# | Year | Text |
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1 | 1897 |
Ernst Johann Eitel verlässt Hong Kong und geht nach Adelaide, Australien.
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2 | 1897 |
Hong, Xun. Jian wen zong lu [ID D20740].
Hong schreibt : Le palais du pape est un édifice qui se trouve à gauche de la Cathédrale St-Pierre. Sa construction est plus majestueuse que celle du Palais royal. Il y a une cinquantaine de cardinaux qui habitent dans les autres villes et pays. Le plus renommé succède au pape. Le pape était autrefois un personnage tout puissant. A son apparition, le peuple s'agenouillait le long des rues pour le saluer. Quand il recevait les rois en audience, au lieu de s'incliner comme on le fait aujourd'hui, ceux-ci devaient se prosterner devant lui et baiser ses pieds. A partir du moment où le roi d'Italie s'empara de Rome, le pape fut placé sous surveillance. Le roi installa des soldats autour du palais papal sous le prétexte de le protéger. Tous les courriers furent contrôlés avant d'être remis au pape. Respecté plus en apparence qu'en réalité, le pape était traité comme un ennemi. Un journal de l'Église protesta contre cette injustice en citant les propos du pape disant qu'il était en fait le prisonnier du roi. Malgré ses griefs, il ne pouvait rien faire.... Dès lors, le roi s'occupait des affaires politiques, le pape ne s'occupait plus que des affaires de l'Église. Les rôles furent clairement partagés... |
3 | 1897-1903 |
Gaston de Bzaure ist Generalkonsul des französischen Konsulats in Shanghai.
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4 | 1897-1899 |
Benjamin Charles George Scott ist Konsul des britischen Konsulats in Tianjin.
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5 | 1897 |
Paul Claudel ist 6 Monate Vize-Konsul des französichen Konsulats in Hankou (Hubei). Er reist auf dem Yangzi von Shanghai nach Hankou und zürück auf dem Yangzi über Nanjing, Zhenjiang (Jiangsu) nach Shanghai.
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6 | 1897-1902 |
Lucien Emile Francqui ist von König Leopold II. nach China geschickt worden, um einen Eisenbahnvertrag auszuhandeln.
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7 | 1897 |
Claudel, Paul. Lettres de Chine : le Transchinois. In : Le Temps ; 10.1.1897. [Attribué à Claudel].
La question des chemins de fer continue à exciter de l'intérêt. Ce qui a été fait jusqu'à présent, vos lecteurs le savent déjà. — La ligne de Takou à Tien-Tsin et à Shan haï-Khouen a été prolongée jusqu'aux environs de Pékin. Le ministre de France a obtenu, au bénéfice de la Compagnie de Fives-Lille, la continuation jusqu'à Lang-Tchéou (70 kilomètres environ sur territoire chinois), dans la province de Kouang-Si, de la voie ferrée tonkinoise de Phulang-Thuong à Lang-Son. La première de ces lignes qui entrera en exploitation au printemps prochain, évitera aux diplomates et aux « globe-trotters » les ennuis de la jonque et les cahots de la charrette. La seconde, dont les travaux ont été commencés le mois dernier, par les embranchements éventuels qu'elle pourra diriger, d'un côté sur Vu-Chow et de l'autre sur le Yun-Non, nous permettra de prendre position et de disputer au commerce de Hong-Kong les avantages qu'il se promet de l'ouverture de la rivière de l'Ouest, ouverture que toute la diplomatie britannique n'a su rendre, jusqu'à présent, effective. Mais le gros morceau sur lequel se portent depuis un an les convoitises et les compétitions des faiseurs d'affaires est la concession du tronçon Han-Kéou-Pékin de la grande ligne qui doit relier un jour Canton à la capitale. Ce serait le rétablissement de l'ancienne route terrestre que le commerce et les voyageurs ont longtemps suivie, avant que la concurrence de la navigation à vapeur des côtes et du fleuve