Claudel, Paul. La tombe. MS
Nach dem Besuch der Ming-Gräber in Nanjing schreibt er La tombe.
"Je puis jusqu'au mont droit embrasser la disposition de la nécropole, et, préparant mon coeur, par la route des funérailles, je me mets en marche au travers de ce lieu réservé à la mort. Voici le porche et l'apprentissage de la terre ; c'est ici, dis-je, que la mort faisait halte sur un double seuil, je vois devant moir s'ouvrir le pays des Mânes.... Plus loin sont rangés les mandarins militaires et civils. Aux funérailles du Pasteur les animaux et les hommes ont député ces pierres. Et comme nous avons franchi le seuil de la vie, plus de véracité ne saurait convenir à ces simulacres... Maintenant, par une série d'escaliers dont le bandeau médien divulgue encore le reptile impérial, je traverse le cadre ravagé des terrasses et des cours... Au centre, le trône supporte, le baldquin encore abrite l’inscription dynastiques... Et voici devant moi la tombe. Entre les avancements massifs des bastions carrés qui le flanquent, et derrière la tranchée profonde et définitive du troisième ru, un mur ne laisse point douter que ce soit ici le terme de la route. Un mur et rien qu'un mur, haut de cent pieds et large de deux cents. Meurtrie par l'usure des siècles, l'inexorable barrière montre une face aveugle et maçonnée. Seul dans le milieu de la base un trou rond, geule de four ou soupirail de cachot... "
Literature : Occident : France