit cette sorte d'écri- ture à l'état où est présentement celle des Chinois » (T. I, pp. 139-140). Cet effacement du signifiant conduisit par degrés à l'alphabet (cf. p. 148). C'est aussi la conclusion de Condillac (§ 134). S. 413 « La seconde manière est de représenter les mots et les propositions par des caractères conventionnels ; ce qui ne peut se faire que quand la langue est tout à fait formée et qu'un peuple entier est uni par des lois communes, car il y a déjà ici double convention : telle est l'écriture des Chinois ; c'est là véritablement peindre les sons et parler aux yeux. » S. 424 Fussnote : C'est la thèse de Duclos : « L'écriture (je parle de celle des sons) n'est pas née, comme le langage, par une progression lente et insensible : elle a été bien des siècles avant de naître ; mais elle est née tout à coup, comme la lumière. » Après avoir retracé l'histoire des écritures pré-alphabétiques, Duclos en appelle au « coup de génie » : « Telle est aujourd'hui l'écriture des Chinois, qui répond aux idées et non pas aux sons : tels sont parmi nous les signes algébriques et les chiffres arabes. L'écriture était dans cet état, et n'avait pas le moindre rapport avec l'écriture actuelle, lorsqu'un génie heureux et profond sentit que le discours, quelque varié et quelque étendu qu'il puisse être pour les idées, n'est pourtant composé que d'un assez petit nombre de sons, et qu'il ne s'agissait que de leur donner à chacun un caractère représentatif. Si l'on y réfléchit, on verra que cet art, ayant une fois été conçu, dut être formé presque en même temps ; et c'est ce qui relève la gloire de l'inventeur... Il était bien plus facile de compter tous les sons d'une langue, que de découvrir qu'ils pouvaient se compter. L'un est un coup de génie, l'autre un simple effet de l'attention. » |
4 | 1967.2 |
Derrida, Jacques. De la grammatologie [ID D24730].
Sekundärliteratur 1998 Mao, Yihong. Derridas Grammatologie und die chinesische Schriftsprache [ID D24737]. Während die westliche Philosophie mit dem Motto 'Zu der Sache selbst' und dem Begriff 'Dekonstruktion' versucht, über die traditionelle szientifische Rationalität hinauszugehen und zur eigentlichen, vorrangigen, vor der Logik liegenden Lebenswelt zurückzukehren, wird in China seit der Vierter-Mai-Bewegung ständig gefordert, die eigenen 'nicht logischen' Denkweisen aufzugeben, um nach wissenschaftlichen Regeln, nach den strengen Formen der Vernunft die chinesische Kultur umzubauen und ein neues Weltbild zu formen. Der Ausgangspunkt der Derridaschen Grammatologie ist die Kritik an der vom abendländischen Logozentrismus festgelegten Vorstellung des Verhältnisses von Denken, Sprache und Schrift. Nach dieser Vorstellung ist die Sprache der Ausdruck des Denkens, und die Schrift ist das Zeichen der Stimme. Logik hat Vorrang vor der Rhetorik, Schrift ist im wesentlichen Zeichen des Zeichens. Derridas Absicht liegt darin, durch ein neues Verständnis der Schrift, die als 'Bewegung der Differenz' betrachtet wird, die unerhörte Spur zwischen dem Erscheinenden und dem Erscheinen, zwischen Welt und dem Erlebten zu suchen. Um die klassische Hierarchie von Logos, Wort und Zeichen zu dekonstruieren, betrachtet Derrida die Schrift in gewisser Weise nicht nur als die Spur des Unbewussten, des nicht mit dem logischen Wort Ausdrückbaren, sondern sieht im Charakter der nichtphonetischen, piktographischen, ideographischen Schrift zugleich ihre Urform. Dabei erwähnt er die chinesische Schrift in seinen Werken. Derrida sagt, dass das nichtphonetische Moment der chinesischen Schriftsprache das Geistesleben als Selbstpräsenz bedroht. Denn der Begriff und das Wort verschwinden in der reinen Schrift. Hier beschreibt man Relationen, differente Spuren des Dings, nicht klare Benennungen. Deswegen werden von Derrida die beim Schreiben (der chinesischen Schrift) bewahrte Einzigartigkeit und die Besonderheit der Wirklichkeit (der Dinge, die durch das Zeichen ausgedrückt werden) sehr beachtet : « Dès que le signe apparaît, c'est-à-dire depuis toujours, il n'y a aucune chance de rencontrer quelque part la pureté de la 'réalité', de '1'unicité', de la 'singularité' ». Im Unterschied zu anderen westlichen Sprachwissenschaftlern richtet sich Derridas Interesse an der chinesischen Sprache auf die Bewegung ihrer Schrift. Die chinesischen Schriftzeichen bestehen aus verschiedenen Strichen und Linien, die in der Ausdrucksweise Derridas als 'Urschrift' betrachtet werden können. Aus ihnen bilden sich 'yin' und 'yang' heraus, die sowohl die natürlichen Jahreszeiten bedeuten, mathematischen Sinn beinhalten, das Schicksal der Menschen anzeigen, Ehe und Tugend bezeichnen, und gleichzeitig zur Grundlage der Philosophie werden, das heisst, die