# | Year | Text |
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1 | 1931 |
Film : Ya sen luo bin = 亚森罗宾 unter der Regie von Li Pingqian nach Lebland, Maurice. Arsène Lupin, gentleman-cambrioleur. (Paris : R. Lafitte, 1915).
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2 | 1931-1932 |
Voyage de Henri Michaux en Asie : Indes, Népal, Ceylan, Chine, Japon, Malasie.
Henri Michaux arrive 1931 en Chine est reste trois mois. Il a commencé à lire Laozi. Cela marque un tournant de sa création littéraire. |
3 | 1931-1932 |
Wu Dayuan studiert an der Université de Paris.
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4 | 1931-1958 |
Zhang Ruoming ist Professorin für französische Literatur am Literature College der Beijing Sino-French University.
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5 | 1931 |
Valéry, Paul. Regards sur le monde actuel : Orient et Occident : Préface au livre d'un chinois [ID D24503].
Rares sont les livres délicieux ; et rares les livres de véritable importance. On ne voit donc presque jamais la combinaison de ces valeurs. Cependant, l'improbable n'est pas l'impossible ; il peut arriver une fois qu'une oeuvre charmante soit le signe d'une époque du monde. Je trouve dans celle-ci, sous les couleurs les plus douces et les apparences les plus gracieuses, les prémices de grandes et d’admirables nouveautés. Elle me fait songer à l'aurore, au phénomène rose qui, par ses tendres nuances, insinue et annonce l'immense événement de la naissance d'un jour. Quoi de plus neuf et de plus capable de conséquences profondes, que l'entreprise d'une correspondance toute directe entre les esprits de l'Europe et ceux de l'Extrême-Asie, et même entre les coeurs ? Ce commerce des sentiments et des pensées jusqu'ici n'eut pas d'existence. Il n'y a personne encore pour y croire, parmi nous. La Chine, fort longtemps nous fut une planète séparée. Nous la peuplions d'un peuple de fantaisie, car il n'est rien de plus naturel que de réduire les autres à ce qu'ils offrent de bizarre à n os regards. Une tête à perruque et à poudre, ou porteuse d'un chapeau « haut de forme », ne peut concevoir des têtes à longue queue. Nous prêtions pêle-mêle à ce peuple extravagant, de la sagesse et des niaiseries ; de la faiblesse et de la durée ; une inertie et une industrie prodigieuses ; une ignorance, mais une adresse ; une naïveté, mais une subtilité incomparable ; une sobriété et des raffinements miraculeux ; une infinité de ridicules. On considérait la Chine immense et impuissante ; inventive et stationnaire, superstitieuse et athée ; atroce et philosophique ; patriarcale et corrompue ; et déconcertés par cette idée désordonnée que nous en avions, ne sachant où la placer, dans notre système de la civilisation que nous rapportons invinciblement aux Égyptiens, aux Juifs, aux Grecs et aux Romains ; ne pouvant ni la ravaler au rang de barbare qu’elle nous réserve à nous-mêmes, ni la hausser à notre point d'orgueil, nous la mettions dans une autre sphère et dans une autre chronologie, dans la catégorie de ce qui est à la fois réel et incompréhensible ; coexistant, mais à l'infini. Rien, par exemple, ne nous est plus malaisé à concevoir, que la limitation dans les volontés de l’esprit et que la modération dans l'usage de la puissance matérielle. Comment peut-on inventer la boussole, — se demande l'Européen, — sans pousser la curiosité et continuer son attention jusqu'à la science du magnétisme ; et comment, l'ayant inventée, peut-on ne pas songer à conduire au loin une flotte qui aille reconnaître et maîtriser les contrées au delà des mers ? — Les mêmes qui inventent la poudre, ne s'avancent pas dans la chimie et ne se font point de canons : ils la dissipent en artifice et en vains amusements de la nuit. La boussole, la poudre, l'imprimerie, ont changé l’allure du monde. Les Chinois, qui les ont trouvées, ne s'aperçurent donc pas qu'ils tenaient les moyens de troubler indéfiniment le repos de la terre. Voilà qui est un scandale pour nous. C'est à nous, qui avons au plus haut degré le sens de l'abus, qui ne concevons pas qu'on ne l'ait point et qu'on ne tire, de tout avantage et de toute occasion, les conséquences