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1753.1

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Encyclopédie, ou dictonnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. Mis en ordre et publié par [Denis] Diderot [ID D 20381].

A-CHIN
ANIEN ou ANIAN-FU
(Géog. mod.) ville de la Chine, dans la province de Chuquami.

ARGOUDAN
S. m. sorte de coton qui se recueille en différens endroits de la Chine, & dont les habitans de Canton font trafic avec ceux de l'île de Haynan.

ARSCHIN
S. m. (Comm.) mesure étendue dont on se sert à la Chine pour mesurer les étoffes : elle est de même longueur que l'aune de Hollande, qui contient 2 piés 11 lignes de roi, ce qui revient à 4/7 d'aune de France ; en sorte que sept arschins de la Chine font quatre aunes de France. Savary. Diction. du Comm. tom. I. pag. 756. (G)

ASIE
l'une des quatre grandes parties de la terre, & la seconde en ordre, quoique la premiere habitée. Elle est séparée de l'Europe par la mer Méditerranée, l'Archipel, la mer Noire, les Palus Méotides, le Don & la Dwina ; de l'Afrique par la mer Rouge & l'isthme de Suez. Elle est des autres côtés entourée de l'Océan ; elle ne communique point avec l'Amérique ; ses parties principales sont l'Arabie, la Turquie Asiatique, la Perse, l'Inde, la Tartarie, la Moscovie Asiatique, la Chine, le Japon, le royaume d'Ava, celui de Siam, l'île de Ceylan, & les îles de la Sonde, dont les principales sont Sumatra, Borneo, Java, l'île des Célebes, les Moluques, les Philippines, les Maldives : elle peut avoir d'occident en orient environ 1750 lieues, & du midi au septentrion 1550.
Les peuples de ce vaste continent, ceux sur-tout qui en occupent le milieu, & qui habitent les côtes de l'Océan septentrional, nous sont peu connus : excepté les Moscovites qui en possedent quelque portion, & dont les caravanes en traversent tous les ans quelques endroits, pour se rendre à la Chine, on peut dire que les Européens n'y font pas grand négoce. S'il y a quelque chose d'important à observer sur le commerce d'Asie, cela ne concerne que les côtes méridionales & orientales : le lecteur trouvera aux différens articles des noms des lieux, les détails généraux auxquels nous nous sommes bornés sur cet objet.

ASTRONOMIE
Il y a tout lieu de croire que les observations astronomiques, trouvées dans le siecle dernier entre les mains des Chinois, y avoient passé de Tartarie : car il y a des preuves certaines que Ginghischan entra dans la Chine, & que ses descendans furent maîtres d'une grande partie de ce vaste empire, où ils porterent vraisemblablement les observations & les tables qui avoient été faites par les astronomes de Corasan. Au reste, l'Astronomie a été cultivée presque de tems im mémorial à la Chine. Les missionnaires Jésuites se sont fort appliqués à déchiffrer les anciennes observations. L'on en peut voir l'histoire dans les observations du P. Souciet. Environ 400 ans avant J. C. les Sciences furent négligées chez les Chinois. Cette négligence alla en croissant jusqu'à l'empereur Tsin-Chi-Hoang. Celui-ci fit brûler, 246 avant J. C. tous les livres qui traitoient des Sciences, à l'exception de ceux de Medecine, d'Astrologie, & d'Agriculture : c'est par-là que périrent toutes les observations antérieures à ce tems : 400 ans après, Licou-Pang rétablit les Sciences dans son empire, & érigea un nouveau tribunal de Mathématiques. L'on fit quelques instrumens pour observer les astres, & l'on régla le calendrier. Depuis ce tems-là l'Astronomie n'a point été négligée chez ce peuple. Il semble que les observations faites depuis tant de siecles, sous les auspices & par les ordres de puissans monarques, auroient dû fort enrichir l'Astronomie. Cependant les missionnaires qui pénétrerent dans cet empire sur la fin du xvj. siecle, trouverent que l'état où étoit cette science parmi les Chinois, ne répondoit point à la longue durée de leurs observations. Ceux d'entre les missionnaires Jésuites qui entendoient les Mathématiques, s'insinuerent par ce moyen dans l'esprit du monarque. Les plus habiles devinrent présidens du tribunal de Mathématiques, & travaillerent à mettre l'Astronomie sur un meilleur pié qu'elle n'avoit été auparavant. Ils firent des instrumens plus exacts que ceux dont on s'étoit servi jusqu'alors, rendirent les observations plus justes, & profiterent des connoissances des Occidentaux. Voyez les relations du P. Verbiest, & des autres missionnaires, ou bien la description de la Chine, par le P. Duhalde.

