# | Year | Text |
---|---|---|
1 | 1949 |
Irving Yucheng Lo erhält den M.A. der Harvard University.
|
2 | 1949-1950 |
Dai Wangshu lebt in Beijing.
|
3 | 1949-1953 |
Mei Yi-pao ist Visiting Professor an der University of Chicago, Indiana University Bloomington, University of Cincinnati, Princeton University und am Oberlin College, Bowdoin College Brunswick Maine, Wabash College Crawfordsville Ind.
|
4 | 1949 |
Claudel, Paul. Eloge du chinois. In : Figaro littéraire ; 5 févr. 1949. [Geschrieben 22 nov. 1948].
Je me suis souvent demandé la raison de cette sympathie, allant jusqu'à la préférence, que j'éprouve pour le Chinois. Ne parlons point de ces idoles, azur et prune, un éventail à la main, le lourd luisant câble noir de queue suspendu à l'occiput, qui se déplacent indolemment dans mon souvenir, comme sur la convexité d'un bol de porcelaine. Je parle du Chinois actif, tel qu'il contribue sans doute encore aujourd'hui à l'ardente friture dorée d'une rue de Canton en pleine virulence ! Le Blanc ? Ce qu'on en a assez du blanc ! L'Indien a quelque chose de gras et de poisseux, et ces prunelles affectueuses qu'il attache sur vous empreintes d'une espèce de reproche féminin qui vous fait mal au cœur ! Et quant aux Arabes, à tous ces espèces de prophètes à la manque que j'ai vu dormir et traînasser sur les quais d'Oran et d'Alger, il n'y a pas autre chose à en dire que d'une exposition de lessive. Ça sèche ! Mais le Chinois, dès qu'on s'est mis à faire connaissance avec lui, ça commence à Singapour, quel intérêt il prend à l'existence, le frère ! Pas à demain, demain n'existe pas ! A la seconde présente, immédiate ! Une espèce de ferveur, une espèce de fureur, une espèce d'enthousiasme contenu, mais toujours présent, une espèce de foi, un appétit dévorant ! Regardez ces nuées de bateliers qui s'attaquent à l'un de ces grands paquebots en train d'épuiser à Shanghai ou à Hong-Kong ses dernières encablures. C'est un hourra qui monte jusqu'au ciel ! On dirait un millier de mouettes avec d'âpres cris qui s'abattent sur une baleine crevée. Essayons de comprendre un petit peu ! C'est le théâtre qui va nous y aider. Là ce n'est pas comme dans le civil. A tout prix, de toute son intelligence et de tout son cœur, il faut être là ! Il faut être là, il faut s'intéresser à son rôle. Celui d'un Monsieur qui ne fait rien ? Il s'agit de faire le monsieur qui ne fait rien, ce monsieur qui ne fait rien dont la pièce autour de moi a absolument besoin. Personne de passif, personne d'abandonné. Aucune place comme dans la vie courante accordée à l'habitude, à la somnolence, à la dérive, à cette espèce d'automatisme qu'entraîné une opération continue. La réplique est là, toujours nouvelle ! Impérieuse ! Le rôle est là bon gré mal gré comme un tapis roulant sous nos pieds auquel il n'y a pas moyen de se soustraire. Eh bien, le Chinois, c'est comme un acteur auteur qui serait toujours en scène, qui ne joue pas seulement la pièce, qui la fait à mesure, et qui prend à tout ce qu'il fait un intérêt que l'on peut bien appeler dévorant. Qu'il s'agisse d'un banquier, d'un maçon, d'un patron de rickshaw ou de sampan, avec sa petite famille, d'un garçon de restaurant, d'une belle-mère avec sa belle-fille, d'une prostituée, ça serait une pièce qu'on joue, et dont on aurait à se tirer le mieux possible qu'on ne la prendrait pas davantage au sérieux ! La seconde présente, le moment immédiat, mais il ne faut pas les laisser perdre comme ça ! La seconde présente, le moment immédiat, c'est quelque chose d'inestimable ! Un enterrement, par exemple, comme cela