Exposition universelle Paris.
La Chine y était représentée, et aussi l'Indochine et les possessions françaises en contact direct avec les civilisations d'outre-mer. L'empire du Milieu était représenté par un pavillon au triple toit relevé aux angles, qui correspondait d'autant mieux à l'image que l'homme de la rue pouvait se faire de la Chine que son auteur, Charles Garnier, l'architecte de l'Opéra, s'était inspiré des pagodes de paravents, de céramiques et de broderies. Aussi les visiteurs pouvaient-ils lire dans un guide que "l'habitation chinoise répond de tous points à l'idée que l'on s'en fait d'avance". Les visiteurs qui s'attendaient à trouver dans la fausse pagode un déploiement d'oeuvres d'art risquaient de rester sur leur faim. Les négociants cantonais d'étaient limités à ce qu'ils croyaient être le goût du public parisien, et les organisateurs français encourageaient un certain désordre dans la présentation, qui devait faire plus chinois. L'attaché militaire de la Légation de Chine à Paris ne pouvait s'empêcher d'écrire : "Un pêle-mêle d'étuffes, de meubles, d'ivoires, de bambous, de petits bibelots de toutes matières, de toutes formes, de toutes couleurs ; les marchandises n'étant pas exposées par classet et groupes, l'oeil incertain ne sait d'abord où se porter. Cela rassemble assez à l'art incohérent qui jette, comme au hasard, tous les tons de la palette.
History : China - Europe : France