les plus rigoureuses et les plus excessives, qu'il appartenait de développer ces inventions jusqu'à l'extrême de leurs effets. Notre affaire n'est -elle point de rendre l'univers trop petit pour nos mouvements, et d'accabler notre es prit, non plus tant par l'infinité indistincte de ce qu'il ignore que par la quantité actuelle de tout ce qu'il pourrait et ne pourra jamais savoir ? Il nous faut aussi que les choses soient toujours plus intenses, plus rapides, plus précises, plus concentrées, plus surprenantes. Le nouveau, qui est cependant le périssable par essence, est pour nous une qualité si éminente, que son absence nous corrompt toutes les autres et que sa présence les remplace. A peine de nullité, de mépris et d'ennui ; nous nous contraignons d'être toujours plus avancés dans les arts, dans les moeurs, dans la politique et dans les idées, et nous sommes formés à ne plus priser que l'étonnement et l'effet instantané de choc. César estimant qu'on n'avait rien fait, tant qu'il restait quelque chose à faire ; Napoléon qui écrit : « Je ne vis jamais que dans deux ans », semblent avoir communiqué cette inquiétude, cette intolérance à l'égard de tout ce qui est, à presque toute la race blanche. Nous sommes excités comme eux à ne rien faire qui ne détruise ce qui le précède, moyennant sa propre dissipation. Il est à remarquer que cette tendance, que l'on pourrait croire créatrice, n'est pas, en réalité, moins automatique dans son procédé que la tendance contraire. Il arrive assez souvent que la poursuite systématique du neuf soit une forme de moindre action, — une simple facilité. Entre une société dont l'accélération est devenue une loi évidente, et une autre dont l'inertie est la propriété la plus sensible, les relations ne peuvent guère être symétriques, et la réciprocité, qui est la condition de l'équilibre, et qui définit le régime d'une véritable paix, ne saurait que difficilement exister. Il y a pire. Par malheur pour le genre humain, il est dans la nature des choses que les rapports entre les peuples commencent toujours par le contact des individus le moins faits pour rechercher les racines communes et découvrir, avant toute chose, la correspondance des sensibilités. Les peuples se touchent d'abord par leurs hommes les plus durs, les plus avides ; ou bien par les plus déterminés à imposer leurs doctrines et à donner sans recevoir, ce qui les distingue des premiers. Les uns et les autres n'ont point l'égalité des échanges pour objet, et leur rôle ne consiste pas le moins du monde à respecter le repos, la liberté, les croyances ou les biens d'autrui. Leur énergie, leurs talents, leurs lumières, leur dévouement sont appliqués à créer ou à exploiter l'inégalité. Ils se dépensent, et souvent ils se sacrifient dans l'entreprise de faire aux autres ce qu'ils ne voudraient pas qu'on leur fît. Or, il faut nécessairement mépriser les gens, parfois sans en avoir le sentiment, et même avec une bonne conscience, — pour s'employer à les réduire ou à les séduire. Au commencement est le mépris : pas de réciprocité plus aisée, ni de plus prompte à établir. Une méconnaissance, un mutuel dédain, et même une antipathie essentielle, une sorte de négation en partie double, quelques arrière-pensées de violence ou d'astuce, — telle était jusqu'ici la substance psychologique des rapports qu'en tretenaient les uns avec les autres les magots et les diables étrangers. Mais le temps vient que les diables étrangers se doivent émouvoir des immenses effets de leurs vertus actives. Ces étranges démons, ivres d'idées, altérés de puissance et de connaissances, excitant, dissipant au hasard les énergies naturelles dormantes ; évoquant plus de forces qu'ils ne savent en conjurer ; édifiant des formes de pensée infiniment plus complexes et plus générales que toute pensée, se sont plu, d'autre part, à tirer de leur stupeur ou de leur torpeur des races primitives ou des peuples accablés de leur âge. Dans cet état des choses, une guerre de fureur et d'étendue inouïes ayant éclaté, un état panique universel a été créé, et le genre humain remué dans sa profondeur. Les hommes de toute couleur, de toutes coutumes, de toute culture, ont