serait bête de ne pas profiter de toutes les énormes possibilités de jouissance qu'il nous procure ! Le chagrin d'abord, quelle occasion de s'en donner à plein ventre, à plein cœur, à pleins poumons, chacun encouragé dans sa petite performance particulière par les vociférations du camarade ! Et ce festin de consolations où chacun y va de son écot ! Cet élément excitant de fraîcheur et de nouveauté qu'apporté toute disparition, accompagnée d'un héritage ! Deux femmes qui se disputent, je vous assure qu'elles y vont bon jeu bon argent et que cela valait la peine d'accumuler depuis des mois tout ce capital d'injures et de griefs ! Sans préjudice entre deux bordées de quelques tasses de châ et graines de melon que l'on se partage poliment. Et une exécution capitale, quel prétexte à toutes sortes de beuveries fraternelles et de quolibets joyeux, en attendant que l'invité, un peu gris, se rende à la cérémonie finale, une chique dans le coin de la joue ! Ah ! l'on peut dire que l'on s'est bien amusé ! Et ces ascètes chinois du bon vieux temps, quelle différence avec leurs confrères hindous ! Ils ne méditent pas, ils mijotent ! Ils mijotent comme de grosses théières sur le feu. Dans un site bien choisi, dont ils se font une partie indispensable, ils mijotent, comme des chats qui ronronnent leur confort, et il n'y a qu'à voir leur petit œil malin qui se moque de nous ! Ces belles peintures que vous connaissez, ces poésies exquises, vous croyez que c'a été fait avec de l'eau et de l'encre de Chine ? Pas du tout. Il n'y avait qu'à tendre un écran. C'est de la contemplation émanée qui s'est déposée dessus. Comme on comprend que la nature ne se passe jamais d'un Chinois pour la regarder, telle qu'elle est, comme une belle femme, sans arrière-pensée ! Je me souviens de ma dernière soirée à Tien-tsin, un des plus affreux pays qu'il soit possible d'imaginer. Il y avait un coucher de soleil. Je ne trouve pas que la nature en général avec les moyens dont elle dispose se foule beaucoup en matière de couchers de soleil. Mais ce soir-là il aurait été injuste de ne pas y reconnaître quelque chose, je ne sais quoi, un petit effort ! Et j'en cherchais la raison. La raison, c'en était, amarré à l'orée d'un arroyo, un bateau de vidangeurs, un de ces bateaux qui partent chargés de toute la vidange d'une grande ville et qui reviennent le jour suivant, sans bien entendu qu'on ait pris la peine de les nettoyer, avec une cargaison de pastèques. Les bateliers avaient fini de dîner, ils étaient contents, et ils chantaient alternativement en s'accompagnant de leurs baguettes. J'entends encore ce tapement avec art des baguettes sur le bol de porcelaine. Bien sûr qu'ils ne faisaient aucune attention au coucher de soleil : mais ces braves gens, le ventre plein, qui chantaient, jamais sans eux le coucher de soleil n'aurait réussi à réussir comme il avait réussi ce soir-là ! |
5 | 1949 |
Claudel, Paul. Une promenade à travers la littérature japonaise. In : Revue de Paris (avril 1948).
Er schreibt : « Je ne suis pas, malgré mes quinze ans de Chine et mes cinq ans de Japon, ce que les Anglais appellent un 'scholar', un spécialiste de l'Extrême-Orient, dont j'ignore les différents idiomes. Je n'ai poursuivi aucune étude méthodique et toute ma connaissance du pays résulte de l'atmosphère dont je me suis laissé imprégner, des circonstances, des entretiens, des excursions, des impressions recueillies au fil des jours et des nuits et des lectures plus ou moins incohérentes que j'ai picorées de tous côtés. » |
6 | 1949 |
Claudel, Paul. Partage de midi [ID D21914].