Dinge zeigen sich in einer Kette von Differenzen im Raum. Die chinesische Schrift ist eine Quadratschrift. Das Verfahren des Schreibens ist eine Art 'Aufpfropfen', wie Derrida es dargestellt hat... Derrida meint, dass es, wenn die Sache sich schreibt (und nicht geschrieben wird) und schreiben 'aufpfropfen' heisst, keine ursprüngliche Sache mehr gibt, sowie es auch keinen ursprünglichen Text gibt. Denn Urschrift heisst nicht, der Viel-Fältigkeit der Ursprünge einen Namen zu geben. Im Gegenteil, der Mythos, der von der Ein-Faltigkeit des Ursprungs erzählt, ist immer an den Begriff des Ursprungs selbst, an das Wort gebunden, welches den Ursprung der Letztbegründung schildert. Trotz interessanter Vergleichsmöglichkeiten zwischen der chinesischen Sprache und der Grammatologie Derridas sind wesentliche prinzipielle Unterschiede nicht zu bestreiten. Derridas Schrifttheorie, oder die ganze seit Husserl, Heidegger, Gadamer bis hin zur Postmoderne durchgeführte Sprachkritik richtet sich auf die Befreiung des Denkens und der Sprache von Zwängen einer logischen Struktur, von Letztbegründung sowie absoluter Identität. 2008 Meighoo, Sean. Derrida’s Chinese prejudice [ID D24732]. It is not the Near East, through which, it is well known, many of the original texts of Plato and Aristotle were transmitted from ancient Greece to medieval Europe. Nor is it that Far East, which, after all, possesses phonetic writing in the form of Sanskrit, as does the Near East in the form of Arabic. The Arabic or Sanskrit East is still too near the West. It is that Far East, which is dispossessed of phonetic writing, the Farthest East condensed in the name of China that escapes Derrida's indictment, that remains innocent of the charge of logocentrism, of metaphysics, and therefore of history and knowledge. Derrida goes on to explain in his chapter on the project of grammatology that the next set of conditions for grammatology were established only after the Chinese and hieroglyphist prejudices were eradicated, as had been the theological prejudice before them. This entailed a revaluation of the very distinction between phonetic and nonphonetic scripts, on which were based both the theological prejudice on one hand and the Chinese and hieroglyphist prejudices on the other. Yet within the project of grammatology itself there persisted a theoretical distinction between phonetic and nonphonetic scripts, even as the ongoing project of deciphering non-European scripts challenged any such categorical distinction. As Derrida puts it, " The greatest difficulty was . . . to conceive, in a manner at once historical and systematic, the organized cohabitation, within the same graphic code, of figurative, symbolic, abstract, and phonetic elements". The difficulty, of course, was that the distinction between the phonetic and the nonphonetic concerned the conceptual basis of logocentric metaphysics itself. "[T]he issue was nothing less than the distinctions between phonetic and ideographic, syllabic and alphabetic, scripts, between image and symbol, etc. The same may be said of the instrumentalist and technicist concepts of writing, inspired by the phonetic model which it does not conform to except through a teleological illusion, and which the first contact with nonoccidental scripts ought to have demolished". Derrida argues that this is the position in which the project of grammatology presently finds itself. If grammatology has finally succeeded in demonstrating the "organized cohabitation" of phonetic and nonphonetic elements within any single script, then it has yet to confront the logocentric determination of the concepts of symbol and image, signified and signifier, speech and writing themselves. Derrida should suggest that Chinese society in particular is distinguished by the absence of logocentrism. If the distinction between the phonetic and the nonphonetic pertains to all writing as Derrida argues, then certainly the problem of phoneticization would similarly pertain to all languages, cultures, or societies. And yet, in a passage that is quite prominently placed toward the end of the chapter, just before the conclusion in which Derrida reiterates the ambiguity of the task of establishing a positive science of grammatology, he plainly states, "[W]e have known for a long time that largely nonphonetic scripts like Chinese or Japanese included phonetic elements very early. They remained structurally dominated by the ideogram or algebra and we thus have the testimony of a powerful movement of civilization developing outside of all logocentrism. Writing did not reduce the voice to itself, it incorporated it into a system" (90). Derrida thus suggests that there is some categorical