été appelés à cette sorte de Jugement avant-dernier. Toutes les idées et les opinions, les préjugés et les évaluations sur quoi se fondait la stabilité politique antérieure, se trouvèrent soumises à de formidables preuves. Car la guerre est le choc de l'événement contre l'attente ; le physique dans toute sa puissance y tient le psychique en état : une guerre longue et générale bouleverse dans chaque tête l'idée qu'elle s'était faite du monde et du lendemain. C'est que la paix n'est qu'un système de conventions, un équilibre de symboles, un édifice essentiellement fiduciaire. La menace y tient lieu de l'acte ; le papier y tient lieu de l'or ; l'or y tient lieu de tout. Le crédit, les probabilités, les habitudes, les souvenirs et les paroles, sont alors des éléments immédiats du jeu politique, — car toute politique est spéculation, opération plus ou moins réelle sur des valeurs fictives. Toute politique se réduit à faire de l'escompte ou du report de puissance. La guerre liquide enfin ces positions, exige la présence et le versement des forces vraies, éprouve les coeurs, ouvre les coffres, oppose le fait à l'idée, les résultats aux renommées, l'accident aux prévisions, la mort aux phrases. Elle tend à faire dépendre le sort ultérieur des choses de la réalité toute brute de l'instant. La dernière guerre a donc été féconde en révélations. On a vu les plus hautaines et les plus riches nations du globe, réduites à une sorte de mendicité, appelant les plus faibles à l’aide, sollicitant des bras, du pain, des secours de toute nature, incapables de soutenir, à soi seules, la suprême partie où leur puissance même les avait engagées. Bien des yeux se sont ouverts, bien des réflexions et des comparaisons se sont instituées. Mais ce n'est point chez nous que se développent les suites les plus importantes de ces grands événements. Ce ne sont pas du tout les peuples qui furent le plus directement mêlés ou opposés dans le conflit qui s'en trouvent aujourd'hui le plus troublés et transformés. Les effets de la guerre s'élargissent hors d'Europe, et il n'y a poin t de doute que nous verrons revenir des antipodes les conséquences d'un ébranlement qui s'est communiqué à la masse énorme de l'Orient. Les magots connaissent enfin les inconvénients d'une passivité trop obstinée et trop prolongée. Ils eurent longtemps pour principe que tout changement est mauvais, cependant que les diables étrangers suivaient la maxime contraire. Ces héritiers de la dialectique grecque, de la sagesse romaine et de la doctrine évangélique, ayant été tirer de son sommeil le seul peuple du monde qui se soit accommodé, pendant je ne sais combien de siècles, du gouvernement de littérateurs raffinés, on ne sait ce qui adviendra, quelles perturbations générales devront se produire, quelles transformations internes de l'Europe, ni vers quel le nouvelle forme d'équilibre le monde humain va graviter dans l'ère prochaine. Mais regardant humainement ces problèmes humains, je me borne à considérer en lui-même le rapprochement inévitable de ces peuples si différents. Voici des hommes en présence qui ne s'étaient jamais regardés que comme radicalement étrangers ; et ils l'étaient, car ils n'avaient aucun besoin les uns des autres. Nous n'étions, en toute rigueur, que des bêtes curieuses les uns pour les autres, et si nous étions contraints de nous concéder mutuellement certaines vertus, ou quelque supériorité sur certains points, ce n'était guère plus que ce que nous faisons quand nous reconnaissons à tels ou à tels animaux une vigueur ou une agilité ou une industrie que nous n'avons pas. C'est que nous ne nous connaissions, et ne nous connaissons encore, que par les actes de commerce, de guerre, de politique temporelle ou spirituelle, toutes relations auxquelles sont essentiels la notion d'adversaire et le mépris de l'adversaire. Ce genre de rapports est nécessairement superficiel. Non seulement il s'accorde avec une parfaite ignorance de l'intime des êtres, mais encore il l'exige : il serait bien pénible et presque impossible de duper, de vexer ou de supprimer quelqu'un dont la vie profonde vous serait présente et la sensibilité mesurable par la vôtre. Mais