Er schreibt über Fuzhou : "D'une part on aperçoit les deux bras d'un fleuve couvert de bateaux, et, derrière, entourée de sa muraille crénelée, une immense ville chinoise avec ses portes et ses pagodes. D'autre part, vers le couchant, la rizière et de belles montagnes bleues." Rosalie Vetch est l'inspiratrice du personnage d'Ysé de Partage de midi. Yvan Daniel : Partage de midi est sans doute le drame dans lequel la Chine peut le plus apparaître reléguée au rang de simple décor exotique. La langue de l'empire du Milieu est considérée par les personnages avec désinvolture ; on entend certes quelques mots chinois, parmi lesquels le fameux 'Yang koui tze' (Diables d'étrangers) désignant dans la bouche des Chinois les Européens, et que l'on retrouve dans tous les récits de ces années-là. Partage de midi contient un tableau de la vie des Occidentaux enfermés dans leur Concession, avec leurs habitudes et leurs travers : consommation d'alcool, affairisme plus ou moins licite, adultère et pour finir sans doute, au moins sous-entendue, une satire en demi-tente de ce milieu. Il est caractéristique de voir Claudel faire dans certains passages de ce drame une sorte de portrait satirique de l'Européen à la Chine : la pluspart de ses contemporains, à la même période, faisait en effet plutôt la caricature du Chinois et de l'Empire du Milieu. On pourra dire que les éléments issus de la vie en Chine dans ce drame sont de l'ordre de l'anecdote, ils permettent néanmoins d'attirer l'attention sur les préoccupations professionnelles de l'auteur et de comprendre un peu mieux ce que fut la vie quotidienne des Occidentaux dans ce pays. Partage de midi est tout entière composée des souvenirs des différentes missions diplomatiques du consul en Chine ; souvent anecdotiques, volontairement renvoyés en second plan, ils ont l'intérêt de dévoiler ce que fut l'atmosphère quotidienne de la vie du diplomate. Il montrent cette 'Chine' des Européen refermée sur elle-même, dans le petit milieu des concessions et des préoccupations occidentales. Un monde hermétique qui laisse en vérité bien peu de place à l'univers chinois qui l'entoure, en dehors des échanges commerciaux, des tractations intéressées de toute sorte, ou des affrontements. |
7 | 1949 |
Paul L.-M. Serruys und andere Missionare der C.I.C.M. werden nach Tianjin, dann nach Shanghai gebraucht und ausgewiesen.
|
8 | 1949 |
G. William Skinner forscht in Chengdu und Gao Dianzi (Sichuan).
|
9 | 1949 |
E-tu Zen Sun promoviert in History am Radcliffe College, Cambridge Mass.
|
10 | 1949-1950 |
Sun E-tu Zen ist Research Assistant von John K. Fairbank an der Harvard University.
|
11 | 1949-1978 |
Tsien Tsuen-hsuin ist Kurator der East Asian Library der University of Chicago.
|
12 | 1949 |
Roger Pélissier besteht das erste Examen in Laotisch der Ecole nationale des langues orientales vivantes.
|
13 | 1949-???? |
Li Qingya ist Professor der Université l'Aurore, Leiter des Shanghai Municipal Bureau of Culture, Vizedirektor des Shanghai Institute of Literature and History. [Aurora-Universität].
|
14 | 1949-1950 |
Lionello Lanciotti studiert Sinologie an der Universität Stockholm bei Bernhard Karlgren.
|
15 | 1949 |
Aufführung von Clouds of doubt (hua ju) = Othello von William Shakespeare in der Übersetzung von Liang Shiqiu durch das Experimental Theater of Taibei.
|
16 | 1949-1978 |
William Shakespeare und Marxismus / Leninismus / Maoismus in China
Yanna Sun : The Soviet model of Shakespearean criticism exerted a great influence on Chinese scholars of Shakespearean Studies. In the Soviet Union, Shakespeare was regarded as an important Western writer for the Soviet critic and Soviet theatre ; accordingly, more and more Chinese academics were encouraged to study his works through translating Russian critical essays on him. As a result, these Chinese renditions developed into compulsory reference books for teaching foreign literature and Shakespearean plays at the Department of Foreign Languages and Chinese language. Basing their works on the theory of Soviet criticism, many Chinese scholars analysed Shakespeare’s plays from such aspects as the historical and social backgrounds for creating these plays, the class struggle and social conflicts in them, always leading to the conclusion that Shakespeare plays balonged to realism rather than romanticism. Theatre companies, both hua ju and local genres, were organized under the leadership of the party and the government in each region at different administrative levels. State-run theatres quickly replaced most of the private companies. Three plays were chosen by the Soviet experts : Much ado about nothing, Twelfth night and Romeo and Juliet. Following the Soviet experts' models, the majority of hua ju Shakespeare performances werde dominated by an intricately realistic but cumbersome scenography : grand scenery set in the Renaissance style with high pillars and broad arches, artificial make-up with prosthetic