l'eût fait abandonner. Il ne faut pas oublier que la grande cause de cette hostilité, qui a rendu jusqu a présent la province du Hou-Nan à peu près inacessible aux étrangers, est la disparition de l'énorme trafic qui se faisait autrefois entre les Trois-villes (Hang-Kéou, Nan-King, Kiou-Kiang) et Canton, par le lac Toung-Ting, le Siang et la rivière du Nord, qui n'est séparée du Siang que par le portage insignifiant du seuil de Kouéï-Yang. Quoi qu'il en soit, le tronçon septentrional est seul actuellement en projet. Sur ce terrain, deux syndicats étaient en présence, l'un anglais, l'autre américain ; c'est ce dernier qui, par la supériorité de sa stratégie et, sans aucun doute, de son matériel roulant, s'est assuré l'avantage. L'histoire du transchinois est déjà ancienne. Son premier promoteur paraît avoir été le vice-roi qui gouverne encore actuellement les Deux-Hous, le fameux Chang Chih Tung, l'un de ces « vieux enfants » dont la Chine abonde, qui, comme le Lao Tzé de la légende paraissent être nés avec une barbe blanche et qui unissent dans leurs entreprises la naïveté de la première enfance aux confuses prévoyances de la seconde. Honnête et plein de bonnes intentions Chang Chih Tung avait reconnu que la Chine ne pouvait se passer de chemins de fer, mais dans un mémorial adressé à l'empereur, il déclarait que la grande ligne qui traverserait l'empire du nord au sud ne pouvait être construite qu'avec de l'argent et un matériel, l'un trouvé et l'autre fabriqué en Chine : Pékin le prit au mot et le chargea de l'exécution du programme qu'il avait lui-même tracé. Chang Chih Tung commença donc par le commencement, et comme, pour un chemin de fer, il faut d'abord du fer, il se mit en demeure de fabriquer celui dont il avait besoin. Je ne veux pas retracer ici l'histoire de ces hauts-fourneaux de Han-Yang, qui compte tant de pages surprenantes. Un seul fait donnera une idée des méthodes et de la direction chinoise. Un des éléments importants de la métallurgie est la fabrication du coke, à laquelle on emploie en Europe des fours spéciaux, de construction assez compliquée. Se fondant sur le principe exclusivement national qui présidait à l'entreprise, la direction chinoise, au lieu de faire venir et d'établir simplement l'un de ces appareils, mit au concours la fabrication de son coke, et pendant plusieurs mois, il n'y eut malandrin ou soldat licencié qui ne fit cuire dans un trou de terre sa motte de houille, pour la soumettre aux essais. Quoi qu'il en soit, pas plus sous la direction belge qui commença l'affaire que sous celle des Allemands, qui en prirent la succession, l'usine ne donna de résultats. Le fer est excellent, comme partout en Chine, mais le charbon utilisable pour la métallurgie reste encore à trouver. Chang Chih Tung se trouva donc fort embarrassé de cet « éléphant blanc », qui lui avait coûté sa fortune. C'est à ce moment qu'intervint comme un sauveur un homme dont le nom remplit en ce moment les journaux, Sheng. Taotaï de Tien-Tsin, directeur des télégraphes chinois, Sheng commence à être regardé de tous côtés comme le « coming man », qui prendra, comme patron des idées européennes, la place que Li Hung Chang, vieilli, lui laisse. Ses amis, comme ses ennemis, le reconnaissent pour un homme adroit et madré et que nuls vains scrupules ne gênent. Le principal grief qu'on paraît lui faire est de n'avoir pas encore tiré cette « ligne » glorieuse grâce à laquelle l'Américain enrichi devient son propre héritier et recommence, intact, une vie neuve. En tout cas, il n'est pas douteux que Sheng saura se servir, au mieux de ses propres intérêts, du levier et du point d'appui qu'il a eu la bonne fortune de trouver. Ce levier est l'argent que lui fournit libéralement un syndicat américain, dit Syndicat Bash, dont fait partie, dit-on, le « grand » ou plutôt le « big » Huntington, le directeur du Pacific Mail et du Railroad King de la Californie, et le point d'appui est la position que la recommandation de Chang Chih Tung lui a fait obtenir. Toutes les chances, en effet, d'une entreprise qui prendrait à sa charge la construction de la ligne de Han-Kéou à Pékin résidaient dans l'appui que lui donnerait l'homme qui en fut le promoteur. Or Chang Chih Tung ne voulait accorder sa recommandation qu'à celui qui le débarrasserait du malencontreux « éléphant » dont il était encombré. Sheng se présenta, qui proposa de lui acheter comptant cette non-valeur, et la paya, dit-on, avec l'argent d'Amérique, 2 millions de taëls (8 millions de francs environ). Chang en retour, le recommanda à Pékin pour les fonctions de directeur du nouveau chemin de fer, et sa nomination ne fait actuellement pas de doute bien qu'elle n'ait pas encore été publiée à la Gazette de Pékin, comme le Times l'annonce à tort. Sheng se targue de construire la ligne, qui aura une longueur de 650 milles (1 100 kilomètres environ) avec les seuls capitaux chinois. Et il est possible qu'il trouve, en effet, quelques fonds auprès de la plus qu'opulente corporation du sel du Yant-Tzé, (qui a versé il y a quelque temps, comme don dit volontaire, un million de taëls pour la défense des côtes du Kiang-Sou) et des grands marchands de Canton et de Singapour, mais à la condition indispensable qu'ils voient derrière lui des Européens. La principale ressource de Sheng consiste dans le syndicat dont je vous ai parlé, qui met, dit-on, à sa disposition une somme de 20 millions de taëls (environ 80 millions de francs), dont il sera couvert par des fournitures de matériel et remboursé par des parts de la future entreprise. Il paraît certain que la ligne, si elle peut arriver à un fonctionnement normal, sera, au point de vue financier, d'un bon rapport. Les pays qu'elle aura à traverser sont, ou des plaines, comme dans le Hou-Nan, ou comme dans le Chan-Si, des vallées dont elle n'aura qu'à prendre le fond. A l'exception du pont sur le Hoang-Ho, qui sera la grosse difficulté, les travaux d'art seront, relativement, assez peu importants, et l'abondance et le bon marché de la main-d'œuvre, en Chine, permettra, si on le veut, une exécution rapide et peu coûteuse. La future ligne trouvera dans les gisements de charbon, de fer et de métaux de toute espèce sur lesquels la province du Chan-Si repose, pour ainsi dire tout entière, aussi bien que dans les riches provinces agricoles du Hou-Po et du Hou-Nan, les éléments de transports rémunérateurs, tandis que le mouvement des fonctionnaires, des troupes et de tous ceux que leurs devoirs ou leurs affaires appellent à la capitale lui assurera une clientèle considérable. Les Chinois, en effet, comme l'a prouvé l'expérience du chemin de fer de Shanghaï à Wosung, et comme un voyage de Takou à Tien-Tsin le fait voir aujourd'hui, saveni parfaitement apprécier les avantages d'un chemin de fer, et il est hors de doute que le fret de chair jaune ne manquera pas plus à la future ligne qu ne fait défaut aux grands vapeurs qui remontent tous les jours le fleuve Mais une entreprise si considérable et si nouvelle en Chine présent bien des difficultés et des points obscurs. Il est, d'abord, à remarquer deux ports qui constitueront les terminus de la ligne, l'un, Tien-Tsin, e fermé, l'hiver, par les glaces ; l'autre, Han-Kéou, n'est accessible, pendant cette même période, qu'à des bâtiments spéciaux qui doivent rompre charge à Shanghaï. Mais, en dehors de cet inconvénient spécial, la nouvelle entreprise rencontrera devant elle toutes les difficultés qui se sont opposées jusqu'ici à l'établissement des voies ferrées dans ce pays. En premier lieu la mauvaise volonté des fonctionnaires, ennemis de tout ce qui peut les soumettre à