tout mène les populations du globe à un état de dépendance réciproque si étroit et de communications si rapides qu'elle ne pourront plus, dans quelque temps, se méconnaître assez pour que leurs relations se restreignent à de simples manoeuvres intéressées. Il y aura place pour autre chose que les actes d'exploitation, de pénétration, de coercition et de concurrence. Depuis longtemps déjà, l'art de l'Extrême-Orient impose à nos attentions d'incomparables objets. L'Occident, qui se pique de tout comprendre et de tout assimiler à sa substance dévorante, place au premier rang, dans ses collections, quantité de merveilles qui lui sont venues de là-bas per fas et nefas. Peut-être est-ce le lieu de remarquer que les Grecs, si habiles dans la proportion et la composition des formes, semblent avoir négligé le raffinement dans la matière. Ils se sont contentés de celle qu'ils trouvaient auprès d'eux et n'ont rien recherché de plus délicat, rien qui arrête les sens indéfiniment et diffère l'introduction des idées. Mais nous devons à l'Empire du Ciel l'exquise invention de la soie, celles de la porcelaine, des émaux, du papier, et bien d'autres encore, qui nous sont devenues toutes familières, tant elles se sont trouvées heureusement adaptées aux goûts de la civilisation universelle. Mais c'est peu que d'admirer et d'utiliser les talents d'une race étrangère, si l'on ne laisse d'en dédaigner les sentiments et l'âme pour se réduire à caresser de l'oeil, les vases, les laques, les ouvrages d'ivoire, de bronze et de jade qu'elle a produits. Il y a quelque chose plus précieuse encore, dont ces chefs-d'oeuvre ne sont que les démonstrations, les divertissements et les reliques : c'est la vie. M. Cheng, de qui je me permets de présenter et de recommander le livre au public, se propose de nous faire aimer ce que nous avons si longtemps ignoré, méprisé et raillé avec tant de naïve assurance. Ce lettré, fils de lettrés, descendant d'une antique famille, qui compte parmi ses ancêtres le vénérable et illustre Lao-Tseu, est venu parmi nous s'instruire aux sciences naturelles. Il a écrit en français son ouvrage. Il ne prétend à rien de moins qu'à nous faire pénétrer dans la vivante profondeur de cet abîme d'hommes innombrables, dont nous ne savons jusqu'ici que ce que nous en disent des observateurs trop semblables à nous. L'ambition de notre auteur est singu lière. Il veut toucher notre coeur. Il nous veut éclairer la Chine intérieurement et y placer une douce lumière qui nous fasse voir par transparence tout l'organisme de la famille chinoise, qui nous en montre les moeurs, les vertus, les grandeurs et les misères, la structure intime, la force végétale infinie. Il s'y est pris de la sorte la plus originale, la plus délicate et la plus habile : il a choisi sa propre mère, pour personnage essentiel. Cette dame au grand coeur est une figure charmante. Soit qu'elle conte la douloureuse histoire du supplice infligé à ses pieds, ou les incidents de sa vie dans la maison ; ou bien qu'elle fasse à ses enfants des contes délicieux aussi purs et aussi mystiques que certaines fables des anciens, ou qu'elle nous livre enfin ses impressions des événements politiques, la guerre avec les Japonais ou la révolte des Boxers, j'ai trouvé de l'enchantement à l'écouter. Prendre une mère toute tendre et tout aimable pour interprète de sa race auprès du genre humain est une idée si surprenante et si juste qu'il est impossible de n'en être pas séduit et comme ébranlé. Dirai-je ici toute ma pensée ? Si l'auteur nous eût mieux connus lui serait-il venu à l'esprit d'invoquer le nom et l'être de sa mère, est-il jamais songé de nous convertir à l'amour universel par le détour de la tendresse maternelle ? Je n'imagine guère un occidental s'avisant de s'adresser aux peuples de la Chine de par le sentiment le plus auguste. On peut méditer sur ceci. Tout ce livre, d'ailleurs, ramène les pensées à l'Europe, à ses moeurs, ses croyances, ses lois, et surtout sa politique... Ici, comme là-bas, chaque instant souffre du passé et de l'avenir. Il est clair que la tradition et le progrès sont deux grands ennemis du genre humain. |
6 | 1931 |