noses and wigs, and luxurious costumes. Stage presentation was guided by commentaries of Marx and Engels, and interpretation had to follow the same track. Zhang Xiao Yang : As China's dominating ideology since 1949, Marxism has greatly influenced the social and cultural practices of the Chinese. The socialist revolution took place under the guidance of Marxism-Leninism because Chinese culture has elements in common with the principles of Marxism such as advocating active participation in state and local government and sharing similar moral and social values. While Marx himself tended to approach Shakespeare from a literary and artistic standpoint, his successors, especially in Russia, often interpret the playwright historically and politically to illustrate the Marxist theory of dialectical and historical materialism. The Chinese appreciation was mainly influenced by Russian Shakespearean studies, as can be easily discovered by persuing Shakespeare criticism in China from this period. There had been a tendency in Chinese Shakespeare studies to link the plays with their Elizabethan and Jacobean historical contexts. Marxist theory states that people are the real motivating force of history. Influenced by Marxism, Chinese critics believed that all writers wrote for a particular social class, most likely their own. Using the Marxist method of class analysis, some Chinese critics believed that in hist works Shakespeare described the conflict between the declining feudal system and the ascendant bourgeois force. The studies of Shakespeare's philosophical ideas in China, ranging from his concept of nature to his views of history, are greatly affected by Marxist philosophy, especially its materialism and dialectics. Engel's theory of literary typification has often been used by Chinese Shakespeare scholars to analyze Shakespeare's characters. Following this theory they tried to find how Shakespeare reproduced 'typical characters under typical circumstances', which was actually an endeavor to relate the qualities of Shakespeare's characters to the relevant social contexts shaping such qualities. The universal appeal of Shakespeare helped him to easily adapt to the taste of the proletarian revolutionaries, even if he wrote mainly for the aristocracy and bourgeoisie. Marxism has contributed to the positive reception of Shakespeare by the Chinese. Marx's historically and socially analytical method was commonly employed. This continued Marxist influence on Shakespeare studies in China is partly due to the fact that the impact of Marxism on the Chinese is so deep that some of his principles, particularly dialectic and historic materialism, habe become ingrained in the thinking of the people. Murray J. Levith : The Chinese have mostly appropriated and adapted the playwright for their own purposes. They have dressed the Bard in various Chinese opera styles, forced him to be an apologist for Marxism-Leninism, celebrated his clunkers, neglected several of his masterpieces, excised sex, religion and contrary politics from his texts, added to them, and at times simplified, corrupted, or misunderstood his characters and themes. Perhaps more than any other nation, China has used a great artist to forward its own ideology rather than meet him on his ground. Shen Fan : The study and criticism of Shakespeare was based on a few simple Marxist-Maoist theories of art and culture : 1. All societies – feudal, capitalist, and socialist – are divided into classes save for the primitive communist society and the final communist society of the future. 2. Each writer writes from the point of view of his class, consciously or unconsciously using his writing to serve his class's goals while reflecting society from its point of view. 3. All literature and art should be analyzed from a class perspective as a product of class struggle. The merchant of Venice, which has been produced more frequently in China than almost any other Shakespearen play, deals with merchants, trade, banking, and love – all major concerns of Marxist Chinese interpretation – and presents spectacle qhich requires peculiar adaptations to fit the concentions of traditional Chinese theatre. |
17 | 1949 |
Film : Dang fu xin = 荡妇心 [A forgotten woman] unter der Regie von Griffin Yue Fang nach Tolstoy, Leo. Voskresenie. (Purleigh, Maldon : V. Tchertkoff, 1899).
|
18 | 1949 |
Film : Huan tian xi di = 欢天喜地 [Overjoyed] unter der Regie von Zheng Xiaoqiu, basierend auf dem chinesischen Theaterstück Du jin, einer Adaptation von Labiche, Eugène Marin ; Martin, Edouard. La poudre aux yeux : comédie en deux actes. (Paris : M. Lévy frères, 1861).
|
19 | 1949 |
Film : Wang chuan qiu shui = 望穿秋水 [Yearning] unter der Regie von Zhang Shichuan nach Zhdi menya [Wait for me] (1943) von Konstantin Mikhailovich Simonov.
|
20 | 1949 |
Film : Biao = 表 [The watch] unter der Regie von Huang Zuolin nach Panteleev, Leonid Ivanovich. Casy. [Die Uhr]. (1928).
|