Liang, Qichao. Yin bing shi wen ji lei bian [ID D20577].
[Enthält] :
Liang, Qichao. [De la destruction].
Liang schreibt : "A l'époque moderne, il y a en Europe des dizaines de grands médecins qui ont essayé de guérir la maladie d'un pays. Mais, à mon avis, c'est seulement les remèdes prescrits par le Maître Rousseau qui sont les plus convenables à la Chine d'aujourd'hui. Les remèdes du philosophe français ont été très efficaces pour l'Europe du siècle dernier et de la moitié de ce siècle. Oh, Maître, bien que tu te sois retiré de l'Europe et du Japon après l'accomplissement de ton travail, ton influence n'a pas disparu. Elle existe encore aujourd'hui. J'espère que tu te diriges vers l'Orient. Oh ! qu'on lève haut la bannière, qu'on batte fort le tambour, que la tempête souffle, que le tonnerre gronde, que les chevaux courent vite ! Du contrat social ! On t'attend dans ce continent oriental ! Le continent oriental est la mère de la civilisation. Dans ce siècle où nous vivons, tous les pays du monde sont indépendants, tous les peuples sont maîtres de leurs pays, mais il reste ici un pays qui ne l'est pas encore. Une fois qu'il sera comme les autres, la Grande Concorde règnera dans le monde. Oh ! Du contrat social ! on t'attend dans ce continent oriental. C'est à toi qu'on devra la réalisation de la Grande Paix du Monde !"
Liang,Qichao. [Commentaires sur les théories de Jean-Jacques Rousseau].
Liang zitiert aus Du contrat social : "Puisque aucun homme n'a une autorié naturelle sur son semblable, et puisque la force ne produit aucun droit, restent donc les conventions pour base de toute autorité légitime parmi les hommes. Renoncer à sa liberté c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humaité, même à ses devoirs. Il n'y a nul dédommagement possible pour quiconque renonce à tout. Une telle renonciation est incompatible avec la nature de l’homme, et c’est ôter toute moralité à ses actions que d'ôter toute liberté à sa volonté. Il ne faut plus demander à qui il appartient de faire des lois, puisqu'elles sont des actes de la volonté générale ; ni si le Prince est au-dessus des lois, puisqu'il est membre de l'Etat ; ce qu'un homme, quel qu'il puisse être, ordonne de son chef n'est point un des lois. Les lois ne sont proprement que les conditions de l'association civile. Le peuple soumis aux lois en doit être l'auteur... Si l'on recherche en quoi consiste précisément le plus grand bien de tous, qui doit être la fin de tout système de législation, on trouvera qu'il se réduit à ceux deux objets principaux, la liberté et l'égalité. La liberté, parce que toute dépendance particulière est autant de force ôtée au corps de l'Etat ; l'égalité, parce que la liberté ne peut subsister sans elle."
Liang schreibt : "Rousseau donne une grande importance à la liberté de tous ; cependant quand il parle de l'Etat, il met toujours l'Etat au-dessus de l'individu. Puisqu'on se donne à tous, on sera englouti et digéré, comment pourra-t-on gagner ce qu'on a perdu ?"
Li Ping-oue : Liang affirmait que les raisonnement de Rousseau ont, d'une part, porté un coup mortel à la monarchie héréditaire et à l'aristocratie des privilèges et d'autre part, éclairé ceux qui ne savaient pas l'importance qu'il y a à préserver sa liberté. Au moment où la Chine était sous la domination de la monarchie despotique, Liang osa exprimer ses points de vue politiques en citant les mots d’un écrivain politique français : c'était vraiment un trait d'audace. L'influence qu'il exerça sur le peuple chinois fut très grande. En même temps que Liang faisait l'éloge des théories de Rousseau, il disait qu'il existait des points sur lesquels il n'état pas d'accord avec l'auteur.
Liang, Qichao. [De l’influence déterminante exercée par les théories philosophiques, politiques et scientifiques sur l’avenir du monde]. [Datum und Text nicht gefunden].
Liang schreibt : "Rousseau a établi les droits naturels de l'homme. Pour l'Europe, l'établissement de cette théorie ressemblait à un coup de tonnerre éclatant dans le ciel, tout comme une lumière projetée dans les ténèbres. Seulement une dizaine d'années après, la Révolution française se déclencha. Et dès lors, les révolutions se succédèrent l'une après l'autre dans les pays européens pour aboutir enfin au monde des droits du peuple. Le Contrat social a été la force motrice de la Révolution française, et la Révolution française a été à son tour celle du monde du XIXe siècle. Quelle influence déterminante Rousseau a exercé sur l'avenir du monde !"
Philosophy : Europe : France
/
Philosophy : Europe : Switzerland