un contrôle plus direct de l'autorité centrale. Puis, les craintes des populations, qui savent que toute entreprise de travaux publics est l'occasion d'extorsions et de squeezes de toute espèce. Enfin, l'opposition formidable et, dans un pays à minimum de gouvernement, comme la Chine, à peu près insurmontable, des droits acquis et des intérêts coalisés, sans négliger la question de superstition qui a aussi son importance. En outre, il ne faut pas oublier que la Chine, avec son immense réseau de voies navigables qui pénètrent le pays jusque dans ses moindres recoins, car il n'est pas de fossés bourbeux où les bateliers ne sachent insinuer leur barque à fond plat, avec le bon marché des transports et le peu de souci que l'on a ici du temps, peut se passer plus aisément qu'aucune autre région du monde de voies ferrées. La situation est en grand celle de la Hollande qui est le dernier pays d'Europe où les chemins de fer se soient établis, et celui où leur rapport est le moindre. De plus cette division du travail qui s'est établie dans nos Etats d'Occident, entre les différentes régions qui les composent, et qui rend indispensable une communication intime et continuelle, de l'une à l'autre, n'existe pas au même degré dans ce vaste empire où chaque province vit sur son fonds et sur des ressources indépendantes. Enfin, il est à considérer qu'une grande partie de la pullulante population chinoise vit toujours sur la limite extrême de la famine et qu'une modification légère des conditions économiques peut priver de leur gagne-pain une horde de misérables et exciter les troubles les plus graves. Une forte recrudescence de la piraterie a suivi le développement du cabotage à vapeur sur les côtes de Chine qui a ruiné les propriétaires de jonques. Si, cependant, le projet tant de fois agité de la ligne Pékin-Han-Kéou doit, cette fois, entrer en voie de réalisation, il est à croire que les grands pouvoirs industriels européens ne voudront pas laisser à l'Amérique la totalité d'une proie si riche, et insisteront pour que le système des adjudications soit employé comme il l'a été jusqu'ici et que les commandes subissent une répartition judicieuse et internationale. On verra donc, comme sur la ligne de Takou-Pékin des locomotives américaines remorquant un matériel anglais, rouler sur une voie dont l'Allemagne aura fourni les rails, la Russie ou le Japon les traverses, la France les ponts, etc. Mais il est non moins certain qu'au bout d'un temps limité Américains, Anglais, Allemands, Russes, Japonais et Français seront également éliminés par leurs auxiliaires chinois, comme ils sont en train de l'être du commerce des ports ouverts. |
8 | 1897 |
Briefe von Paul Claudel an Stéphane Mallarmé.
« J'ai ouvert, depuis un an, sous le titre Description du pays de l'Est, un carton où je mets mes papiers sur la Chine, notes ou poèmes. » Er schreibt über seinen Sommeraufenthalt in Guling : « Les dragons et les hydres de la mythololgie chinoise qui montent vers notre plateau des pentes toujours fumantes d'une double vallée. » |
9 | 1897 |
Paul Claudel schreibt auf den letzten Blättern im Dezember in seine Agenda die chinesischen Zeichen : 大 (da) [Erwachsener], 木 (mu) [Baum]. In Le repos du septième jour schreibt er : "L'homme n'est-il pas un arbre qui marche ? Comme il élève sa tête, comme il étend ses branches ver le ciel, C'est ainsi qu’il enfonce ses racines vers la terre." Als drittes Zeichen schreibt er 王 (wang) [König]. Le souverain est l'homme qui relie entre eux le Ciel, la terre et l’humanité.
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10 | 1897 |
Claudel, Paul. Paysages de Chine [geschrieben 1896] : Fête des morts le septième mois, Théâtre, Villes, Tombes-Rumeurs, L'entrée de la terre, Religion du signe, Le banyan. In : La revue blanche ; 1er juillet (1897).