ATHEES
Ici se présente naturellement la célebre question, savoir si les lettrés de la Chine sont véritablement athées. Les sentimens sur cela sont fort partagés. Le P. le Comte, Jésuite, a avancé que le peuple de la Chine a conservé près de 2000 ans la connoissance du véritable Dieu ; qu'ils n'ont été accusés publiquement d'athéisme par les autres peuples, que parce qu'ils n'avoient ni temples ni sacrifices ; qu'ils étoient les moins crédules & les moins superstitieux de tous les habitans de l'Asie. Le P. le Gobien, aussi Jésuite, avoue que la Chine n'est devenue idolatre que cinq ou six ans avant la naissance de J. C. D'autres prétendent que l'athéisme a regné dans la Chine jusqu'à Confucius, & que ce grand Philosophe même en fut infecté. Quoi qu'il en soit de ces tems si reculés, sur lesquels nous n'osons rien décider, le zele de l'apostolat d'un côté, & de l'autre l'avidité insatiable des négocians européens, nous ont procuré la connoissance de la religion de ce peuple subtil, savant & ingénieux. Il y a trois principales sectes dans l'empire de la Chine. La premiere fondée par Li-laokium, adore un Dieu souverain, mais corporel, & ayant sous sa dépendance beaucoup de divinités subalternes, sur lesquelles il exerce un empire absolu. La seconde, infectée de pratiques folles & absurdes, met toute sa confiance en une idole nommée Fo ou Foë. Ce Fo ou Foë mourut à l'âge de 79 ans ; & pour mettre le comble à son impiété, après avoir établi l'idolatrie durant sa vie, il tâcha d'inspirer l'athéisme à sa mort. Pour lors il déclara à ses disciples qu'il n'avoit parlé dans tous ses discours que par énigme, & que l'on s'abusoit si l'on cherchoit hors du néant le premier principe des choses. C'est de ce néant, dit-il, que tout est sorti, & c'est dans le néant que tout doit retomber : voilà l'abysme où aboutissent nos espérances. Cela donna naissance parmi les Bonzes à une secte particuliere d'athées, fondée sur ces dernieres paroles de leur maître. Les autres, qui eurent de la peine à se défaire de leurs préjugés, s'en tinrent aux premieres erreurs. D'autres enfin tâcherent de les accorder ensemble, en faisant un corps de doctrine où ils enseignerent une double loi, qu'ils nommerent la loi extérieure & la loi intérieure. La troisieme enfin plus répandue que les deux autres, & même la seule autorisée par les lois de l'état, tient lieu de politique, de religion, & sur-tout de philosophie. Cette derniere secte que professent tous les nobles & tous les savans, ne reconnoît d'autre divinité que la matiere, ou plûtôt la nature ; & sous ce nom, source de beaucoup d'erreurs & d'équivoques, elle entend je ne sai quelle ame invisible du monde, je ne sai quelle force ou vertu surnaturelle qui produit, qui arrange, qui conserve les parties de l'univers. C'est, disent-ils, un principe très-pur, très-parfait, qui n'a ni commencement ni fin ; c'est la source de toutes choses, l'essence de chaque être, & ce qui en fait la véritable différence. Ils se servent de ces magnifiques expressions, pour ne pas abandonner en apparence l'ancienne doctrine ; mais au fond ils s'en font une nouvelle. Quand on l'examine de près, ce n'est plus ce souverain maître du ciel, juste, toutpuissant, le premier des esprits, & l'arbitre de toutes les créatures : on ne voit chez eux qu'un athéisme raffiné, & un éloignement de tout culte religieux. Ce qui le prouve, c'est que cette nature à laquelle ils donnent des attributs si magnifiques, qu'il semble qu'ils l'affranchissent des imperfections de la matiere, en la séparant de tout ce qui est sensible & corporel ; est néanmoins aveugle dans ses actions les plus réglées, qui n'ont d'autre fin que celle que nous leur donnons, & qui par conséquent ne sont utiles qu'autant que nous savons en faire un bon usage. Quand on leur objecte que le bel ordre qui regne dans l'univers n'a pû être l'effet du hasard, que tout ce qui existe doit avoir été créé par une premiere cause, qui est Dieu : donc, répliquent-ils d'abord, Dieu est l'auteur du mal moral & du mal physique. On a beau leur dire que Dieu étant infiniment bon, ne peut être l'auteur du mal : donc, ajoûtent-ils, Dieu n'est pas l'auteur de tout ce qui existe. Et puis, continuent-ils d'un air triomphant, doit-on croire qu'un être plein de bonté ait créé le monde, & que le pouvant remplir de toutes sortes de perfections, il ait précisément fait le contraire ? Quoiqu'ils regardent toutes choses comme l'effet de la nécessité, ils enseignent cependant que le monde a eu un commencement, & qu'il aura une fin. Pour ce qui est de l'homme, ils conviennent tous qu'il a été formé par le concours de la matiere terrestre & de la matiere subtile, à-peu-près comme les plantes naissent dans les îles nouvellement formées, où le laboureur n'a point semé, & où la terre seule est devenue féconde par sa nature. Au reste notre ame, disent-ils, qui en est la portion la plus épurée, finit avec le corps, quand ses parties sont dérangées, & renaît aussi avec lui, quand le hasard remet ces mêmes parties dans leur premier état. Ceux qui voudroient absolument purger d'athéisme les Chinois, disent qu'il ne faut pas faire un trop grand fond sur le témoignage des missionnaires ; & que la seule difficulté d'apprendre leur langue & de lire leurs livres, est une grande raison de suspendre son jugement. D'ailleurs en accusant les Jésuites, sans doute à tort, de souffrir les superstitions des Chinois. on a sans y penser détruit l'accusation de leur athéisme, puisque l'on ne rend pas un culte à un être qu'on ne regarde pas comme Dieu. On dit qu'ils ne reconnoissent que le ciel matériel pour l'être suprème : mais ils pourroient reconnoître le ciel matériel (si tant est qu'ils ayent un mot dans leur langue qui réponde au mot de matériel), & croire néanmoins qu'il y a quelqu'intelligence qui l'habite, puisqu'ils lui demandent de la pluie & du beau tems, la fertilité de la terre, &c. Il se peut faire aisément qu'ils confondent l'intelligence avec la matiere, & qu'ils n'ayent que des idées confuses de ces deux êtres, sans nier qu'il y ait une intelligence qui préside dans le ciel. Epicure & ses disciples ont crû que tout étoit corporel, puisqu'ils ont dit qu'il n'y avoit rien qui ne fût composé d'atomes ; & néanmoins ils ne nioient pas que les ames des hommes ne fussent des êtres intelligens. On sait aussi qu'avant Descartes on ne distinguoit pas trop bien dans les écoles l'esprit & le corps ; & l'on ne peut pas dire néanmoins que dans les écoles on niât que l'ame humaine fût une nature intelligente. Qui sait si les Chinois n'ont pas quelqu'opinion semblable du ciel ? ainsi leur athéisme n'est rien moins que décidé.