Ba, Jin. Jia. (Xianggang : Nan guo chu ban she, 1931). = (Shanghai : Kai ming shu dian, 1933). [Erscheint 1931 in einer Tageszeitung in Shanghai]. 家
Er schreibt im Vorwort : « La vie n'est, en aucune manière, une tragédie. Elle n'est qu'un jeu. Pourquoi vivons-nous ? Autrement dit, pourquoi possédons-nous la vie ? La réponse de Romain Rolland est la suivante : 'c'est pour conquérir la vie'. Je trouve qu'il a parfaitement raison... Pendant une vingtaine d'années... j'ai vu et connu pas mal de choses. Ce qui m'entourait c'était une immensité noire mais je ne me suis jamais senti seul. Je n'étais point désespéré. En tout lieu où je me trouvais, je voyais jaillir et se déplacer le Torrent de la vie. Il s'efforçait de se frayer une voie et de franchir les montagnes et le chaos de pierres dans les ténèbres... Le Torrent avance continuellement. Il ne s'arrête jamais... et nul ne peut l'arrêter... Par son écoulement incontrôlable, il se dirige vers la mer – la mer unique... » |
7 | 1931 |
[Lavrin, Janko]. Yibusheng yu Xiao Bona. Zhang Menglin yi [ID D26220].
Lavrin schreibt : "Shaw, being an active 'extrovert', is directed towards external life problems ; the brooding 'introvert' Ibsen, on the other hand, concentrates first of all upon that internal problems of life which can perhaps be solved only upon a supra-logical or religious plane. The whole inner tragedy of Ibsen was due to the fact that, endowed with a profound moral instinct. Devoid of religious consciousness, he was bound to have recourse to purely intellectual solutions, to various philosophical and sociological creed, which led him to scepticism and proved eventually mere illusions, mere 'ghosts' ; for however plausible they be on the plane of logic and reasoning, they were helpless on that plane which is beyond reasoning ; consequently they could not save him from his impasse. Ibsen needed religion as the ultimate justification of his own moral sense, which was strong enough to keep him spell-bound to the end by the uncompromising 'all-or-nothing', and to weigh him down by his continuous feeling of guilt - the feeling of individual responsibility for the evils of all life. It is interesting to compare in this respect the creative methods of Shaw and Ibsen. For apart from the difference which exists between a comedy and a 'serious' drama, there are certain similarities in the inner constitution of Ibsen and Shaw. Both of them are nonconformist in character, which means that they are stimulated by protest and by fighting against the tide ; both are reformers, both are intellectuals, and both write 'plays of ideas' ; that is, they start with some problems or other, which could not be said in plain philosophic terms, and they prefer to solve my means of their art. Kam Kwok-kan : Lavrin gives an illuminating study of Ibsen by constrasting him with Shaw. The latter is often treated as a disciple of the former. But with regard to their temperament, artistic concerns, and psychology, Lavrin shows that there are a number of fundamental differences. Ibsen is a moral idealist and his works are in one sense a representation of the conflicts between his ideals and the reality in which he lived. Lavrin affirms that Ibsen writes from an inner inevitability, which is the chief incentive of his works. His own spiritual fighting and experience, which he tries to embody in his plays, are the real cause. For Lavrin, what makes Ibsen different from his contemporaries, is that he does not have religion as a last resort in his moral struggle. Without such a belief, all evils of life become the responsibility of the individual. Ibsen's uncompromising principle of 'all-or-nothing' is an attempt at seeking the support of religion as 'the ultimate justification of his own moral sense'. Lavrin's remarks were especially useful to Chinese critics and readers alike in the 1930s, who were experiencing a new form of drama different from their own tradition. |
8 | 1931 |
Huang Jiade graduiert an der Saint John's University for English Language and Literature, Shanghai.
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9 | 1931 |
Zhang, Shenfu. Guanyu Luosu. [Betrand Russell]. [ID D28406].