Paysages de Chine II : La dérivation [1896-1897], Portes [1896-1897], Le fleuve [1897] . In : La revue blanche ; 15 août (1897). Fête des morts le septième mois « ...La barque part et vire, laissant dans le large mouvement de son sillage une file de feux : quelqu’un sème de petites lampes... Un bras saisissant le lambeau d'or, la botte de feu qui fond et flamboie dans la fumée, en touche le tombeau des eaux : l'éclat illusoire de la lumière, tel que des poissons, fascine les froids noyés. D'autres barques illuminées vont et viennent ; on entend au loin des détonations, et sur les bateaux de guerre deux clairons, s'enlevant l'un à l'autre la parole, sonnent ensemble l'extinction des feux... Le bateau se rapproche, il longe la rive et la flotte des barques amarrées, et s'engageant dans l'ombre épaisse des pontons à opium, le voici à mes pieds. Je ne vois rien, mais l'orchestre funèbre, qui d'un long intervalle, à la mode de chiens qui hurlent, s'était tu, fait de nouveau explosion dans les ténèbres. Ce sont les fêtes du septième mois, où la Terre entre dans son repos. » Théâtre « ... Le rideau, comparable à ce voile qu’est la division du sommeil, ici n'existe pas. Mais, comme si chacun, y arrachant son lambeau, s'était pris dans l'infranchissable tissu, dont les couleurs et l'éclat illusoire sont comme la livrée de la nuit, chaque personnage dans sa soie ne laisse rien voir de lui-même que cela dessous qui bouge ; sous le plumage de son rôle, la tête coiffée d'or, la face cachée sous le fard et le masque, ce n'est plus qu'un geste et une voix. L'empereur pleure sur son royaume, la princesse injustement accusée fuit chez les monstres et les sauvages, les armées défilent, les combats s'engagent devant les vieillards, les dieux descendent, le démon surgit d'un pot... L'orchestre par derrière, qui tout au long de la pièce mène son tumulte évocatoire, comme si, tels que les essaims d'abeilles qu’on rassemble en heurtant un chaudrom, les phantasmes scéniques devaient se dissiper avec le silence, a moins le rôle musical qu'il ne sert de support à tout, jouant, pour ainsi dire, le souffleur, et répondant pour le public. C'est lui qui entraîne ou ralentit le mouvement, qui relève d'un accent plus aigu le discours de l'acteur, ou qui, se soulevant derrière lui, lui en renvoie, aux oreilles, la bouffée et la rumeur. Il y a des guitares, des morceaux de bois, que l'on frappe comme des tympans, que l'on heurte comme des castagnettes, une sorte de violon monocorde quie comme un jet d'eau dans une cour solitaire, du filet de sa cantilène plaintive soutient le développement de l'élégie ; et enfin, dans les mouvements héroïques, la trompette... » Tombes.-Rumeurs «... La mort, en Chine, tient autant de place que la vie... Les liens entre les vivants et les morts se dénouent mal, les rites subsistent et se perpétuent. A chaque instant on va à la tombe de la famille, on brûle de l'encens, on tire des pétards, on offre du riz et du porc, sous la forme d'un morceau de papier on dépose sa carte de visite et on la confirme d'un caillou. Les morts dans leurs épais cercueils restent longtemps à l'intérieur de la maison, puis on les porte en plein air, ou on les empile dans de bas réduits, jusqu'à ce que le géomancien ait trouvé le site et le lieu. C'est alors qu’on établit à grand soin la résidence funèbre, de peur que l'esprit, s'y trouvant mal aille errer ailleurs. On taille les tombes dans le flanc des montagnes, dans la terre solide et primitive, et tandis que, pénible multitude, les vivants se pressent dans le fond des vallées, dans les plaines basses et marécageuses, les morts, au large, en bon lieu, ouvrent leur demeure au soleil et à l'espace... Les villes chinoises n'ont ni usines, ni voitures : le seul bruit qui y soit entendu quand vient le soir et que le fracas des métiers cesse, est celui de la voix humaine... Chacun croit qu'il parle seul : il s'agit de rixes, de nourriture, de faits de ménage, de famille, de métier, de commerce, de politique. » Religion du signe « ... Le Signe Chinois développe, pour ainsi dire, le chiffre ; et, l'appliquant à la série des êtres, il en différencie indéfiniment le 'caractère'. Le mot existe par la succession des lettres, le caractère par la proportion des traits. Et ne peut-on rêver que dans celui-ci la ligne horizontale indique, par exemple, l'espèce, la verticale l'individu, les obliques dans leurs mouvements divers l'ensemble des propriétés et des énergies qui donnent au tout son 'sens', le point, suspensu dans le blanc, quelque rapport qu’il ne convient que de sous-entendre ? On peut donc voir dans le Caractère Chinois un être schématique, une