AZUR
La pierre d'azur naturel & minéral se nomme à la Chine yao-Toufou, ou porcelaine de Toufou. Elle ne vient point de Toufou, mais de Nankin-Chequian. On en trouvoit aussi autrefois dans l'île de Hainan : mais aujourd'hui ces deux mines en fournissent si peu, & cette matiere est par conséquent devenue si chere & si rare, que les Chinois ne se servent plus que de l'émail ou azur en poudre fine, que les Hollandois leur portent.

BADIANE (SEMENCE DE), ou ANIS DE LA CHINE
(Histoire natur. & Mat. med.) c'est un fruit qui représente la figure d'une étoile ; il est composé de six, sept ou d'un plus grand nombre de capsules qui se réunissent en un centre comme des rayons ; elles sont triangulaires, longues de cinq, huit & dix lignes, larges de trois, un peu applaties & unies par la base. Ces capsules ont deux écorces, une extérieure, dure, rude, raboteuse, jaunâtre, ou de couleur de rouille de fer ; l'autre, intérieure, presqu'osseuse, lisse & luisante. Elles s'ouvrent en deux panneaux par le dos, lorsqu'elles sont seches & vieilles, & ne donnent chacune qu'un seul noyau lisse, luisant, applati, de la couleur de la graine de lin ; lequel, sous une coque mince & fragile, renferme une amende blanchâtre, grasse, douce, agréable au goût, & d'une saveur qui tient de celle de l'anis & du fenouil ; mais qui est plus douce. La capsule a le goût du fenouil, un peu d'acidité, & une odeur seulement un peu plus pénétrante. Ce fruit vient des Philippines, de la Tartarie & de la Chine ; l'arbre qui le porte s'appelle pansipansi ; son tronc est gros & branchu ; il s'éleve à la hauteur de deux brasses & plus. De ses branches sortent quinze feuilles alternes, rarement crénelées, pointues, longues d'une palme, & larges d'un pouce & demi. Les fleurs sont, à ce qu'on dit, en grappes, grandes comme celles du poivre, & paroissent comme un amas de plusieurs chatons.
La semence de badiane donne de l'huile essentielle, limpide, subtile & plus pénétrante que celle d'anis, elle en a les propriétés. Les Orientaux lui donnent la préférence, elle fortifie l'estomac, chasse les vents & excite les urines. Les Chinois la mâchent après le repas ; ils l'infusent aussi, avec la racine de ninzin, dans l'eau chaude & en boivent en forme de thé. Les Indiens en tirent aujourd'hui un esprit ardent anisé, que les Hollandois appellent anis arak, & dont on fait grand cas.