distinction to be made between phonetic and nonphonetic writing, calling Chinese writing a "largely nonphonetic script" that is "structurally dominated by the ideogram or algebra" and implying that there are indeed other systems of writing that have not "remained" predominantly nonphonetic but have instead become predominantly phonetic. Accordingly, he conflates Chinese and Japanese writing by designating "Chinese or Japanese" nonphonetic, blithely inserting his own reference to Japanese writing into the discussion of Chinese writing that occupies so much of his chapter. Furthermore, Derrida claims that Chinese society as such is entirely removed from the problems of Western metaphysics, asserting that the "civilization" in which this predominantly nonphonetic writing is practiced is located "outside of all logocentrism." Immediately following this rather sensational statement, Derrida cites a substantial passage from one of the papers presented at the colloquium on writing, in which a number of claims are made: that despite the presence of phonetic elements within the Chinese script, it does not constitute a phonetic system; that Chinese writing is not considered a representation of speech; that the characters of the Chinese script have "retained" their "primitive prestige"; and that the valuation of speech that marks "all great ancient civilizations from the Mediterranean basin to India" is not operative in China (cited in Grammatology). Derrida then makes the reserved comment, "It is difficult not to subscribe to this analysis globally" . However, his reservations concern the teleological and logocentric rhetoric in which these claims are couched, rather than any of these specific claims themselves, let alone the general claim that China stands outside of all logocentrism. Moreover, Derrida seems to hold the opinion that Chinese writing itself provides a ready way to circumvent the Western metaphysics of logocentrism, albeit not for those within Chinese society who are already located "outside of all logocentrism," as much as for those within Western society who have only recently discovered Chinese writing, namely, Western artists and intellectuals. "[T]he necessary decentering [of logocentrism] cannot be a philosophic or scientific act as such, since it is a question of dislocating, through access to another system linking speech and writing, the founding categories of language and the grammar of the epistémè" . This "other system," of course, is Chinese writing. And the "access" to this other system refers to the European discovery of non-European scripts. Derrida goes on to suggest that it is within "literature and poetic writing" that this decentering of logocentrism has been accomplished most decisively. "[Pound's] irreducibly graphic poetics was, with that of Mallarmé, the first break in the most entrenched Western tradition. The fascination that the Chinese ideogram exercised on Pound's writing may thus be given all its historical significance". Similarly, in his notes to the chapter, Derrida cites in approval, or at least without censure, the summary analyses of Chinese writing made by the psychoanalyst Klein and the philosopher and curator Fenollosa, the former of whom stated that "the earlier picture-script [exemplified by Chinese writing], which underlies our script too, is still active in the phantasies of every individual child" (cited in Grammatology), and the latter of whom stated that in the translation of Chinese poetry, "[w]e should avoid the 'is' and bring in a wealth of neglected English verbs" (cited in Grammatology). For Derrida, then, the very concept of being that dominates the Western tradition of metaphysics, as well as the concept of the voice that determines the logocentrism of this tradition, is altogether absent from Chinese society or "civilization." There is no philosophical or scientific method that can break with the Western tradition, since any such method is ensconced within the same metaphysics of logocentrism that determines this tradition. Logocentrism can only be circumvented by a strategic deployment of Chinese writing itself, a system of writing that is essentially nonlinear, if not nonphonetic. Derrida thus suffers from his own Chinese prejudice, according to which Chinese society is marked not by the lack of phonetic writing as such but rather by the lack of logocentric metaphysics, a lack that is itself highly prized within the project of grammatology. To paraphrase Derrida's argument on Leibniz's Chinese prejudice as well as Kircher's "hieroglyphist" prejudice, Derrida's own concept of Chinese writing functions as a sort of Euro-American "hallucination," a hallucination that he shares