personne scripturale, ayant, comme un être qui vit, sa nature et ses modalités, son action propre et sa vertu intime, sa structure et sa physionomie. Par là s'explique cette piété des Chinois à l'écriture ; on incinère avec respect le plus humble papier que marque le mystérieux vestige. Le signe est un être, et, de ce fait qu'il est général, il devient sacré. Telle est la base de cette religion scripturale qui est pariculière à la Chine. Hier j'ai visité un temple Confucianiste... » Le fleuve « ...Le ciel est bas, les nuées filent vers le Nord ; à ma droite et à ma gauche, je vois une sombre Mésopotamie. Point de villages ni de cultures ; à peine, çà et là, entre les arbres dépouillés, quatre, cinq huttes précaires, quelques engins de pêche sur la berge, une barque ruineuse qui vogue, vaisseau de misère arborant pour voie une loque. L'extermination a passé sur ce pays, et ce fleuve qui roule à pleins bords la vie et la nourriture n'arrose pas une région moins déserte que n'en virent ces eaux issues du Paradis, alors que l'homme, ayant perforé une corne de boeuf, fit entendre pour la première fois ce cri amer et rude dans le milieu de la terre inhabitée. » Gilbert Gadoffre : Dans Le fleuve l'étagement des significations est marqué. Dès les premières lignes on nous présente une analyse du débit du Yangzi qui pourrait sortir de la plume d'un ingénieur hydrographe. Définies d'abord en termes techniques la masse et la force sont alors transposées, situées dans le milieu magique où microcosme et macrocosme se confondent : le lit du fleuve, ses eaux, ses alluvions, s'anthropomorphisent et deviennent artères, sang, plasma. Le poète nous a fait passer successivement par trois registres : le scientifique, le magique et la mythique. |
11 | 1897 |
Claudel, Paul. La tombe. MS
Nach dem Besuch der Ming-Gräber in Nanjing schreibt er La tombe. "Je puis jusqu'au mont droit embrasser la disposition de la nécropole, et, préparant mon coeur, par la route des funérailles, je me mets en marche au travers de ce lieu réservé à la mort. Voici le porche et l'apprentissage de la terre ; c'est ici, dis-je, que la mort faisait halte sur un double seuil, je vois devant moir s'ouvrir le pays des Mânes.... Plus loin sont rangés les mandarins militaires et civils. Aux funérailles du Pasteur les animaux et les hommes ont député ces pierres. Et comme nous avons franchi le seuil de la vie, plus de véracité ne saurait convenir à ces simulacres... Maintenant, par une série d'escaliers dont le bandeau médien divulgue encore le reptile impérial, je traverse le cadre ravagé des terrasses et des cours... Au centre, le trône supporte, le baldquin encore abrite l’inscription dynastiques... Et voici devant moi la tombe. Entre les avancements massifs des bastions carrés qui le flanquent, et derrière la tranchée profonde et définitive du troisième ru, un mur ne laisse point douter que ce soit ici le terme de la route. Un mur et rien qu'un mur, haut de cent pieds et large de deux cents. Meurtrie par l'usure des siècles, l'inexorable barrière montre une face aveugle et maçonnée. Seul dans le milieu de la base un trou rond, geule de four ou soupirail de cachot... " |
12 | 1897 |
Claudel, Paul. Considération de la Cité. MS
Er schreibt das Gedicht nach einem Spazierung nach Boyang. Gilbert Gadoffre : Il ne voit plus devant lui des dragons et des hydres, mais des murailles, des maisons et les tours d’une ville imaginaire. |
13 | 1897 |
Paul Doumer unterschreibt den Vertrag für eine Eisenbahnlinie von Tonkin (Vietnam) bis Yunnan.
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14 | 1897-1898 |
Georges Dubail ist bevollmächtigter Gesandter der französischen Gesandtschaft in Beijing.
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15 | 1897-1898 |
Arnold Vissière ist Konsul des französischen Konsulats in Tianjin.
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16 | 1897 |
Gründung des Peking Syndikates und dem Zongli Yamen in London. Angelo Luzatti reist mit Geldmitteln nach Beijing.
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17 | 1897-1901 |
Giuseppe Salvago Raggi ist Gesandter der italienischen Gesandtschaft in Beijing.
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18 | 1897 |
Giuseppe Vacca erhält die Laureato in matemàtica der Università di Genova.
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19 | 1897-1902 |
Giovanni Vacca ist Assistent des Mathematikers Giuseppe Peana in Turin.
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20 | 1897-1899 |
Ernest Fenollosa ist Professor of English Literature an der Tokyo Higher Normal School.
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