BAHAR
Le bahar de la Chine est de 300 catis, mais qui n'en font que 200 de Malaca, chaque catis de la Chine ne contenant que 16 taëls. Le taël pesant une réale & demie de huit, est de dix mas ou mases, & chaque mas dix condorins. Voyez CONDORIN, MAS, TAEL.

BIBLIOTHEQUE
De cette nécessité d'étudier il s'ensuit, qu'il doit y avoir dans la Chine un nombre infini de livres & d'écrits, & par conséquent que les gens riches doivent avoir formé chez eux de grandes bibliotheques. En effet, les historiens rapportent qu'environ deux cent ans avant J. C. Chingius ou Xius, empereur de la Chine, ordonna que tous les livres du royaume (dont le nombre étoit presque infini) fussent brûlés, à l'exception de ceux qui traitoient de la Médecine, de l'Agriculture, & de la Divination, s'imaginant par-là faire oublier les noms de ceux qui l'avoient précédé, & que la postérité ne pourroit plus parler que de lui. Ses ordres ne furent pas exécutés avec tant de soin, qu'une femme ne pût sauver les ouvrages de Mentius, de Confucius surnommé le Socrate de la Chine, & de plusieurs autres, dont elle colla les feuilles contre le mur de sa maison, où elles resterent jusqu'à la mort du tyran. C'est par cette raison que ces ouvrages passent pour être les plus anciens de la Chine, & sur-tout ceux de Confucius, pour qui ce peuple a une extrème vénération. Ce philosophe laissa neuf livres, qui sont pour ainsi dire la source de la plûpart des ouvrages qui ont paru depuis son tems à la Chine, & qui sont si nombreux, qu'un seigneur de ce pays (au rapport du P. Trigault) s'étant fait chrétien, employa quatre jours à brûler ses livres, afin de ne rien garder qui sentît les superstitions des Chinois. Spizellius, dans son livre de re litteraria Sinensium, dit qu'il y a une bibliotheque sur le mont Lingumen de plus de 30 mille volumes, tous composés par des auteurs chinois, & qu'il n'y en a guere moins dans le temple de Venchung, proche l'école royale.

En 1697, le P. Bouvet, jésuite-missionnaire, apporta 49 volumes chinois que l'empereur de la Chine envoyoit en présent au Roi. C'est ce petit nombre de volumes qui a donné lieu au peu de littérature chinoise que l'on a cultivée en France ; mais il s'est depuis considérablement multiplié. Nous ne finirions pas si nous voulions entrer dans le détail de toutes les acquisitions de la bibliotheque royale, & des présens sans nombre qui lui ont été faits. A l'avenement de Louis XIV. à la couronne, sa bibliotheque étoit tout au plus de 5000 volumes, & à sa mort il s'y en trouva plus de 70000, sans compter le fonds des planches gravées & des estampes ; accroissement immense, & qui étonneroit, si l'on n'avoit vû depuis, la même bibliotheque recevoir à proportion des augmentations plus considérables.