with Pound, Klein, and Fenollosa alike, and surely with Leibniz himself. This concept of Chinese writing remains a "domestic representation," harboring a profound "misunderstanding" of Chinese language, culture, and society. And the "hyperbolical admiration" with which Chinese writing is presented only conceals the effort to consolidate the "inside" of Western metaphysics and to draw from this representation some "domestic benefit," even if this benefit entails the destruction of Western metaphysics itself. Perhaps this reinscription of logocentrism and ethnocentrism is inevitable in the attempt to establish a positive science of writing, given the ambiguity of this task with which Derrida introduces and concludes his chapter on the project of grammatology. But then again, perhaps this recurring Chinese prejudice affects the very program of deconstruction that Derrida mounts over the course of the entire text, a text that, after all, bears the name of Grammatology itself. Derrida's placement of China "outside of all logocentrism" is symptomatic of the Chinese prejudice from which French intellectuals in general suffered throughout the twentieth century, structuralists and poststructuralists, Marxists and existentialists alike. This widespread Chinese prejudice is also exhibited in the Maoist enthusiasm that was displayed by the structuralists and poststructuralists, and particularly by those who were associated with the journal Tel Quel, including, to varying degrees of commitment, Barthes, Kristeva, Foucault, and Derrida himself, an enthusiasm that sprang up to replace the Bolshevist enthusiasm, which had been doused so unceremoniously by the reluctant critique of Stalinism, and that would itself soon enough be doused in the same manner, an enthusiasm that conjoined the economic, political, and ideological critiques of the West and that oriented the gaze of the early poststructuralists toward the East, though now well beyond the Soviet Union, an enthusiasm from which Derrida's own Chinese prejudice cannot be entirely dissociated. Of course, this fascination with the East, a fascination that was more often than not dispelled on making any acquaintance with the East, is itself premised on the essential difference of the West from the East, all accidental meetings between them notwithstanding. The ethnocentrism that informs Derrida's Grammatology, then, is not limited to the passage in which Derrida proposes the absence of logocentrism within Chinese society but appears throughout the text at every point at which the concept of the West is invoked, at every point at which Western metaphysics or Western society in general is given to us as the operating system on which the program of deconstruction has been mounted. But Grammatology also offers us a critique of this ethnocentrism by which the poststructuralist strategy of anti-ethnocentrism is typically deployed, a critique that I have only slightly redirected in this paper toward Derrida's own Chinese prejudice. The problem of Derrida's Chinese prejudice concerns precisely the region of deconstruction, in both senses of its geographical and theoretical region. To accept Derrida's proposition on the absence of logocentrism in Chinese writing is to accept the proposition that logocentrism is a regional problem, that there is a system of writing unencumbered by logocentrism, which is, moreover, still in common usage in many parts of the world, that writing without logocentrism is possible. Even if we accept the very dubious claim that Chinese writing incorporates its phonetic and nonphonetic elements into a system in which neither is privileged over the other, we would not necessarily be compelled to accept that Chinese writing remains free of any determination by meaning, truth, or being. As Derrida makes it quite clear in Grammatology, logocentrism implicates not the phonè as such, but its link to the logos. To accept that Chinese writing is not dominated by its phonetic elements is not necessarily to accept that it does not thus carry the burden of representation, signification, or referentiality. Moreover, even if we accept the claim that Japanese writing privileges neither its phonetic nor its nonphonetic elements, we would certainly not be able to account for Derrida's conflation of Japanese with Chinese writing. By all accounts, the actual distribution of phonetic and nonphonetic elements in Japanese writing is significantly different from their distribution in Chinese writing. To accept that both Chinese and Japanese writing are nonphonetic is certainly not to accept that they are thus categorically related. |
5 | 1967 |
Derrida, Jacques. L'écriture et la différence [ID D24739].