I have been wanting to write something about Bertrand Russell for a long time. He will be 60 years old next May. I very much wanted to write a big, thick book about his thought by way of congratulation. What I have here instead, is sort of a foreword to that project. It is only an expression of my personal interest in Russell. But actually if you stop to think about, what other criteria is there for truth but that of interest, or rather beauty. What is life for, if not for the expression, the fulfillment of interest ? But whether my interests will find an echo among readers is beyond my ability to predict. When asked what do you like best and would have liked to be Russell answered : 'I would have liked to know physics best and be a physicist'. 'What are you most afraid of ?' 'I fear most becoming a boring companion to my friends'. 'When was the happiest and the most unhappy time in your life ?' 'The unhappiest was the time of my birth. The happiest will probably be when I die'. 'What do you like most and least about yourself ?' What I like the most about myself is that many people like me. What I dislike is that I hate myself'. |
10 | 1931 |
Death of Xu Zhimo.
Bertrand Russell was classifying his manuscripts and correspondence in the fifties or sixties. He attached the following note to Xu Zhimo's letters : Mr. Hsü [Xu] was a highly cultivated Chinese undergraduate, a poet both in English and Chinese. He was taught Chinese classical literature by a man who had never been washed, even at birth. When this man died, Mr. Hsu, who was the local landowner, was asked whether the body should be washed. 'No', he replied, 'bury him whole'. Unfortunately, Mr. Hsü [Xu] was killed on his way home to China. |
11 | 1931 |
Performance of In the zone by Eugene O'Neill by an amateur drama group at Laodong University in Shanghai.
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12 | 1931-1932 |
Joyce, James. Notes.
"Chinese + Jap hate so like each other". |
13 | 1931 |
Lu Xun's son Haiying had found a copy of Mark Twain's Eve's diary, illustrated by Lester Ralph. Lu Xun immediately arranged for its translation : Xiawa ri ji translated by Li Lan [ID D29490]. In the preface Lu tries to tackle the incongruity in Mark Twain – a popular, humorous story teller, who yet proved to be an inveterate pessimist. To his own question : 'Laughing and joking while full of sorrow and sadness, how come ? ' Lu Xun explained that after the Civil War, America became an industrialized society where it was hard for writers to freely express their true thoughts and feelings because people's minds and personalities were now cast in the same mould. According to Lu Xun's observation of what American writers had become, 'Anyone who dared to assert his self would be persecuted'. Mark Twain chose instead to tell jokes in order to survive as a writer, hence this contradictions : sorrow on the one hand, and satire on the other.
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14 | 1931 |
Moore, Marianne. The cantos. In : Poetry ; no 39 (Oct. 1931). [Review of A draft of XXX cantos, by Ezra Pound].
These Cantos are the epic of the farings of a literary mind… In Canto III we have an ideograph for the Far East, consisting of two parts : Green veins in the turquoise, Or, the gray steps lead up under the cedars… Mr. Pound took two thousand and more pages to say it in prose, and he sings it in a hundred-forty-two. The book is concerned with beauty. You must read it yourself ; it has a power that is mind and is music ; it comes with the impact of centuries and with the impact of yesterday. Amid the swarming madness of excellence, there is the chirping of 'the young phoenix broods', the Chinese music, the slender bird-note that gives one no peace… In Canto XIII, in the symbolic discussion of the art of poetics, what is said is illustrated by the manner of saying : And Tseu-lou said, "I would put the defences in order", And Khieu said, "If I were lord of a province I would put it in better order than this is". And Tchi said, "I would prefer a small mountain temple, "With order in the observances, with a suitable performance of the ritual"… And Kung said, "They have all answered correctly, "That is to say, each in his nature"… And Kung said, and wrote on the bo leaves: If a man have not order within him He can not spread order about him; … And if a man have not order within him ;… "Anyone can run to excesses, "It is easy to shoot past the mark, It is hard to stand firm in the middle. |
15 | 1931-1948 |
William Langhorne Bond ist Vize-Präsident der China National Aviation Corporation.
Er kommt 1931 in Shanghai an. Der erste Flug geht von Hankou nach Chongqing, entlang dem Yangzi ; der zweite von Shanghai nach Beijing. |
16 | 1931 |
Carroll, Lewis. Alice's adventures in wonderland.