BINAIRE
P. Bouvet, jésuite, célebre missionnaire de la Chine, à qui M. Leibnitz avoit écrit l'idée de son arithmétique binaire, lui manda qu'il étoit très-persuadé que c'étoit-là le véritable sens d'une ancienne énigme chinoise laissée il y a plus de 4000 ans par l'empereur Fohi, fondateur des Sciences à la Chine, aussi-bien que de l'empire, entendue apparemment dans son siecle, & plusieurs siecles après lui, mais dont il étoit certain que l'intelligence s'étoit perdue depuis plus de 1000 ans, malgré les recherches & les efforts des plus savans lettrés, qui n'avoient vû dans ce monument que des allégories puériles & chimériques. Cette énigme consiste dans les différentes combinaisons d'une ligne entiere & d'une ligne brisée, répetées un certain nombre de fois, soit l'une, soit l'autre. En supposant que la ligne entiere signifie 1, & la brisée 0, on trouve les mêmes expressions des nombres que donne l'arithmétique binaire. La conformité des combinaisons des deux lignes de Fohi, & des deux uniques caracteres de l'arithmétique de M. Leibnitz, frappa le P. Bouvet, & lui fit croire que Fohi & M. Leibnitz avoient eu la même pensée.

BONZES
Un empereur de la famille des Tangs fit détruire une infinité de monasteres de bonzes, sur un principe qu'il tenoit de ses ancêtres : c'est que s'il y avoit un homme qui ne labourât point, ou une femme qui ne s'occupât point, il falloit que quelqu'un souffrît le froid & la faim dans l'empire. Voyez l'esprit des lois, tome II.

CAIFUNG
(Géog.) ville d'Asie dans la Chine, province de Honnang. Long. 131. 30. lat. 35.

CALLIN
S. m. à la Monnoie, composition de plomb & d'étain, dont l'alliage & l'usage vient de la Chine.

CANCHE ou CANTCHEOU
(Géog.) grande ville de la Chine, dans la province de Kiangsi, capitale d'un pays qui porte le même nom. Long. 133. 32. lat. 25. 53.

CAO
(Géogr.) ville de la Chine, sur un lac de même nom, dans la province de Kiang-nan.

CAOCHEou TCHAOTCHEOU
(Géog.) ville de la Chine, dans la province de Quan-ton.

CAOMING
(Géog.) petite ville de guerre de la Chine, dans la province de Younnang.

CARACTERE
Il ne faut pas s'imaginer que ce caractere réel soit une chimere. Les Chinois & les Japonois ont déjà, dit-on, quelque chose de semblable : ils ont un caractere commun que chacun de ces peuples entend de la même maniere dans leurs différentes langues, quoiqu'ils prononcent avec des sons ou des mots tellement différens, qu'ils n'entendent pas la moindre syllabe les uns des autres quand ils parlent.

CAT ou CATTI
s. m. (commerce) poids de la Chine, particulierement en usage du côté de Canton.
Le cati se divise en seize taels, chaque tael faisant une once deux gros de France ; de maniere que le cati revient à une livre quatre onces poids de marc. Il faut cent catis pour faire un pic, qui est un gros poids de la Chine, semblable à cent vingt livres de Paris, d'Amsterdam, de Strasbourg, & de Besançon. Voyez PIC, Dictionnaire du Commerce, Tom. II. pag. 132.

CE
(Géog.) ville de la Chine dans la province de Xansi, où elle est la troisieme entre les grandes cités.

CEU
(Géog.) ville de la Chine, dans la province de Channton ou Xantung.

CHAIFUNG
(Géog. mod.) ville de la Chine, capitale de la province de Honnang.

CHANCHEU
(Géog.) grande ville d'Asie à la Chine, dans la province de Fokien, sur la riviere de Chanes. Long. 131. 39. lat. 24. 42.

CHANGCHEU
(Géog.) grande ville de la Chine dans la province de Nankin. Il y a encore deux villes de ce nom à la Chine, l'une dans la province de Kiansi, & l'autre dans celle de Fokien.

CHANGEE
(Géog.) ville de la Chine dans la province de Channsi. Lat. 37. 8.

CHANGEING
(Géog.) ville de la Chine dans la province de Xantung. Lat. 36. 56.

CHANGTE
(Géog.) grande ville de la Chine, capitale d'un pays de même nom, dans la province de Honnang. Il y a une autre ville de même nom à la Chine, dans la province de Huquang.

CHANNS ou XANSI
(Géog.) province septentrionale de la Chine, qui est très-fertile & très-peuplée. Martini jésuite assûre qu'il y a des puits, qui au lieu d'eau ne contiennent que du feu, & qu'on en tire parti pour cuire le manger. Nous n'obligeons personne à croire ce fait.

CHANNTON
(Géog.) province maritime & septentrionale de la Chine, très-peuplée & très-fertile.

