Briefe von Victor Segalen an Yvonne Segalen.
Er schreibt über das Pferd von Xiongnu aus dem Grab von Huo Qubing : "A 2 h le grand tumulus de Han Wou-ti découvrait à l'horizon. A 4 h, après un galob sérieux à travers champs, j'arrivais à cent mètres et apercevais un autre plus petit au pied duquel quelque chose ressemblai à un chevel. J'ai fait les derniers cent mètres sans rien voir. J'arrive : il y avait bien un cheval de pierre. De forme très archaïque évidemment, ne ressemblant en rien aux clichés Ming et même aux chevaux Tang, sellés et birdés. Un cheval, les pieds écartés sur un bloc, puissant, massif. Je n'en demandais pas plus et pourtant j'ai trouvé davantage : ce cheval écrasait un homme dont le bras gauche, crispé sur un arc, se dessinait fortement, dont les genoux luttaient contre le ventre du cheval, dont les orteils, nus, d'écartaient de la que formant pilier postérieur ; dont la tête enfin, énorme, poilue, ressortait entre les pieds de devant, la barbe écrasée par la poitrail. Tu vois combien ceci tenait plus que toutes les promesses en dix secondes, j'ai éprouvé ceci ; - influence Assyrienne par la férocité – découverte d'une oeuvre d’art plus antique et originale que celles connues à la Chine – profonde émotion à laquelle tu es venue tout d'un coup te mêler, évoqueée avec une puissance inattendue, mêlée à ce que ja voyais, projetée à côté de moi, regardent par tous mex yeux qui en avaient des larmes – toi, Mavone, évoquée – qui a vu tout ceci, je te le jure, comme je l'ai vu, et qui le vois pour toujours, maintenant – et ce qui a peut-être aussi quelque émotion dans les yeux."
Er schreibt über das Grab von Shi Huangdi : "Au bout de cinq li, au sortir d'une faille de terre jaune, dans un inoubliable crépuscule nous avons vu : la grande chaîne vilette du Li-chan, haute de 1200 m, aux contreforts réguliers comme des épaulements de maçonnerie ; et, au pied de la montagne, une autre montagne, isolée, celle-là blond cendré, et d'une forme si régulière, si voulue, si ordonnée qu'il n'y avait aucun doute possible : trois étages se surmontaient avec des courbes concaves comme n'en ont jamais les tumuli d’empereurs dynastiques. Aucun doute : le tumulus énorme et particulier de Tsin Che Houang, L'Empereur Un, existait encore, et nous le tenions. Jean, qui en a fait son héros et sa chose, m'a simplement dit 'oui' avec son beau regard vert. De plus près, de tout près, tout s'est précisé, répondant merveilleusement aux textes connus et à la poésie qui dit 'la Terre jaune imite trois collines'. Enfin, ce qui restait péremptoire c'est que nous étions en face d'un incomparable monument."
"Nous avons trouvé deux statues T'ang en marbre noir à patine de rouille, deux gardiens de porte dont les méplats et les arêtes sont aussi beaux qu’une sculpture Egyptienne. Photographie et dessins. Je dessine le plus souvent possible. C'est la meilleure façon de voir un objet et de le contourner ensuite avec des mots."
Literature : Occident : France