The book was banned by the Governor of Hunan Province in China on the grounds that "Animals should not use human language, and that it was disastrous to put animals and human beings on the same level." |
17 | 1931 |
[Carroll, Lewis]. Alisi xiao jie. Chen Bochui [ID D32103].
"After looking through Alice's adventures in wonderland I was attracted and excited by this innocent, implusive, clever, brave and lovely girl, and then an idea occurred to me that she could be invited to China, the semi-feudal and semi-colony, and through her experience Chinese children will get to know their own country, learn what to love, what to hate, what's right and what's wrong, and then consider where to go and choose the correct way for themselves. At sight of the barefooted worker, Alice suddenly thought of several hateful faces : those of bristletail, the profiteer, of snake, the police, of Dr. Firefly, the manager of electric company, of snoozing bug, the judge, of cicada, the poet, of python, the emperor, of gadfly, the fortuneteller, of grasshopper, the rascal, of fly, the gangster, and of mosquito." Sekundärliteratur Hu Rong : Chen tells Alice's adventures in China in his fairy tale for pupils. It's evident that Chen had studies Carroll's Alice carefully and tried to follow the original in plots, scenes and characters. As a skilled writer of books for children, Chen attached importance to the dialogue and interior monologue of his characters. His Alice remains a curious, honest and polite girl, who occasionally makes some mistakes out of carelessness or quick temper. Like what she meets in wonderland, Alice encounters many queer animals and attends a number of debates, parties and trials. Chen did not forget to add dozens of nursery rhymes to his book, which at first glance seems quite close to its original in the style at least. |
18 | 1931-1952 |
Albert Menzo Dunlap ist Arzt am Nose, Throat and Ear Diseases Department der St. John's University Medical School in Shanghai.
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19 | 1931 |
Letter from Witter Bynner to Miss MacKinnon ; Santa Fe, July 20 (1931).
[Fir-flower tablets by Amy Lowell and Florence Ayscough]. The third question is more difficult. I should say, first of all, that I consider my method more faithful to the balanced meaning of the original than Mrs. Ayscough's method. Suppose, for instance, the radical meaning of composite English words were translated into a for¬eign tongue—suppose "extravagant terms" were translated "beyond- straying terms" or "at daybreak" "when the day cracked"—then you might have a literal translation of what, in English, correspond to a combination of root strokes in a Chinese character; but the meaning and stress of the word in its context would be distorted and swollen beyond the intent of the author. It is true that a Chinese scholar pleasingly feels in an ideograph the two or three roots that make the meaning. It is true also that a Western scholar feels, say, in a word made from Greek or Latin the interesting original courtship of images which have quieted into a final everyday marriage of meaning. The Chinese character for "quarrel" indicates two women under one roof; but imagine translating it that way. Equally absurd is it to say "upper and lower garments" when the character, though literally conveying that, means "clothes." I made my translations from literal texts given me by Dr. Kiang —or my other Chinese friends. Their phrases were often, of course, odd and tickling to the fancy. My constant effort, however, was to I let detailed fancy go, for the sake of the imagination behind the poem—to find as nearly as I could, the exact English equivalent of, the Chinese word—the real rather than the literal translation—that I is if "literal translation" means translating parts of words and then | binding the parts of words into phrases rather than translating the customary finished meaning of the composite word. In a way, I was lucky in not knowing the Chinese language. A moderate knowledge might have tempted me astray from poetry into etymology. My first interest in Chinese poetry came from Chinese friends whom I met in California during 1917 and 1918. With their help I translated "ancient" poems (mostly from the Confucian "Book of Poetry", I believe) which appear in my "Canticle of Pan" (Knopf). In 1918, Dr. Kiang (on the faculty of the University of California, as I was) initiated me deeper into the realm, and ever since then I have been working with him on "The Jade Mountain", which the Chinese call "modern" poetry. Before that, in 1916, on my first trip to China, I had been drawn to its poetry by stanzas written on the earliest acquired of my collection of Chinese paintings. Some day I shall translate those inscriptions. |
20 | 1931 (Sept.-Nov.) |
Peter Fleming attended as one of two honorary secretaries delegated by Chatman House a conference by the Institute of Pacific Relations in Shanghai.
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