CHAO
(Géog.) ville de la Chine, dans la province de Junnan. Lat. 25. 46. Il y en a encore une de ce nom dans la province de Pekeli.

CHAOCHEU
(Géog.) ville de la Chine, dans la province de Quanton. Lat. 23. 30.

CHAOCHING
(Géog.) grande ville de la Chine, dans la province de Channton, sur une riviere de même nom. Lat. 36. 44. Il y en a une autre de même nom dans la province de Channsi.

CHAOGAN
(Géog.) ville de la Chine, dans la province de Fokien. Lat. 24.

CHAOHOA
(Géog.) ville de la Chine, dans la province de Soutchouen. Lat. 32d. 10'.

CHAOKING
(Géog.) ville de la Chine, dans la province de Quanton, sur le Ta. Lat. 23. 30.

CHAOPING
(Géog.) ville de la Chine, dans la province de Quansi. Lat. 24. 47.

CHAOSIEN
(Géog.) île d'Asie près du Japon, dépendante de la Chine.

CHAOYANG
(Géog.) ville de la Chine, dans la province de Quanton. Lat. 23. 20.

CHAOYUEN
(Géog.) ville de la Chine, dans la province de Channton. Lat. 36. 6.

CHEKAO
S. m. (Hist. nat.) espece de pierre que les Chinois font entrer dans la composition de la couverte de la porcelaine. Les relations de la Chine faites par des gens qui n'avoient qu'une legere connoissance dans l'Histoire naturelle, nous ont décrit ce fossile comme ressemblant à du borax, quoiqu'il n'y ait réellement point d'autre ressemblance entre ce sel & le chekao, que par la couleur qui est blanche & demi-transparente. Comme nous avons eu occasion de voir le chekao de la Chine, nous le définirons une espece de spath alkalin, composé de filamens & de stries assez semblables à celles de l'amiante ; elle se dissout avec effervescence dans l'esprit de nitre ; & calcinée, elle se réduit en plâtre. Voyez BORAX & PORCELAINE. (-)

CHEKIANG
(Géog.) province maritime de la Chine, à l'occident de Pekin ; elle est très-peuplée & très-fertile ; on y nourrit grande quantité de vers à soie. Cette province est située entre celles de Nanking & de Fokien.

CHEUXAN
(Géog.) île d'Asie dépendante de la Chine, entre les côtes de la province de Chekiang & les îles du Japon.

CHIN
(Géog.) ville de la Chine, dans la province de Honan. Lat. 34. 48.

CHIN-CHIAN
(Géog.) grande ville de la Chine, dans la province de Nankin. Il y a encore une autre ville de ce nom dans la province de Junnan. Long. 137. lat. 30. 6.

Mentioned People (3)

Diderot, Denis  (Langres, Champagne-Ardenne 1713-1784 Paris) : Philosoph, Schrifsteller
[Diderot siehe unter Philosophie Frankreich].

Holbach, Paul Henri Thiry d'  (Edesheim bei Landau 1723-1789 Paris) : Deutsch-französischer Philosoph, Naturwissenschaftler

Jaucourt, Louis de  (Paris 1704-1779 Compiège) : Enzyklopädist, Arzt

Subjects

History : China : General / Philosophy : Europe : France

Documents (2)

# Year Bibliographical Data Type / Abbreviation Linked Data
1 1753 Encyclopédie, ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers. Mis en ordre et publié par [Denis] Diderot et quant à la partie mathématique par [Jean-Baptiste le Rond] d'Alembert. (Paris : Briasson, 1753).
http://diderot.alembert.free.fr/C.html.
Publication / Did1
  • Cited by: Worldcat/OCLC (WC, Web)
  • Person: Alembert, Jean-Baptiste le Rond d'
  • Person: Diderot, Denis
2 1997 Roberts, J.A.G. L'image de la Chine dans l'Encyclopédie. In : Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie ; vol. 22, no (1997).
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rde_0769-0886_1997_num_22_1_1378.
Publication / Did2
  • Source: Yang, Jialuo. Encyclopedia quatuor bibliothecarum. = Si ku quan shu xue dian. (Shanghai : Shi jie shu ju, 1946). (Universalis encyclopedia). [Als Vorbild benutze er die Encdyclopédie von Denis Diderot].
    四庫全書學典 (Did37, Publication)
  • Cited by: Internet (Wichtige Adressen werden separat aufgeführt) (Int, Web)