S. 222 Heidegger nous rappelle souvent à « l'étrange simplicité » de la pensée de l'être : c'est là sa difficulté et ce qui touche proprement à l' « inconnaissable ». L'infinité ne serait pour Heidegger qu'une détermination ultérieure de cette simplicité. Pour Malebranche (Entretien d'un philosophe chrétien avec un philosophe chinois), elle en est la forme même : « L'idée de l'infini en étendue renferme donc plus de réalité que celle des cieux ; et l'idée de l'infini en tous genres d'être, celle qui répond à ce mot, 'Vitre', l'être infiniment parfait, en contient infiniment davantage, quoique la perception dont cette idée nous touche soit la plus légère de toutes ; d'autant plus légère qu'elle est plus vaste, et par conséquent infiniment légère parce qu'elle est infinie ». S. 311 Ailleurs, pour soutenir cette affirmation, Freud croit pouvoir en appeler à l'écriture chinoise : « Ceux-ci [les symboles du rêve] ont souvent des significations multiples, si bien que, comme dans l'écriture chinoise, seul le contexte rend possible, dans chaque cas, l'appréhension correcte ». S. 355 « Lois éternelles qui sont celles de toute poésie et de tout langage viable ; et entre autres choses celles des idéogrammes de la Chine et des vieux hiéroglyphes égyptiens. Dont loin de restreindre les possibilités du théâtre et du langage, sous prétexte que je ne jouerai pas de pièces écrites, j'étends le langage de la scène, j'en multiplie les possibilités » (Artaud, Antonin. Le théâtre de la cruauté et la clôture de la représentation. In : Critique ; no 230 (1966). |
6 | 1967-1968 |
Marián Gálik ist Fellow der Alexander-von-Humboldt-Stiftung in Ebersberg, Bavaria und studiert in München.
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7 | 1967 |
Snyder, Gary. Regarding wave. (San Francisco : Printed for Don Allen by Grabhorn-Hoyem, 1967).
David Rafael Wang : Snyder uses many titles in Regarding wave, that remind us of the 'yin' symbol. Some of these titles include : Sand, Running water music, Beating wings, All the spirit power went to their dancing place, Long hair, Pleasure boats, Willow, and The good earth. In all these titles we find the common denominator of fluidity, for sand, music, outspread wings, dancing, long hair, boats undulating, swaying willow trees, and the soil of the earth all share a natural rhythm and flow. And this rhythm and flow in nature, according to Snyder, is precisely the rhythm and flow of poetry as well. |
8 | 1967 |
Letter from Gary Snyder to Herbert Fackler.
"My method of translation is – first, to understand the poem thoroughly on a linguistic level. Second, by an effort of concentration to project the 'picture' of the poem inside my mind, like a movie – to see what's happening. Third, to write down, in my own language, what I see happening. Fourth, to check that back against the original language and be sure they line up." |
9 | 1967 |
Moore, Marianne. Foreword. In : Prospect Park handbook, by Clay Lancaster. New York : Walton H. Rawls, 1967.
Mr. Lancaster is a selective writer ; his pages are art. I envy this book. The Chinese concept of nature for man to 'enjoy' captivates me like Mr. Lancaster's exact, careful but unstilted writing. |
10 | 1967 |
Wilder, Thornton. The eight day. (New York, N.Y. ; London : Longmans : Harper, 1967).
"In Callao, Ashley got work in a Chinese importing firm. His employers had seldom encountered honesty outside their own race." "Mr. Joch said that Peking in China was eight times as big as Chicago." "I think I may be able to make clear what I mean by telling you a story. A story. A number of years ago in one of the southern provinces of China there was a wave of hatred against all foreigners. A considerable number were killed. All the members of one of our missions were taken prisoner – a bishop, four priests, six sisters, and two Chinese servants. All but the servants were German. Each was placed in a small cell in a long low building made of clay and pebbles. They were allowed no communication with one another. From time to time one or another of them would be led out to be tortured. They expected that at any moment they would be beheaded. However, their execution was delayed and after a few years they were released." "A great-great-grandmother of John Ashley was the daughter of Loris Vanderloo, the Dutch seaman whose Voyages to China and Japan (1770) were widely read." "GEORGE to his mother (San Francisco, June 4, 11, 18, 25, and so on into July and August) : Everything's fine… I'm working… I've got a room way out by what they call the Seal Rocks. The seals bark all night… I bought a new suit… I've twice to the Chinese theatre. I go with a Chinese friend and he explains it to me…" "GEORGE to Félicité (November 11) : You won't hear from me for a while. I think I'm going to China soon and from China to Russia. So don't be an idiot and come trying to find me in California because I won't be there." |
11 | 1967-1974 |
Tillman Durdin ist Chef des New York Times Bureau in Hong Kong.
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12 | 1967 |
Rexroth, Kenneth. The heart's garden, the garden's heart [ID D32231].
The Eve of Ch'ing Ming--Clear Bright, A quail's breast sky and smoky hills, The great bronze gong booms in the Russet sunset. Late tonight It will rain. Tomorrow will Be clear and cool once more. One more Clear, bright day in this floating life. Morgan Gibson : In Rexroth's fifth and last long philosophical poem, the aging poet wanders through Japanese forests at the beginning of summer recalling Lao-tzu's imagery of the Tao : 'The valley's soul is deathless. It is called the dark woman. The dark woman is the gate. To the root of heaven and earth'. He feels towards the Tao like a man who has lost the woman he loves. But since illumination is like the innocence of fish who do not know that they live in water, the desire for it is self-defeating. He loses himself in intermingling sensations of bamboo leaves, gold fish, waterfalls, birds, birdlike voices of women, temple bells, meadows, lakes, the perfume of flowers and forests. The Tao, the radiant harmony of life, both immanent and transcendent, speaks in his pulse and breathing. The language of this poem is as sensuous as the perceptions that it conveys. No other poem of Rexroth's is more musical. |
13 | 1967 |
Rexroth, Kenneth. Yin and yang. In : Rexroth, Kenneth. The collected shorter poems. (New York : New Directions, 1967).
http://www.english.illinois.edu/maps/poets/m_r/rexroth/onlinepoems.htm. It is spring once more in the Coast Range Warm, perfumed, under the Easter moon. The flowers are back in their places. The birds are back in their usual trees. The winter stars set in the ocean. The summer stars rise from the mountains. The air is filled with atoms of quicksilver. Resurrection envelops the earth. Geometrical, blazing, deathless, Animals and men march through heaven, Pacing their secret ceremony. The Lion gives the moon to the Virgin. She stands at the crossroads of heaven, Holding the full moon in her right hand, A glittering wheat ear in her left. The climax of the rite of rebirth Has ascended from the underworld Is proclaimed in light from the zenith. In the underworld the sun swims Between the fish called Yes and No. |
14 | 1967-2010 |
Wang Lan-ming : In Chinese academic circles, Thomas Wolfe's position has been awkward. He is well known for his unique complicated novels and well loved by Chinese readers ; researches in China have paid little attention to him, and no systematic works about Wolfe have com out. Reviewing and summarizing the research output on Wolfe, including translations, introductions, and publications, makes clear that research on Wolfe in China is at an initial stage. We have translated and published Wolfe's major works, but we haven't conducted thorough study and analysis of his thoughts and works from the perspectives of culture, religion, language, and writing skills.
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15 | 1967-1986 |
Soren Egerod ist Direktor des Scandinavian Institute of Asian Studies der Universität Kopenhagen.
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16 | 1967-1988 |
Henry Henne ist Vorstandsmitglied der Zentral Nordic Institute of Asian Studies.
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17 | 1967- |
Adolfo Tamburello ist Dozente di Storia e civiltà dell’Estremo Oriente, Facolta di Lettere e Filosofia Università di Roma.
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18 | 1967 |
Ausstellung George Chinnery, 1774-1852, and other artists of the Chinese scene. Peabody Museum of Salem.
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19 | 1967 |
Zdenek Sklenar illustriert die Übersetzung von Cantos of old China.
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20 | 1967 |
Michael Wilford ist acting political adviser to the governor of Hong Kong.
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